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Militants des droits humains acquittés par une cour marocaine

Nécessité d'agir pour que soit garantie la liberté de rassemblement

Amnesty International et Human Rights Watch ont salué l'acquittement de 36 militants des droits humains par la cour d'appel de Rabat le 21 novembre.

Dans un rapport commun consacré à cette affaire sous le titre Maroc / Sahara Occidental : la liberté de rassemblement en process, les deux organisations ont exhorté les autorités à prendre rapidement les mesures nécessaires pour garantir aux citoyens marocains le droit de manifester pacifiquement.

Le 16 mai, ces 36 personnes avaient été reconnues coupables par une juridiction inférieure d'avoir organisé une manifestation "non autorisée", et condamnées à une peine de trois mois d'emprisonnement assortie d'une amende.

La décision rendue aujourd'hui intervient presque un an après que ces personnes eurent été arrêtées, alors qu'elles tentaient d'organiser un sit-in pacifique à Rabat, pour réclamer la fin de l'impunité dont bénéficient les responsables des violations des droits humains commises au cours des décennies précédentes. La police avait agressé les participants avant même que la manifestation ne débute, les frappant à coups de matraque et de poing avant de les appréhender.

"Malgré les progrès accomplis sur le plan des droits humains au Maroc, l'arrestation violente de ces manifestants et leur condamnation en première instance montrent que le droit à la liberté de réunion est loin d'être garanti dans ce pays", ont souligné Amnesty International et Human Rights Watch.

Le rassemblement du 9 décembre 2000 avait été organisé par l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), pour réclamer la fin de l'impunité dont bénéficient les auteurs de violations des droits humains, notamment de "disparitions", d'actes de torture et de mesures d'emprisonnement arbitraires, qui étaient monnaie courante au cours des années 60, 70 et 80. Amnesty International et Human Rights Watch avaient envoyé des observateurs au Maroc pour qu'ils assistent au procès de ces 36 militants des droits humains, inculpés à la suite de leur arrestation le 9 décembre. Après avoir passé une nuit en garde à vue, ces militants avaient été relâchés dans l'attente de leur procès. Ayant interjeté appel du jugement de première instance, ils avaient ensuite conservé leur liberté dans l'attente de la décision qui vient d'être rendue par la cour d'appel de Rabat.

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