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(New York) - Human Rights Watch appelle aujourdhui les autorités compétentes du Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Goma (RCD-Goma) et ses alliés rwandais à révéler exactement ou se trouvent les quatre congolais qui ont disparu après leur arrestation à Bukavu le 29 août. Les quatre ont été tranferrés de Bukavu à Goma, et n'ont pas été revus depuis.

Le 26 août, sept personnes ont ete tuées et au moins quarante-trois grièvement blessés, quand une grenade explosa dans une kermesse a Bukavu. Les autorités auraient arretés les quatre activistes en question parcequ'ils leur reprochaient d'avoir donné des informations sur cette attaque à la presse internationale.

Trois des quatre activistes disparus, Paulin Bapolisi Bahuga, Gervais Chirhalwirhwa Nkunzimwami, et Aloys Muzalia Wakyebwa, enseignaient à l'Institut de Pédagogie, et la quatrièmme personne, Régine Mutijima Bazalake, était connue dans la région comme activiste de la société civile.

Tous les quatre avaient déja été harcelés par les autorités locales du RCD depuis que Laurent Kabila, le président de la République Démocratique du Congo, les avait nommés à une assemblée nationale - quoique les quatre activistes n'avaient pas pris leurs places dans l'assemblée. La République Démocratique du Congo est actuellement en guerre avec le Rwanda et le RCD-Goma.

Des étudiants à l'Institut de Pédagogie ont protesté l'arrestation des professeurs le 30 août. Au moins trois étudiants, et peut-être jusqu'à treize étudiants, ont été blessés quand la police a tiré dans l'air pour empêcher l'avance des manifestants qui leur jettaient des pierres.

Les quatre activistes arretés n'ont pas été trouvés dans les prisons habituelles a Goma, et il se peut que les autorités les aient amenés à Kisangani ou Kalemie, ou même au Rwanda.

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