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Israël/Gaza: Un an après les hostilités, les violations des droits humains restent impunies

Le blocus entrave par ailleurs la reconstruction à Gaza et engendre des besoins humanitaires

(Jérusalem, le 27 décembre 2009) - Un an après l'enclenchement d'hostilités majeures à Gaza, ni Israël ni le Hamas n'ont  sanctionné les membres ayant commis des violations des lois de la guerre durant les combats, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Par ailleurs le blocus de la bande de Gaza mis en place par Israël a engendré des besoins humanitaires à grande échelle et entrave la reconstruction d'écoles, de maisons et d'infrastructures de base.

Le 27 décembre 2007, Israël a lancé à Gaza l'opération « Plomb durci », une opération militaire qui a duré 22 jours et dont le but avéré était de mettre fin aux tirs de roquettes sur le territoire israélien.

Le nombre de tirs indiscriminés de roquettes par des groupes palestiniens à partir de Gaza sur des zones civiles en Israël a diminué, sans pour autant que ces tirs cessent complètement.

« Un an après les hostilités, aussi bien Israël que le Hamas n'ont toujours pas puni les personnes responsables de graves violations de droits humains durant les combats », a déclaré Fred Abrahams, chercheur senior au sein de la division Urgences à Human Rights Watch.  « Les tirs de roquettes n'ont pas complètement cessé, et le blocus israélien entrave la reconstruction à Gaza. Seuls le désespoir et la détresse continuent de se développer à Gaza. »

Human Rights Watch a documenté de graves violations des lois de la guerre par les forces israéliennes durant leur opération militaire, y compris des attaques de missiles lancés à partir de drones ayant tué 29 civils, des tirs ayant provoqué la mort de douze civils qui arboraient des drapeaux blancs, ainsi que l'usage de munitions au phosphore blanc dans des zones fortement peuplées.

Les forces israéliennes ont par ailleurs délibérément détruit, sans justification militaire légale, de nombreuses propriétés civiles, comprenant des fermes, des usines et la plus grande partie du réseau de distribution d'eau et des égouts à Gaza. La plupart de ces structures n'ont toujours pas été réparées à ce jour.

Le Hamas et d'autres groupes palestiniens ont tiré des centaines de roquettes contre des régions peuplées israéliennes durant les combats. Les autorités du Hamas ont par ailleurs a profité du conflit pour tuer, torturer et détenir arbitrairement à Gaza des rivaux politiques palestiniens ou d'autres personnes critiques à l'égard du Hamas. 

En septembre, la mission d'enquête des Nations Unies sur le conflit à Gaza a conclu que tant Israël que le Hamas ont commis de graves violations des lois de la guerre, y compris des crimes de guerre voire éventuellement dans certains cas des crimes contre l'humanité.  Selon le rapport, aucune des deux parties belligérantes n'a mené d'enquête adéquate et impartiale. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU et l'Assemblée Générale ont donné leur aval à ce rapport.

Jusqu'à présent, Israël n'a sanctionné qu'un soldat pour des exactions commises durant le conflit ; il s'agit d'un sergent condamné à sept mois et demi de prison pour le vol d'une carte de crédit. Human Rights Watch n'a connaissance d'aucune enquête indépendante menée par les autorités du Hamas au sujet de violations par ses forces des lois de la guerre ou de droits humains lors des combats qui ont eu lieu à Gaza.

Pour lire l'intégralité de ce communiqué en anglais, veuillez cliquer ici.

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