(Nairobi, le 4 octobre 2018) - La récente arrestation d’un ancien ministre des Finances érythréen est un signe troublant de la persistance des tactiques répressives malgré certaines initiatives diplomatiques entreprises par ce pays, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. L’organisation a diffusé une vidéo sur les prisonniers politiques érythréens, parmi lesquels figurent 21 personnes – onze hauts représentants du gouvernement et dix journalistes – arrêtés en 2001 après avoir critiqué le président Isaias Afewerki.
Le 17 septembre, les autorités érythréennes ont arrêté Abrehe Kidane Berhane, un ancien ministre des Finances qui avait critiqué le président Isaias Afewerki sur YouTube et dans un livre intitulé « Eritrea Hagerey » {« Erythrée, mon pays »). Berhane avait appelé à la fin de la « dictature » d’Isaias Afewerki et au « transfert du pouvoir vers une nouvelle génération de jeunes dirigeants ».
« Après la signature d’un accord de paix cette année entre l’Érythrée et l’Éthiopie suite à trois décennies d’hostilités, l’on pouvait aussi espérer un changement de situation pour les nombreux prisonniers politiques en Érythrée », a déclaré Maria Burnett, directrice de recherches sur l’Afrique de l’Est à Human Rights Watch. « Toutefois, l’arrestation de Berhane montre qu’a cet égard rien n’a changé. L’arrestation de détracteurs du gouvernement demeure la norme en Érythrée. »
L’Érythrée a arrêté des milliers de personnes, devenues des prisonniers politiques, au cours des trois dernières décennies. L’Érythrée devrait libérer tous les prisonniers politiques, a déclaré Human Rights Watch.
Communiqué complet (détaillé) en anglais :
www.hrw.org/news/2018/10/04/eritrea-diplomacy-changes-political-prisoners-remain
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