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Libye : Le Groupe de contact devrait faire pression sur les rebelles pour qu’ils protègent les civils

Les attaques à l’encontre des partisans du gouvernement soulèvent des préoccupations

Mise à jour : Le 19 juillet 2011, le Conseil militaire de l'opposition dans l'ouest de la Libye a répondu [en anglais]  [en français] aux allégations de Human Rights Watch quant aux exactions commises par les combattants rebelles. Le Conseil a condamné ces exactions, et s'est engagé à enquêter à leur sujet ainsi qu'à respecter les lois de la guerre.

(New York, le 15 juillet 2011) - Le Groupe de contact international sur la Libye, réuni à Istanbul le 15 juillet 2011 pour discuter du conflit, devrait faire pression sur les leaders de l'opposition en Libye afin qu'ils veillent à ce que les civils soient protégés dans les zones où les rebelles ont pris le contrôle, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Human Rights Watch a documenté des exactions dans quatre villes dont se sont récemment emparé les rebelles dans les montagnes de l'ouest du pays, notamment des pillages, des incendies criminels et des passages à tabac de certains civils qui se trouvaient toujours sur les lieux après le retrait des forces gouvernementales. 

« Les exactions des rebelles peuvent sembler moins importantes au regard des atrocités commises par les forces du gouvernement libyen, néanmoins elles exigent une attention immédiate », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Les gouvernements qui soutiennent la campagne de l'OTAN devraient pousser l'opposition à protéger les civils dans les zones où les rebelles ont le contrôle, en particulier là où certains de ces civils sont susceptibles de soutenir le gouvernement. »

Le Groupe de contact se réunit pour la quatrième fois pour discuter du conflit en Libye, avec une représentation de haut niveau provenant de pays qui soutiennent l'intervention de l'OTAN, ainsi que des membres du Conseil national de transition de l'opposition en Libye.

Dans quatre villes des montagnes de Nafusa récemment prises par les rebelles - al-Awaniya, Rayayinah, Zawiyat al-Bagul et al-Qawalish - Human Rights Watch a constaté que des forces rebelles avaient incendié quelques maisons et magasins, et pillé trois cliniques. Dans la ville d'al-Awaniya, où quelques civils étaient restés, les rebelles ont passé à tabac des personnes qu'ils accusaient d'avoir soutenu les forces gouvernementales.

Les forces gouvernementales avaient été basées dans ces quatre villes, les utilisant pour se positionner pour les attaques, notamment des attaques aveugles contre des zones civiles. Al-Awaniya et Zawiyat al-Bagul sont le fief des membres de la tribu Mesheshiya, connue pour sa loyauté envers le gouvernement libyen et Mouammar Kadhafi.

« Les actions des rebelles dans les villes qui ont soutenu Kadhafi laissent présager ce qu'ils risquent de faire s'ils prennent le contrôle dans d'autres régions, en particulier s'ils s'approchent de Tripoli », a ajouté Sarah Leah Whitson. « Il est crucial qu'ils mettent en œuvre leur engagement envers les droits humains, notamment en exigeant que toute personne dans leurs rangs qui viole ces droits soit tenue de rendre compte de ses actes. »

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