(New York, le 4 décembre 2011) - Le gouvernement afghan et ses alliés internationaux n'ont pas réussi à faire du respect des droits humains une priorité absolue au cours de la décennie ayant suivi la chute du régime taliban, laissant ainsi le peuple afghan face à un avenir incertain, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui . L'Accord de Bonn, signé le 5 décembre 2001, avait créé un gouvernement de transition dirigé par le président Hamid Karzaï et jeté les bases pour la tenue d’élections ainsi que l’élaboration d’une nouvelle constitution afghane.
Les dirigeants du gouvernement afghan, des organisations de la société civile afghane et des délégations étrangères se réuniront à Bonn le 5 décembre, dans le cadre d’une conférence marquant le 10ème anniversaire de l'accord. À la veille de l’ouverture de cette seconde « Conférence de Bonn », les Afghans continuent de lutter, souvent en vain, pour faire valoir leurs droits humains fondamentaux et leurs libertés, a ajouté Human Rights Watch.
« L’opportunité de faire respecter les droits humains, et en particulier les droits des femmes, a été citée comme un avantage clé de la défaite du régime taliban en 2001 », a observé Brad Adams, directeur de la division Asie à Human Rights Watch. « Toutefois, dix ans plus tard, de nombreux droits fondamentaux sont toujours ignorés ou peu respectés. En dépit de certaines améliorations, la situation des droits humains souffre encore de la mauvaise gouvernance du pays, de l’absence d’un véritable État de droit, de l'impunité dont bénéficient les milices et la police, de lois et de politiques qui nuisent aux femmes, ainsi que de divers abus liés au conflit en cours. »
Human Rights Watch a appelé tous les pays participant à la Conférence de Bonn à s’engager sur le long terme à soutenir les droits humains, la sécurité de la population et le développement en Afghanistan.
« Les partenaires de l'Afghanistan doivent tirer les enseignements des erreurs des dix dernières années », a souligné Brad Adams. « Leur aide demeure indispensable afin de mettre fin à l’impunité, réformer le système judiciaire, garantir les droits des femmes, améliorer l'éducation et les services de santé, et soutenir la société civile afghane ainsi que les défenseurs des droits humains. »
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