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Tunisie : Le gouvernement doit cesser de harceler des groupes « non reconnus » de défense des droits humains

La police avertit un avocat de ne pas travailler pour une association de soutien aux prisonniers politiques

Les autorités tunisiennes devrait cesser immédiatement leur harcèlement systématique d’une association indépendante de défense des droits humains, sous le prétexte qu’elle n’a pas de statut légal, a déclaré Human Rights Watch dans une lettre adressée au Président Zine el-Abidine Ben Ali.

Cette lettre s’élève contre l’arrestation par la police le 7 décembre de l’avocat Samir Ben Amor, qui est un cofondateur et membre du comité d’organisation de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques basée à Tunis (AISPP). La police a relâché Ben Amor après l’avoir averti de cesser ses activités au sein de l’AISPP, une organisation que les autorités ont refusé de reconnaître légalement, depuis sa création il y a cinq ans. Le droit tunisien prévoit des peines d’emprisonnement et des amendes pour les personnes actives dans des associations « non reconnues ».

« Cela en dit long que les autorités tunisiennes aient justifié leur refus de légaliser l’AISPP, parce que son nom impliquait que la Tunisie a des prisonniers politiques, » a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen Orient et l’Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Cette tentative de réduire Samir Ben Amor au silence ne fait que souligner le fait que les autorités harcèlent les Tunisiens qui font remarquer que le gouvernement détient des prisonniers politiques. »

L'avocat tunisien Samir Ben Amor © Private
L'avocat tunisien Samir Ben Amor © Private

Pour consulter la lettre de Human Rights Watch au Président Ben Ali, veuillez aller à :
https://www.hrw.org/english/docs/2007/12/18/tunisi17578.htm

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