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L’attaque menée par le Hamas dans le sud d'Israël a fait des centaines de morts

Toutes les parties au conflit ont l’obligation de respecter les lois de la guerre

Des voitures détruites, abandonnées près du lieu où se déroulait le festival de musique électronique « Supernova », dans le désert du Néguev dans le sud d’Israël, site d’une attaque menée par le Hamas tôt dans la matinée du 7 octobre 2023. © 2023 Ilia Yefimovich/picture-alliance/dpa/AP Images

Tôt dans la matinée de samedi dernier, des membres de la branche militaire du Hamas et d’autres groupes armés ont traversé la frontière entre Gaza et le sud d'Israël. Après avoir tiré sur des soldats israéliens qui se trouvaient à la frontière, ils ont massacré des civils israéliens. Des hommes armés ont attaqué une rave-party qui se tenait encore dehors, ayant débuté la nuit précédente ; ils ont tiré sur les festivaliers, faisant au moins 260 morts selon la BBC. D'autres combattants ont envahi des maisons dans des villes proches de la frontière avec Gaza, tuant des membres de familles et prenant d'autres personnes en otages. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient des hommes qui kidnappaient diverses personnes dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, avant de les exhiber dans les rues de Gaza. Selon les médias, plus d’une centaine de corps ont été retrouvés dans la communauté agricole de Be’eri ; des survivants ont déclaré aux journalistes que des hommes armés du Hamas avaient incendié des maisons où des familles s’étaient enfermées dans des pièces conçues comme abris.

Parallèlement à cette attaque terrestre, des groupes armés ont tiré des milliers de roquettes sur des villes israéliennes, endommageant des maisons et tuant et blessant des civils. Les branches militaires du Hamas et du Jihad islamique affirment détenir actuellement 130 otages israéliens. Hier, dans un message enregistré, la branche armée du Hamas a menacé d’exécuter des otages, ce qui constituerait un crime de guerre flagrant.

Des images déchirantes, reflétant une douleur traumatisante, ont largement circulé sur les réseaux sociaux. Une vidéo montre une Israélienne serrant son bébé et son jeune enfant dans ses bras alors que des combattants la kidnappaient avant de l’emmener de force, avec ses enfants, à Gaza. Des photos montrent une jeune fille de 13 ans, atteinte d'autisme, avec sa grand-mère, avant qu’elles ne soient elles-mêmes enlevées et emmenées à Gaza.

Le gouvernement israélien a indiqué que 900 Israéliens ont été tués. Des centaines de victimes sont des civils.

Suite à l’attaque du Hamas, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs contre la bande de Gaza. Près de 700 Palestiniens dont 140 enfants, ont été tués, selon les chiffres fournis par le ministère de la Santé de Gaza le 9 octobre. Les autorités israéliennes ont également coupé illégalement l’électricité pour les 2,2 millions d’habitants de Gaza, et ont réduit l’approvisionnement en eau ; ces mesures exacerbent l’impact du bouclage illégal de Gaza imposé par Israël depuis plus de 16 ans, et s’ajoutent aux crimes d’apartheid et de persécution déjà perpétrés à l’encontre des Palestiniens.

Tuer délibérément des civils est un crime de guerre, tout comme la prise d'otages. Toutes les parties au conflit sont tenues de respecter les lois de la guerre. Quelles que soient les actions du camp ennemi, aucun belligérant n’a le droit de prendre pour cible des civils.

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