23 mars 2017

« Pas de cours » - L’occupation d’écoles en République centrafricaine

Deux miliciens du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), un groupe armé issu de la Séléka, à un poste de contrôle routier à Bojomo, dans la province d'Ouham, avec un pupitre qu'ils ont saisi dans l'école de la ville. © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

Le directeur d'une école dans la province de Ouaka, en République centrafricaine, qui affirme que les miliciens présents dans le secteur font peur aux élèves et à leurs parents. « Si la Séléka n'était pas ici dans l'école, les parents enverraient leurs enfants étudier », a-t-il dit. « Mais maintenant, nous avons des centaines d'élèves qui ne viennent pas.» © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

Des miliciens du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), groupe affilié à la Séléka, à Mbrès, dans la province de Nana-Grébizi, qui campent à proximité de deux écoles. Toutes les écoles de la ville sont fermées car les combattants en occupent fréquemment les bâtiments. © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

Des Casques bleus de la République du Congo utilisent une salle de classe à De Gaulle, dans la province d'Ouham-Pendé (République centrafricaine), comme campement en novembre 2016. Ces forces ont évacué l'école après que Human Rights Watch eut informé les autorités de l'ONU. © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

Une jeune fille de 15 ans de la province de Nana-Grébizi, en République centrafricaine, qui ne va plus à l'école depuis 2013. « J'aimerais être enseignante parce que c'est une profession importante pour la communauté et respectée », a-t-elle dit à Human Rights Watch. « Mais maintenant, je ne sais pas ce que je vais faire, je reste chez moi toute la journée. » © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

Des Casques bleus des Nations Unies originaires du Pakistan utilisent une salle de classe à Mourouba, dans la province de Ouaka (République centrafricaine), comme campement, en contravention avec les directives et les règles de l'ONU. Ces forces ont quitté cette école en janvier 2017 après que Human Rights Watch eut informé les autorités de l'ONU. © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

Une fille de 11 ans qui ne va plus en classe depuis trois ans parce que des combattants de la Séléka sont basés à proximité de son école, en République centrafricaine. « J'aimais bien l'école, cela me faisait plaisir de mettre mon uniforme et d'aller en classe », a-t-elle dit. « J'aimais bien la littérature parce que c'est la matière dans laquelle j'étais la meilleure. Je voudrais être enseignante, mais maintenant je dois travailler aux champs. » © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

Une fille de 13 ans de la province de Nana-Grébizi, en République centrafricaine, qui ne va plus à l'école depuis quatre ans. « Maintenant que l'école est fermée, je pense que je ne pourrai plus devenir intelligente », a-t-elle dit. © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

Un enseignant de Sekia-Dalliet, en République centrafricaine, où des miliciens anti-balaka ont occupé un bâtiment scolaire pendant deux ans. « Un jour, un combattant anti-balaka emportait une table pour la brûler et j'en ai eu assez », a-t-il dit. « J'ai couru vers lui et lui ai dit d'arrêter. Je lui ai dit de laisser la table en place car elle devait servir aux enfants. Il a sorti un couteau et m'a frappé à la tête. J'ai été aussitôt emmené à l'hôpital. » © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

Un élève âgé de 18 ans qui a perdu quatre ans de scolarité, dans la province de Ouaka, en République centrafricaine. « Il n'est pas normal qu'un élève perde autant de temps, cela compromet mon avenir », a-t-il dit. « Je voudrais être médecin mais sans école, c'est impossible. » © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

L'école primaire de garçons à Mbrès, en République centrafricaine, qui est essentiellement fermée depuis 2013. Des miliciens de la Séléka affiliés au MPC ont abandonné le bâtiment scolaire en décembre 2016, mais restent basés à quelques mètres de là. © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

PHOTOS – À travers la République centrafricaine, des écoles sont occupées par des groupes armés, et parfois même par des forces de maintien de la paix de l’ONU, entravant l’éducation des enfants de ce pays. Photos diffusées à l’occasion de la publication d’un nouveau rapport de HRW qui appelle au respect de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, signée par le gouvernement en 2015. Veuillez cliquer sur le lien ci-dessus à droite pour visionner toutes les photos. © 2017 Edouard Dropsy pour Human Rights Watch

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