(Johannesburg, le 5 décembre 2011) – Les lesbiennes et les hommes transgenres dont la couleur de peau est noire qui habitent les « townships » et zones rurales d'Afrique du Sud sont confrontés à un climat opprimant de discrimination et de violence, malgré les protections garanties en principe par la constitution de ce pays, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui.
Le rapport de 93 pages, intitulé ‘We’ll Show You You’re a Woman’: Violence and Discrimination Against Black Lesbians and Transgender Men (« On va te montrer que tu es une femme: Violence et discrimination à l’encontre des lesbiennes et des hommes transgenres noirs en Afrique du Sud », est basé sur plus de 120 entrevues menées dans six provinces sud-africaines. Human Rights Watch a constaté que les lesbiennes et les hommes transgenres sont victimes de discrimination généralisée et d’actes de violence, commis par des particuliers ainsi que par des représentants du gouvernement, dans leur vie quotidienne. Les agresseurs de personnes dont il est avéré ou supposé qu’elles sont lesbiennes, bisexuelles ou transgenres agissent avec une impunité quasi-totale, selon les recherches menées par Human Rights Watch.
« Il est choquant de voir à quel point les femmes lesbiennes et bisexuelles, ainsi que les hommes transgenres, vivent sous la menace de la violence en Afrique du Sud, en particulier dans les zones appauvries et rurales », a déclaré Dipika Nath, chercheuse auprès du programme Droits des personnes LGBT à Human Rights Watch. « L’Afrique du Sud est un leader de la lutte pour l'égalité juridique dans le domaine LGBT au niveau international, mais ne protège pas les lesbiennes et les personnes transgenres dans leur vie quotidienne sur son propre territoire. »
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