(New York, le 29 octobre 2009) - Le Turkménistan devrait immédiatement libérer un éminent militant de la société civile spécialisé dans les sujets écologistes, qui a été condamné aujourd'hui à cinq de prisons sur la base de fausses accusations, a déclaré Human Rights Watch. Le procès de l'activiste, Andreï Zatoka, a violé les normes internationales relatives aux procès équitables, a ajouté Human Rights Watch.
Zatoka faisait ses courses à un marché de Dachogouz, une ville du nord du pays, quand un étranger l'a agressé, selon des personnes à qui il a décrit l'incident. Quand Zatoka est allé à la police pour obtenir de l'aide, il a été lui-même arrêté. Zatoka n'avait jamais rencontré cet homme auparavant, et n'avait aucune raison de l'agresser, ont ajouté les personnes qui ont décrit cet épisode.
« Les charges retenues contre Zatoka semblent infondées et le procès était manifestement injuste », a déclaré Rachel Denber, directrice adjointe de Human Rights Watch pour l'Europe et l'Asie centrale. « Zatoka devrait être libéré immédiatement, et une enquête indépendante devrait être ouverte au sujet de cet incident. »
Human Rights Watch a relevé de nombreuses irrégularités au cours du procès, dont le rejet par le juge, sans explication, d'une requête de la défense demandant une nouvelle expertise médicale sur les blessures de la prétendue victime.
« Zatoka était sous pression depuis des années et était au courant d'efforts pour le réduire au silence », a ajouté Rachel Denber. « Cette pression ainsi que l'intolérance de l'Etat à l'égard du militantisme constituent de forts signes montrant que les charges retenues contre Zatoka ont une motivation politique. »
Pour lire l'intégralité de ce communiqué en anglais, veuillez suivre ce lien : https://www.hrw.org/en/news/2009/10/29/turkmenistan-free-environmental-activist
