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ONU : Il faut aller au-delà de la résolution sur les armes chimiques en Syrie

Le Conseil de sécurité devrait insister sur l’acheminement de l’aide humanitaire, la cessation des exactions et la fin de l’impunité

(New York , le 28 septembre 2013) - Les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies devraient faire suivre leur résolution sur les armes chimiques en Syrie de mesures visant à répondre aux besoins humanitaires et à dissuader toutes les parties au conflit de commettre de nouvelles exactions, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui .

Le Conseil de sécurité devrait d’urgence exiger l'accès sans entrave des organisations humanitaires impartiales à toutes les régions de la Syrie, saisir la Cour pénale internationale (CPI) de la situation syrienne, et adopter des sanctions ciblées à l’encontre des individus responsables de la mort de milliers de personnes, y compris de celles tuées par des armes conventionnelles.

« Tout progrès vers l’élimination des armes chimiques en Syrie constitue certes un pas important en avant, mais cette résolution ne permet toujours pas de rendre justice ni aux centaines d'enfants ayant succombé aux gaz toxiques, ni aux victimes de nombreux autres crimes graves », a commenté Philippe Bolopion , directeur de plaidoyer auprès des Nations Unies à Human Rights Watch. « Les États-Unis, en particulier, devraient rejoindre les dizaines de pays qui soutiennent publiquement une saisine de la CPI, qui constituerait le moyen le plus efficace l’obtenir justice pour les innombrables victimes. »

Le gouvernement américain a condamné à plusieurs reprises les exactions en Syrie, mais conserve le silence au sujet d’une saisine de la CPI, mesure déjà soutenue par 64 pays, dont six membres du Conseil de sécurité de l’ONU. La Russie devrait cesser de s’opposer à une telle saisine.

Les efforts visant à détruire le stock d'armes chimiques de la Syrie sont essentiels, mais ne tiennent pas compte du fait que  ce sont des armes conventionnelles qui ont tué l’immense majorité des quelque 100.000 victimes de ce conflit, a rappelé Human Rights Watch.

Les forces gouvernementales syriennes devraient également cesser de recourir aux bombes à sous-munitions et aux mines antipersonnel - deux types d’armes interdits par des traités internationaux - ainsi qu’aux armes incendiaires larguées sur des zones peuplées.

Cela fait en outre plusieurs mois que le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) exhorte le Conseil de sécurité à prendre des mesures en faveur de l’acheminement d’aide humanitaire à toutes les communautés affectées en Syrie.

Pour lire l’intégralité de ce communiqué en anglais, veuillez cliquer ici.

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