(Jérusalem, le 21 juin 2011) - Israël doit mettre fin aux politiques discriminatoires qui ont obligé des centaines de résidents palestiniens de Cisjordanie à quitter leurs maisons, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Dans le cadre d'opérations de démolition menées les 14 et 21 juin 2011, les autorités israéliennes ont détruit de nombreuses maisons et d'autres édifices dans trois localités de Cisjordanie, conduisant au déplacement forcé de plus d'une centaine de résidents, y compris des femmes et enfants. Les autorités israéliennes devraient indemniser ces personnes et leur fournir un logement, selon Human Rights Watch.
Les démolitions effectuées le 14 juin ont mené au déplacement de 100 personnes à Al-Fasayil Wusta, une localité dans le gouvernorat de Jéricho en Cisjordanie occupée. Les démolitions du 21 juin ont conduit au déplacement de respectivement 27 personnes et 13 personnes à Al-Hadidiye et à Khirbet Yarza, deux localités dans le gouvernorat de Tubas Nord. Les autorités militaires israéliennes ont cité le manque de permis de construire appropriés comme motif de ces destructions, mais les autorités ont rendu l'obtention de tels permis presque impossible pour les Palestiniens de Cisjordanie, dans les zones sous contrôle exclusif israélien. Durant la même période, elles ont octroyé sans difficulté des terrains ainsi que les permis nécessaires à des colons israéliens à proximité de ces zones.
« Les autorités israéliennes refusent des permis de construire à des Palestiniens, détruisent leurs maisons, puis autorisent des colons israéliens à construire des maisons à proximité », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch. « La communauté internationale devrait presser Israël de mettre immédiatement fin à cette politique clairement discriminatoire. »
Selon la Quatrième Convention de Genève, qui régit les territoires occupés, une puissance occupante ne peut entreprendre une « évacuation » totale ou partielle d'une zone occupée que si « la sécurité de la population ou d'impérieuses raisons militaires l'exigent » (article 49).
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