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La campagne de diffamation menée par le Hezbollah ne réduira pas au silence le rapport critiquant sa conduite durant la guerre.

Human Rights Watch a annulé aujourd’hui une conférence de presse prévue pour le jeudi 30 août 2007 à Beyrouth, annonçant que des sources émanant de médias contrôlés par le Hezbollah avaient fait état de manifestations visant à empêcher l’évènement qui devait avoir lieu à l’hôtel Crowne Plaza et que, en conséquence, la décision de l’hôtel a été de refuser que la conférence de presse ait lieu.

Human Rights Watch avait lancé cette conférence pour la parution de « Les civils agressés : Attaques de roquettes du Hezbollah contre Israël pendant la guerre de 2006 », un nouveau rapport de 128 pages critiquant le Hezbollah pour sa conduite durant la guerre de 2006 avec Israël, et en particulier la pratique du Hezbollah consistant à lancer délibérément et de manière indiscriminée, des roquettes contre les zones civiles israéliennes.

« Le Hezbollah essaye de réduire au silence la critique sur sa conduite durant la guerre de 2006 » a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient Afrique du Nord de Human Rights Watch. « Mais l’impartialité et l’exactitude de nos rapports parleront d’eux-mêmes, que l’on tienne une conférence de presse ou pas ».

Ce rapport est le premier d’une série de Human Rights Watch visant à examiner la manière dont les parties impliquées dans la guerre de 2006 se sont conformées à l’application du droit international humanitaire. En septembre 2006, Human Rights Watch a sorti un rapport à Jérusalem critiquant la conduite d’Israël et ses attaques contre le Liban, un complément exhaustif d’un rapport paru durant la guerre et intitulé « Frappes mortelles: attaques israéliennes indiscriminées contre des civils au Liban

« Notre objectif est la protection des civils où qu’ils puissent être, et non pas de prendre partie dans un conflit », a ajouté Whitson.

Tout au long de la préparation de ce rapport, Human Rights Watch a cherché à plusieurs reprises à rencontrer des responsables du Hezbollah et à solliciter des informations écrites auprès d’eux sans obtenir de réponse substantielle. A partir du 28 août 2007 cependant, la chaîne de télévision contrôlée par le Hezbollah, Al-Manar, et son site web, www.almanar.com.lb,ont régulièrement véhiculé des informations critiquant Human Rights Watch pour la tenue de sa conférence de presse, et rapportant que les organisations libanaises se mobilisaient pour « empêcher » cette conférence.

La chaîne Al-Manar et le site www.almanar.com.lb, ont faussement affirmé que Human Rights Watch avait été assisté par de vagues partis libanais dans la préparation de la conférence de presse. Ils ont refusé plusieurs fois des requêtes pouvant donner l’opportunité à Human Rights watch de présenter son rapport et de répondre aux accusations lancées. Pour des raisons de sécurité suivant la décision de l’hôtel où devait se tenir la conférence d’annuler l’évènement, Human Rights Watch a décidé de ne pas maintenir ailleurs la conférence de presse du jeudi et de publier le rapport en communiqué immédiat.

Le rapport complet est accessible ci-dessous, avec les contacts des personnes à solliciter à Human Rights Watch pour toute information supplémentaire.

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