Soudan du Sud : Les forces gouvernementales commettent des exactions à l’encontre de civils
Les autorités devraient contrôler les actions des soldats et s’assurer que justice soit rendue pour les abus commis par toutes les parties au conflit

En février 2020, un gouvernement d’unité a été formé au Soudan du Sud, présidé par Salva Kiir et codirigé par Riek Machar en tant que premier vice-président. Des combats sporadiques et des abus se sont poursuivis dans la région de l’Équatoria. Suite au début du conflit en décembre 2013, des violences sexuelles, y compris des cas d’esclavage sexuel, figuraient parmi les graves abus. Lors du conflit, de nombreuses infrastructures civiles essentielles telles que des cliniques, des hôpitaux et des écoles ont été détruites, pillées ou abandonnées. Plus de 4 millions de personnes ont été forcées de fuir leurs domiciles, dont 190 000 qui se sont réfugiées dans les locaux des Nations Unies et des centaines de milliers de personnes ayant fui vers les pays voisins. Les divers belligérants ont entravé l'accès des Nations Unies et des groupes humanitaires aux zones touchées par le conflit. Le gouvernement a exercé une répression croissante, détenant arbitrairement des opposants, des membres de la société civile et des journalistes pendant de longues périodes, parfois des années, sans inculpation ni procès. Les forces du gouvernement et de diverses factions ont commis des abus en toute impunité. Huit dirigeants et commandants font l'objet de sanctions individuelles de l'ONU.
Les autorités devraient contrôler les actions des soldats et s’assurer que justice soit rendue pour les abus commis par toutes les parties au conflit
Les abus commis par les deux camps mettent en évidence le besoin de justice
L'ONU et l'UA devraient imposer des sanctions et s’assurer de la mise en place du Tribunal hybride
L’ONU et les organisations humanitaires devraient renforcer l’assistance à ces personnes vulnérables
Les gouvernements et l’ONU devraient faire davantage pour mettre fin aux abus, améliorer les protections et fournir de l’aide à ces personnes
Il faut renouveler le mandat de la Commission sur les droits de l’homme au Soudan du Sud
L’échec à promulguer des réformes et à établir les responsabilités ne fait qu’enhardir le Service de sécurité nationale
La pandémie menace en particulier les camps de réfugiés et les zones urbaines densément peuplées
Le gouvernement devrait prendre des mesures spéciales pour protéger les personnes déplacées et détenues
Il faut s'assurer que les appels puissent être examinés dans l'affaire de l’attaque de 2016 à l’hôtel Terrain
Les autorités devraient contrôler les actions des soldats et s’assurer que justice soit rendue pour les abus commis par toutes les parties au conflit
La Conférence de Nairobi s’engage à accroître ses efforts en matière de lutte contre l’impunité et de défense des droits humains