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Syrie : Halte au bombardement de zones résidentielles

L’offensive contre Homs a fait des centaines de morts, ainsi que de nombreux blessés qui ne peuvent accéder à des soins médicaux

(New York, le 9 février 2012) - Le gouvernement syrien devrait immédiatement cesser de bombarder des quartiers résidentiels de la ville de Homs, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Depuis le 3 février, ces attaques ont tué plus de 300 personnes dans cette ville et blessé des centaines d'autres, y compris des femmes et des enfants, selon des organisations syriennes qui surveillent la situation. Aucune assistance médicale adéquate n’est disponible pour les victimes, en raison du blocus de la ville par les forces gouvernementales, et de la crainte d’être arrêté dans l’un des hôpitaux contrôlés par le gouvernement, a ajouté Human Rights Watch.

Selon huit témoins des attaques interrogés par Human Rights Watch, les troupes gouvernementales ont tiré des centaines de « projectiles d’artillerie » et des « obus de mortiers » vers des quartiers fortement peuplés de Homs. Des séquences vidéo et des photos examinées par des experts militaires de Human Rights Watch, ainsi les reportages de journalistes étrangers sur place, confirment que les forces gouvernementales syriennes ont eu recours à des tirs indirects à longue portée dans des zones densément peuplées.

« Cette agression brutale contre des quartiers résidentiels à Homs témoigne du mépris des autorités syriennes pour la vie de leurs propres concitoyens », a commenté Anna Neistat, directrice adjointe de la division Urgences à Human Rights Watch. « Les responsables de ces attaques terribles devront répondre de leurs actes. »

Tout bombardement aveugle de zones densément peuplées qui fait de nombreuses victimes parmi la population civile constitue une violation grave des droits humains. La situation à Homs est aggravée par le blocus des zones attaquées, qui empêche les résidents – y compris les nombreux blessés – de s’approvisionner en nourriture et d’accéder à des soins médicaux. 

Le gouvernement syrien a poursuivi son offensive à Homs alors que le Conseil de sécurité des Nations Unies débattait d'une résolution qui aurait condamné sa répression brutale de manifestations depuis 10 mois déjà. Le 4 février, la Russie et la Chine ont voté contre cette résolution, suscitant de nombreuses  critiques et empêchant ainsi le Conseil de sécurité de prendre des mesures pour mettre fin à la crise en Syrie.

« Il est clair que le gouvernement syrien a interprété le veto russo-chinois comme une carte blanche pour lancer un assaut tous azimuts contre des villes comme Homs, sans se soucier du nombre de victimes  » a observé Anna Neistat. « La Russie et la Chine ont aujourd'hui une responsabilité particulière de contraindre le gouvernement syrien à mettre fin à cette offensive. Si ces deux pays refusent de le faire, ils devraient au moins cesser d’entraver l’action du Conseil de sécurité des Nations Unies. »

Pour lire l’intégralité de ce communiqué en anglais, veuillez cliquer ici

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