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Un immeuble résidentiel à Poltava, dans le nord-ouest de l’Ukraine, partiellement détruit le 1er février 2025 par une frappe de missile russe qui a tué 15 civils et a blessé 20 autres personnes, photographié en mars 2025.  © 2025 Belkis Wille/Human Rights Watch

Ces derniers mois, l'attention internationale concernant l'invasion de l'Ukraine par la Russie s'est concentrée sur les pourparlers de paix – ou, plus exactement, sur les tentatives infructueuses de pourparlers de paix.

Mais tandis que tous les regards se tournaient plein d'espoir vers la diplomatie, la situation sur le terrain n'a cessé de s'assombrir.

Depuis janvier, les attaques russes en Ukraine ont fait plus de morts et de blessés parmi les civils qu'au cours de la même période l'année dernière.

C'est la principale conclusion d'un nouveau rapport de Human Rights Watch. Cette enquête documente plusieurs exemples récents d'attaques illégales russes ayant fait des victimes civiles.

Le matin du 1er février, un missile russe de forte puissance explosive a explosé en plein vol et détruit le coin d'un immeuble résidentiel dans la ville de Poltava. Il a tué 15 civils et en a blessé 20 autres.

Le 4 février, les forces russes ont lancé un missile sur la ville d'Izioum, dans l'est du pays. Il a frappé le bâtiment du Conseil municipal dans le quartier central, tuant six civils et en blessant 57, dont trois enfants.

Dans la nuit du 5 mars, une arme explosive a frappé l'hôtel Tsentralnyi dans la ville de Kryvyi Rih, dans le sud-est du pays. Elle a endommagé non seulement l'hôtel, mais aussi de nombreux immeubles résidentiels dans le quartier, tuant 6 civils et en blessant 31.

Dans la soirée du 4 avril, les forces russes ont lancé une nouvelle attaque contre Kryvyi Rih. Cette fois, une munition a explosé en plein vol au-dessus d'un parc, endommageant sa petite aire de jeux, de nombreux bâtiments à proximité et un restaurant.

Cette attaque russe a tué 20 civils, dont 9 enfants, la plupart dans l'aire de jeux. Soixante-treize autres personnes ont été blessées, dont un bébé de 3 mois.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a déclaré qu'il s'agissait de l'attaque la plus meurtrière contre des enfants depuis le début de l'invasion à grande échelle de la Russie.

Toutes ces villes sont loin des lignes de front. Dans aucun cas, il n'y avait de cible militaire claire à proximité.

Ces attaques sont toutes illégales. Elles ont au minimum violé l'interdiction des attaques indiscriminées et disproportionnées dans le droit international. Les forces russes n'ont pas fait la distinction entre les objectifs civils et militaires. Ou bien elles n'ont pas évité les pertes civiles disproportionnées auxquelles on pouvait s'attendre de ces attaques par rapport à tout avantage militaire escompté.

De telles attaques, lorsqu'elles sont commises délibérément ou par imprudence, constituent des crimes de guerre au regard du droit international.

Et ce ne sont là que quatre exemples...

Quelle que soit l'issue des négociations diplomatiques dans les semaines et les mois à venir, les gouvernements doivent réagir à ces attaques. L'administration Trump, en particulier, devrait user de toute son influence auprès du Kremlin pour faire pression sur la Russie afin qu'elle respecte le droit international humanitaire.

Qu'il y ait accord ou non en Ukraine, le monde ne doit pas tolérer les atrocités commises actuellement par la Russie.

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