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Des manifestants du monde entier dénoncent les inégalités. Les gouvernements devraient les écouter

Publié dans: Newsweek
Une foule de manifestants face à la police à Dhaka, au Bangladesh, le 18 juillet 2024.  © 2024 Anik Rahman/NurPhoto via AP Photo

Le Bangladesh est le dernier pays en date à avoir été secoué par des manifestations contre la situation économique. En juillet dernier, des étudiants sont descendus dans la rue pour protester contre la décision de la Cour suprême de rétablir un système de quotas pour les emplois publics qui, selon les manifestants, favorisait les membres du parti au pouvoir. Le gouvernement a réagi en tuant plus de 400 manifestants, attisant les flammes de la contestation, qui a persisté même après que la Cour a réduit les quotas. Le 5 août, la Première ministre, Sheikh Hasina, a annoncé sa démission.

Par ailleurs, au Kenya, des jeunes personnes ont commencé à manifester en juin, lorsque le Parlement a approuvé un projet de loi fiscale touchant plus durement les citoyens les plus pauvres. En outre, une proposition de taxe sur les serviettes hygiéniques est devenue un symbole de la volonté du gouvernement kenyan de mettre la pression sur les gens ordinaires pour rembourser la dette du pays. En juillet, le président William Ruto a renvoyé le projet de loi fiscale au Parlement afin qu’il soit révisé, mais cela n’a pas mis fin au mouvement de protestation. Ce mouvement a inspiré des manifestations semblables au Nigeria, suite à des réformes économiques qui ont fait grimper le coût de la vie, ainsi qu'en Ouganda, contre la corruption présumée du gouvernement.

Ces manifestations font suite à celles tenues l’année dernière au Pakistan et dans l’Angola, en réponse aux réductions des subventions gouvernementales à la consommation d’énergie. En 2022, des manifestations avaient eu lieu au Sri Lanka suite à l’annonce par le gouvernement du défaut de paiement de la dette extérieure du pays ; cette crise avait conduit à la chute du président.

Les causes spécifiques qui déclenchent ces manifestations peuvent varier, mais elles ont un point commun : la colère contre un système économique qui semble intolérable. Le coût de la vie a augmenté à l’échelle mondiale sans que les salaires de la plupart des gens augmentent de manière comparable. Parallèlement, la hausse des taux d’intérêt a forcé de nombreux gouvernements à consacrer une part énorme de leurs revenus au service de la dette, réduisant ainsi les dépenses normalement consacrées à des services publics déjà sous-financés, comme la santé et l’éducation.

Suite en anglais en ligne ici.

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