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Japon : Le gouvernement devrait s’engager davantage en faveur des droits humains

Human Rights Watch ouvre un bureau à Tokyo afin de mieux défendre les droits humains en Asie

(Tokyo, le 9 avril 2009) - Le gouvernement, le parlement et l'administration du Japon devraient soutenir plus activement les droits humains en Asie et dans le monde, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui lors d'une conférence de presse inaugurant l'ouverture  de son nouveau bureau à Tokyo.

Human Rights Watch a rendu publique une lettre au premier ministre japonais Taro Aso, incitant le gouvernement japonais à faire pression pour que le gouvernement militaire birman libère les prisonniers politiques, organise des élections libres et équitables, mette fin à la torture endémique et cesse ses attaques contre les minorités ethniques.

« L'un de nos outils les plus important dans notre défense des droits humains est la capacité que nous avons de persuader les gouvernements puissants d'utiliser leur influence pour le compte des victimes de violations des droits humains », a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch, qui était présent à Tokyo pour l'ouverture du bureau. « En tant que grande puissance et l'un des principaux bailleurs de fonds dans le monde, le Japon peut jouer un rôle bien plus important dans la promotion des droits humains. Nous ouvrons aujourd'hui notre nouveau bureau à Tokyo pour aider le Japon à atteindre son potentiel en matière de protection et de promotion des droits humains. »

Human Rights Watch a déclaré que, si le Japon s'est exprimé sur les violations des droits humains en Corée du Nord, il a dans beaucoup d'autres cas opté pour une diplomatie silencieuse.

« Afin de promouvoir de façon plus efficace et sérieuse les droits humains, le Japon devrait utiliser un mélange de diplomatie publique et privée », a déclaré Kenneth Roth. « Trop souvent, comme c'est le cas en ce moment avec la crise au Sri Lanka, la voix du Japon est absente alors qu'elle pourrait servir à dénoncer puissamment le tort fait à diverses populations ».

Human Rights Watch œuvre dans plus de 80 pays afin de documenter les violations des droits humains, et à inciter les gouvernements à développer des politiques de protection et de promotion de ces droits. Le travail de Human Rights Watch en Asie vise à exposer davantage au niveau international les violations dans des pays comme la Birmanie, Sri Lanka, le Cambodge, les Philippines et le Vietnam, où le Japon est le principal bailleur de fonds bilatéral.

« Nous espérons, à travers notre bureau de Tokyo, contribuer de différentes manières à un soutien plus actif des droits humains du Japon, plus particulièrement en Asie », a observé M. Roth. « Les informations exactes, détaillées et impartiales collectées par les chercheurs de Human Rights Watch sur les droits humains à travers le monde peuvent aider le gouvernement japonais à adapter ses politiques et à agir de manière efficace et opportune pour répondre à de tels abus. »

Human Rights Watch, dont le siège est situé à New York, dispose de bureaux à Bruxelles, Johannesburg, Londres, Moscou, Paris, Washington et dans plusieurs autres villes. Afin de maintenir son indépendance et impartialité, Human Rights Watch n'accepte aucun don de la part de gouvernements.

« L'ouverture de notre bureau à Tokyo démontre la volonté de Human Rights Watch de faire avancer les droits humains en Asie, et nous nous réjouisserions de la participation de citoyens japonais à cet important effort », a ajouté M. Roth.

M. Roth a par ailleurs indiqué que Human Rights Watch entend partager ses recherches avec la presse japonaise et le peuple japonais dans l'espoir que cela encourage le gouvernement à utiliser son influence pour promouvoir les droits humains. Fournir plus d'information sur les questions de droits humains dans des pays qui profitent des largesses japonaises aidera le gouvernement et le peuple japonais à évaluer ces programmes d'aide,a-t-il ajouté.

L'ouverture du bureau sera célébrée lors d'un diner le 9 avril à Tokyo. Parmi les invités figurent 19 personnalités influentes au Japon : Minora Fujita, Glen S. Fukushima, Sakie Fukushima, Nobuyuki Idei, Joichi Ito, Yuko Kawamoto, Aki Kinjo, Kiyoshi Kurokawa, Kathy Matsui, Oki Matsumoto, Krishen Mehta, Makoto Miyazaki, Aiko Okawara, Thierry Porté, Ken Shibusawa, Yu Serizawa, Mamoru Taniya, Kimiya Yamamoto, et Yoshinori Yokoyama.

L'invité d'honneur est Ko Bo Kyi, un ancien prisonnier politique birman et co-fondateur de l'Association d'Assistance aux Prisonniers Politiques en Birmanie (AAPPB), qui est également le lauréat du Prix des Défenseurs des Droits Humains Human Rights Watch 2008.

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