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Nigeria : Arrestation de journalistes et d’activistes, allégations de torture

Les autorités devraient mettre fin au harcèlement et aux atteintes à la liberté d'expression

(Abuja, le 21 août 2018) - Plusieurs cas récents d’arrestation ou de placement en détention de journalistes et d’activistes au Nigeria reflètent de manière préoccupante une répression accrue de la liberté d'expression dans ce pays, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Dans l’un de ces cas, il s’avère qu'un journaliste a été détenu au secret pendant près de deux ans, et dans un autre cas, un activiste affirme avoir été torturé lors de sa détention.

Rassemblement pour la libération de prisonniers y compris Ibrahim Zakzaky, dirigeant du Mouvement islamique du Nigeria et de son épouse, tenu à Kano, dans le nord du Nigéria, le 11 août 2016.  © 2016 Getty Images

« Emprisonner des journalistes simplement pour avoir fait leur travail, c’est adresser un message effrayant aux professionnels des médias au Nigeria », a déclaré Anietie Ewang, chercheuse sur le Nigeria à Human Rights Watch. « Les autorités nigérianes devraient mettre fin à tout harcèlement de ce type, et garantir que les journalistes puissent travailler sans crainte. »

Le 16 août 2018, un tribunal d'instance d'Abuja a ordonné la libération sous caution du journaliste Jones Abiri, directeur de la publication de l’hebdomadaire Weekly Source à Yenegoa, dans l'État de Bayelsa. Il a été détenu pendant plus de deux ans, suite à son arrestation le 26 juillet 2016 par des agents des services de sécurité de l'État. Abiri était accusé de diriger la Force de libération du delta du Niger, un groupe censé mener des activités séparatistes dans cette région. Or, selon le Comité pour la protection des journalistes, sa famille suppose que son arrestation a plutôt été provoquée par un article controversé publié par le journal Weekly Source.

Abiri a été détenu au secret dans un lieu non divulgué, malgré les efforts entrepris par sa famille, par des avocats et par le Syndicat nigérian des journalistes afin de le contacter. Son procès doit débuter le 5 septembre.

Les agences de sécurité de l'État ont déjà été impliquées dans des abus de pouvoir et des violations des droits humains à travers le pays, notamment des arrestations illégales, des détentions et des actes de torture. Dans un rapport de 2010, Human Rights Watch a documenté des abus policiers notamment des arrestations arbitraires, des actes de torture et violence y compris des agressions physiques et sexuelles, ainsi que des exécutions extrajudiciaires.

Communiqué intégral (plus détaillé) en anglais :

www.hrw.org/news/2018/08/21/nigeria-journalists-activists-detained-allege-torture

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