(Nairobi, le 6 octobre 2011) - L'attentat à la bombe perpétré dans la capitale somalienne Mogadiscio le 4 octobre et revendiqué par le groupe militant islamiste Al-Chabaab est une attaque indéfendable contre des civils, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Cette attaque, ainsi que la recrudescence des combats dans les villes de Dhobley et Dhusamareb qui ont fait au moins 11 morts parmi la population civile, met en lumière le lourd prix payé civils dans le conflit somalien.
Une voiture piégée a explosé devant un bâtiment qui abrite plusieurs ministères, dont le ministère de l'Éducation, à à un embranchement dénommé "K4" ("Kilomètre 4"),à Mogadiscio. Entre 69 et 82 personnes ont été tuées, et au moins 90 ont été blessées. Plusieurs victimes étaient des étudiants et leurs parents, qui se trouvaient sur place pour connaître les résultats de récents examens scolaires. Par la voix de son porte-parole Mohamed Ali Raghe, le mouvement Al-Chabaab a revendiqué la responsabilité de l'attentat, a exhorté les civils à ne pas se rendre dans des édifices du Gouvernement fédéral de transition, actuellement au pouvoir, et a menacé de lancer de nouvelles attaques.
« L’odieux attentat commis par Al-Chabaab à Mogadiscio démontre un mépris total pour la vie des civils », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Al-Chabaab doit immédiatement cesser de prendre la population civile pour cible. »
Human Rights Watch a appelé les Nations Unies à mettre en place une procédure indépendante pour répertorier les exactions graves commises en Somalie, et à enquêter sur celles-ci.
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