(New York, le 13 août 2021) – Les personnes exposées à un risque accru de persécution par les forces talibanes en Afghanistan ont un besoin urgent de protection, et/ou d'évacuation vers l'étranger, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Les gouvernements étrangers devraient donner la priorité à l’octroi de visas aux civil·e·s exposé·e·s au risque d’abus par les talibans en raison de leur travail, par exemple. ainsi qu’aux membres de leur proche famille. Les gouvernements devraient aussi fournir une assistance visant à assurer un départ dans des conditions sûres de ces personnes.
Parmi les civil·e·s exposé·e·s aux plus grand risques figurent les défenseur·e·s des droits humains, de la démocratie et de l'éducation ; les universitaires et écrivain·e·s ; les journalistes et autres professionnel·le·s des médias ; et les personnes ayant travaillé pour des gouvernements étrangers. Les membres des minorités ethniques et les musulmans chiites, en particulier les Hazaras, sont aussi exposés à des risques considérables.
« Les talibans ont de lourds antécédents en matière d'abus contre des civils qu'ils considèrent comme des ‘ennemis’, ou même de meurtre de ces personnes », a déclaré Patricia Gossman, directrice adjointe de la division Asie à Human Rights Watch. « Que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'Afghanistan, les gouvernements et les agences de l'ONU devraient fournir une protection et une assistance aux Afghan·e·s dans des situations à risque, en accordant la priorité au traitement de visas et aux mesures facilitant leur évacuation. »
Les gouvernements étrangers devraient aussi immédiatement suspendre toutes les expulsions de réfugiés et les retours forcés vers l'Afghanistan, a ajouté Human Rights Watch.
Communiqué complet en anglais : en ligne ici.
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