(Washington, le 18 juin 2020) - À l’occasion de « Juneteenth » (19 juin), qui célèbre une déclaration ayant aboli l'esclavage au Texas le 19 juin 1865, les autorités américaines au niveau national et régional devraient soutenir des réformes législatives et politiques afin de lutter contre le racisme structurel qui perdure encore aux États-Unis, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Le président américain Donald Trump devrait profiter de son rassemblement du 20 juin à Tulsa pour présenter des mesures concrètes afin d’apporter des changements structurels à la police et d’aborder le problème du racisme systémique aux États-Unis.
Les manifestations qui se poursuivent à travers le pays ont été déclenchées par les meurtres de George Floyd, de Breonna Taylor et de plusieurs autres Noirs par la police, mais reflètent, au-delà, une réaction contre les inégalités basées sur des critères raciaux. Les responsables gouvernementaux devraient reconnaître que ces inégalités sont liées au fait que les États-Unis n'ont toujours pas abordé de manière adéquate le problème des torts causés par l'esclavage, et son impact qui perdure encore aujourd’hui.
« Les Noirs américains ont été réduits en esclavage et exploités, et sont encore souvent marginalisés et ignorés aujourd'hui », a déclaré Nicole Austin-Hillery, directrice du programme américain à Human Rights Watch. « Si les États-Unis n’abordent pas enfin le problème de l’impact cumulatif de l’esclavage pour les Noirs encore aujourd’hui, ce pays risque de perpétuer le lourd héritage de l'esclavage pour les futures générations. »
La journée « Juneteenth » célèbre l’annonce du 19 juin 1865, qui proclamait la libération des Noirs qui étaient encore esclaves à Galveston, au Texas.
Bien que les esclaves aient été déclarés libres par la Proclamation d'émancipation de 1863, plusieurs villes et États américains ont mis en place des lois et des politiques qui ont légalisé la ségrégation raciale et privé les Noirs de leurs droits.
À Tulsa, dans l'Oklahoma, lors d’un massacre commis entre le 31 mai et le 1er juin 1921, une foule blanche a incendié le quartier de Greenwood, un centre économique noir prospère connu sous le nom de « Black Wall Street » et tué environ 300 personnes. Human Rights Watch a récemment recommandé le versement de réparations aux familles des victimes.
En 2019, Human Rights Watch a documenté des abus policiers à Tulsa, notamment dans les quartiers défavorisés du nord de la ville.
Communiqué complet en anglais : en ligne ici.
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#ÉtatsUnis : La journée de #Juneteenth (19 juin) a commémoré la libération d'esclaves a Galveston, au Texas, le 19 juin 1865. C'est aussi le moment d'entamer des réformes pour mettre fin au racisme et aux abus policiers, selon HRW. https://t.co/6zw0plrqVB #BlackLivesMatter
— HRW en français (@hrw_fr) June 20, 2020
La réponse parfois abusive des #ÉtatsUnis aux manifestations liées au meurtre de George Floyd risque de décrédibiliser leur condamnation d’abus dans d’autres pays, selon @ida_sawyer et @belkiswille @hrw. https://t.co/fMq21QvjAE via @AJEnglish
— HRW en français (@hrw_fr) June 27, 2020