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Les récents massacres de civils par l'armée et le bombardement de la capitale par le groupe rebelle des Forces pour la Défense de la Démocratie (FDD) soulèvent le risque de nouvelles tueries à large échelle perpétrées contre des civils au Burundi, a déclaré Human Rights Watch dans un document de présentation publié aujourd'hui.

Les bailleurs internationaux qui se retrouvent à Genève et les leaders régionaux qui se retrouvent à Dar es Salaam cette semaine doivent exercer une pression maximale pour amener le gouvernement burundais et les forces rebelles à protéger les civils et à accepter un cessez-le-feu, dans cette guerre qui dure depuis neuf ans, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch.

Le mouvement récent de milliers de combattants FDD bien armés, dans le Nord Ouest du Burundi a accru les peurs d'une attaque rebelle totale sur la capitale, Bujumbura. Un second groupe rebelle, plus petit, les Forces Nationales pour la Libération, occupe également les collines autour de Bujumbura. Les forces rebelles sont principalement composées de Hutu alors qu'un grand nombre d'habitants de Bujumbura sont des Tutsi.

Le document de présentation apporte aussi des informations sur une série de massacres de civils commis par l'armée depuis juillet. Le pire d'entre eux a fait au moins 174 victimes. De nombreuses autres personnes ont été tuées au cours de cinq autres attaques de l'armée. La plupart des officiers de haut rang dans l'armée sont des Tutsi. La plupart des victimes des tueries sont des Hutu.

Les 22 et 23 novembre, les FDD ont bombardé des quartiers densément peuplés de civils dans la capitale, tuant cinq personnes et en blessant d'autres. Au début du mois, les FDD ont lancé des bombes sur Gitega, une capitale de province.

Des officiels civils et militaires ont déclaré que les civils seraient traités comme des rebelles s'ils ne fuyaient pas les forces rebelles tandis qu'un porte parole des rebelles a prévenu les civils qu'ils devaient quitter la capitale.

" Les attaques contre les civils sont en augmentation au Burundi et ceci est un signe dangereux, " a déclaré Alison Des Forges, conseillère à la Division Afrique de Human Rights Watch. " Les officiers de l'armée gouvernementale comme les commandants rebelles doivent tenir leurs troupes pour responsables de ces attaques délibérées sur de simples gens qui n'ont aucun endroit vers lequel s'enfuir. "

Le document de présentation apporte également des informations sur des cas d'enfants enlevés pour servir dans les forces rebelles.

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