(Johannesburg, le 3 avril 2014) – Des miliciens anti-balaka ont tué au moins 72 hommes et garçons musulmans, dont certains n’avaient pas plus de neuf ans, lors de deux attaques récentes dans le sud-ouest de la République centrafricaine, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Ces attaques ont été menées les 1er et 5 février 2014 dans le village de Guen, situé dans une région où les violences se sont généralisées, mais sans être souvent signalées. Human Rights Watch s’est entretenu avec des survivants qui ont fui vers un village voisin.
Dans une autre attaque menée le 22 février à Yakongo, un village dans le sud-ouest du pays situé à 30 kilomètres de Guen, des combattants armés de la Séléka, soutenus par des éleveurs de bétail peuls, ont tué 19 personnes. Les deux villages se situent à proximité de la route principale qui relie les villes de Boda et Carnot. Bien que des forces de maintien de la paix françaises et de l’Union africaine (UA) soient déployées dans ces deux villes, elles ne patrouillent pas régulièrement sur la route qui les relie. Une aide minimale est fournie aux villages de la région pour empêcher les attaques contre les civils.
« Ces massacres atroces montrent que le déploiement des forces de maintien de la paix françaises et de l’Union africaine ne suffit pas à protéger les villages contre ces attaques meurtrières », a déclaré Lewis Mudge, chercheur sur l’Afrique. « Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait autoriser sans tarder l’envoi d’une mission de maintien de la paix de l’ONU avec les troupes et la capacité nécessaires pour protéger les personnes vulnérables de la République centrafricaine. »
Un chercheur de Human Rights Watch a passé plusieurs jours dans le village de Djomo, à l’est de Carnot, où il a pu s’entretenir avec des survivants des attaques de Guen réfugiés dans une mission catholique. Manquant d’assistance humanitaire, ces victimes – toutes musulmanes, et pour l’essentiel, des personnes âgées, des femmes et des enfants – ont trouvé refuge dans la mission où, même là, elles ont à nouveau été attaquées par des anti-balaka.
Les milices anti-balaka sont apparues dans le pays pour lutter contre la Séléka, une coalition à prédominance musulmane qui a pris le contrôle de la capitale, Bangui, le 24 mars 2013. Très vite, les anti-balaka ont commencé à s’en prendre aux civils musulmans, notamment dans l’ouest du pays, les assimilant à la Séléka ou aux partisans de cette coalition. Alors que certains anti-balaka ont recours à des armes lourdes, la majorité des combattants dans le sud-ouest du pays sont mal armés, ne disposant que de fusils de chasse artisanaux ou de machettes. Les anti-balaka tuent souvent leurs victimes à coups de machette.
Des témoins ont expliqué à Human Rights Watch que des forces anti-balaka venant du nord sont entrées dans Guen tôt le matin du 1er février. Elles s’en sont prises au quartier musulman du village et ont immédiatement commencé à tirer sur les personnes qui s’enfuyaient.
Une veuve à Guen a raconté à Human Rights Watch : « Mon mari s’est enfui avec notre fils âgé de quatre ans et demi... mais il [le mari] a reçu une balle dans l’estomac. J’ai couru chercher notre enfant et les anti-balaka se sont jetés sur lui [le mari] avec des machettes. Je voulais rester avec mon mari, mais mon frère m’a entraînée dans la brousse. » L’enfant a survécu.
Les anti-balaka n’ont pas épargné les enfants dans l’attaque du 1er février. Le père d’Oumarou Bouba, âgé de 10 ans, a indiqué à Human Rights Watch :
« J’ai emmené mon fils lorsque les anti-balaka ont attaqué. Alors que nous nous enfuyions, les anti-balaka lui ont tiré dessus. La balle l’a atteint à la jambe droite et il est tombé, mais ils l’ont achevé avec une machette. Je n’avais pas d’autre choix que de continuer à courir. J’avais été touché moi aussi. Plus tard, je suis revenu voir son corps, et il avait été frappé à la tête et au cou. »
Le 5 février, après le pillage des quartiers musulmans de Guen, les anti-balaka ont mené une attaque contre une propriété abritant des centaines de musulmans qui y avaient trouvé refuge. Lors de cette attaque, les anti-balaka ont séparé environ 45 hommes et garçons en deux groupes, les ont conduits hors de l’enceinte de la propriété, les ont forcés à s’allonger sur le sol et les ont exécutés. Les anti-balaka ont épargné les femmes, les enfants, les plus jeunes et les blessés.
Un homme qui avait réussi à se dissimuler parmi les blessés a décrit l’attaque à Human Rights Watch : « Ils ont séparé les hommes en deux groupes et leur ont tiré dessus. Ensuite ils les ont frappés à coups de machette. Les victimes n’ont rien pu faire ; elles ont été tuées comme des chiens sauvages. Elles étaient allongées et ont été abattues. »
L’attaque menée à Guen a eu lieu dans un contexte d’insécurité généralisée qui touche le sud-ouest de la République centrafricaine, en particulier la route qui relie Boda et Carnot, où la Séléka et des combattants peuls alliés ont attaqué le village de Yakongo le 22 février.
Le gouvernement de transition dirigé par la présidente Catherine Samba-Panza devrait enquêter sur ces massacres et faire traduire en justice les assaillants ainsi que les personnes qui ont orchestré les violences. La communauté internationale devrait aussi renforcer la protection des civils et accélérer le processus d’autorisation et de déploiement d’une force de maintien de la paix des Nations Unies. Le 1er avril, l’Union européenne a confirmé l’envoi de 1 000 soldats de maintien de la paix en République centrafricaine pour soutenir les efforts de l’UA et d’une éventuelle mission des Nations Unies. Ces soldats de maintien de la paix devraient être déployés dès que possible.
« Les massacres perpétrés dans le sud-ouest de la République centrafricaine démontrent l’absence totale de respect des lois par les anti-balaka ainsi que par la Séléka », a souligné Lewis Mudge. « Le gouvernement comme les soldats de maintien de la paix doivent agir rapidement et efficacement pour protéger les civils, promouvoir la sécurité et faire respecter l’État de droit. »
Les attaques menées à Guen
Les combattants anti-balaka ont tué au moins 27 personnes lors de l’attaque menée à Guen le 1er février dernier. Un habitant a raconté à Human Rights Watch : « J’ai quitté la maison le matin, et une foule est arrivée dans la ville en tirant des coups de feu avec des fusils traditionnels. Il était clair que c’était des anti-balaka. J’ai attrapé mon fils et nous avons couru dans la brousse. »
Selon les survivants, ce village a été pris pour cible en raison de son emplacement dans une zone de production de diamants dans le sud-ouest du pays, et de la richesse présumée de ses habitants musulmans. Human Rights Watch a constaté que les anti-balaka ont largement pillé les propriétés des musulmans.
Un habitant a rapporté : « Après la chute de la Séléka, des anti-balaka de tout le pays sont arrivés à Guen. Ils savaient que c’était une zone minière et que les gens avaient beaucoup de biens. Des réfugiés musulmans venant des régions minières au nord de Guen passaient également par la ville. »
Des témoins, des responsables locaux, des leaders anti-balaka locaux et des responsables anti-balaka de Bangui ont confirmé que le groupe anti-balaka qui a mené cette attaque est dirigé par Maturin Kombo, un chef anti-balaka du village de Tedoa, situé au nord de Guen. Son commandant adjoint est Edmond Beïna.
Après l’attaque du 1er février, les musulmans restants de Guen ont trouvé refuge dans la maison d’un chef local musulman et homme d’affaires connu, Ali Garba. Plusieurs centaines de musulmans sont restés dans l’enceinte de la propriété de Garba, alors que les groupes anti-balaka pillaient et saccageaient leurs maisons et leurs commerces. Après plusieurs jours de harcèlement et de menaces, les anti-balaka ont attaqué, le 5 février, la propriété d’Ali Garba, détruisant le mur d’enceinte qui l’entourait. Des témoins et des combattants anti-balaka ont indiqué à Human Rights Watch que Maturin Kombo et Edmond Beïna, qui donnaient les ordres, ont coordonné l’attaque.
Un survivant a rapporté à Human Rights Watch que lorsque les combattants anti-balaka ont pénétré dans l’enceinte, un combattant a déclaré : « Voici les personnes que nous devons tuer. Pourquoi les laisser en vie ? Nous devons les tuer et prendre leurs affaires. » Beïna a donné l’ordre à ses combattants de conduire un groupe [d’environ] 45 hommes et garçons hors de l’enceinte. Alors que ceux-ci se dirigeaient vers l’extérieur, les anti-balaka leur disaient : « Vous allez mourir. Nous allons vous exterminer. » Le même témoin a entendu Beïna dire : « D’abord nous tuerons les hommes. Ensuite nous prendrons leurs biens. »
Les hommes ont été répartis en deux groupes, à environ 30 mètres de la route principale qui traverse Guen, et Beïna leur a ordonné de s’allonger face contre terre. Beïna a ensuite vidé un chargeur de munitions de sa Kalachnikov sur un groupe. Des témoins ont dit qu’il a hurlé pour avoir un nouveau chargeur pendant qu’il avançait vers l’autre groupe puis il a déchargé son arme sur le second groupe. Les anti-balaka ont utilisé des machettes pour frapper à mort ceux qui n’étaient apparemment pas morts pendant la fusillade.
Deux personnes âgées de 18 ans ont survécu. L’une d’entre elles a indiqué à Human Rights Watch:
« Nous avons commencé à crier “Ne nous tuez pas !” mais ses hommes hurlaient en réponse “Tue-les !”. Lorsque Beïna a fait feu sur notre groupe, certains de ses hommes ont tiré avec leurs fusils artisanaux et j’ai été touché. J’ai été atteint deux fois, une fois à la jambe et une fois dans les fesses, et j’ai été frappé à la tête avec une machette. Il y avait du sang partout autour de nous. J’ai vu un autre jeune de Guen qui n’avait pas été touché par une balle ni par une machette, mais il était aussi couvert de sang. Nous sommes tous les deux restés dans le sang jusqu’à ce qu’il fasse noir, puis nous nous sommes levés et avons couru chez Ali [Garba]. »
Quelques hommes du groupe ont été mis à l’écart et ont reçu l’ordre de creuser une fosse commune. L’un d’eux a expliqué à Human Rights Watch :
« Beïna a dit aux hommes de s’allonger et leur a tiré dessus avec sa Kalachnikov. Le premier groupe comptait [environ] 25 hommes, le second 20. Beïna a tiré sur les hommes. Puis les anti-balaka les ont achevés à la machette. Beïna est resté calme à tout moment... Je crois qu’ils ont séparé les hommes en groupes pour pouvoir les tuer plus facilement. Le second groupe était encerclé, et lorsque les hommes ont vu le premier groupe se faire tuer, ils ont su qu’ils allaient mourir. »
Au lieu de creuser une fosse commune, ce témoin a fui vers un village voisin.
Human Rights Watch s’est entretenu avec le chef du groupe anti-balaka de Tedoa, Maturin Kombo, qui a confirmé avoir pris le contrôle de Guen le 5 février. Cependant, il a indiqué à Human Rights Watch qu’il n’y a pas eu de massacre : « Nous avons seulement tué 25 Séléka là-bas. Nous avons pris leurs [fusils] Kalachnikov et les avons remis aux gendarmes. »
Deux gendarmes d’État, qui assurent la fonction d’autorités locales, sont basés à Guen. Cependant, ils n’ont pas pu intervenir en raison du manque de ressources essentielles, comme des armes ou des uniformes. Le 6 février, les autorités locales et les personnalités religieuses des villages voisins, informées des massacres par des survivants qui se trouvaient chez Ali Garba, ont réuni les corps pour les enterrer dans une fosse commune. Elles ont compté 45 cadavres sur la propriété d’Ali Garba.
Dans les jours suivant l’attaque, les survivants avaient peur de rester à Guen, alors que le groupe anti-balaka de Tedoa y était encore. Ils se sont rendus dans le village voisin de Djomo, à 5 kilomètres de là, pour trouver refuge à la paroisse catholique locale. Leur sécurité à la paroisse était cependant précaire, alors qu’ils étaient entourés par les combattants anti-balaka. La présence armée internationale la plus proche, à savoir les troupes françaises et de l’UA, se trouve à Carnot, à plusieurs heures de Guen en 4x4 par des routes accidentées.
Vulnérabilité des musulmans à Djomo
Le 28 février, un éleveur de bétail peul est entré dans la paroisse catholique pour tenter de se cacher avec les autres personnes déplacées. Cependant, les combattants du groupe anti-balaka local de Djomo l’ont repéré alors qu’il pénétrait dans le camp, ils ont emmené l’homme et l’ont exécuté. Un témoin a déclaré à Human Rights Watch :
« L’homme peul est arrivé dans la journée, vers 2 heures de l’après-midi. Les anti-balaka ont dû le voir entrer dans le camp. Il devait avoir 27 ans et il ne nous a jamais dit son nom. Il est arrivé et s’est assis à côté de nous, mais il n’a pas dit grand-chose. Il a dû apprendre que les personnes dans la brousse venaient se cacher ici [à la paroisse catholique]. Peu de temps après, les anti-balaka sont arrivés par l’autre côté du camp, ils ont regardé autour d’eux et sont venus jusqu’à notre groupe où ils l’ont trouvé. Ils ont dit : “C’est la personne que nous cherchons”. Ils lui ont ordonné de se lever. Le Peul n’a pas dit grand-chose, il s’est juste levé et est parti avec eux. Il a été encadré par deux hommes, et ils ont quitté le camp. Quelques instants après, nous avons entendu un coup de feu. »
Les personnes qui ont enterré le corps de l’homme ont confirmé qu’il a reçu une seule balle et a ensuite été frappé à la tête et au cou à l’aide d’une machette.
Le 6 mars, les anti-balaka de Djomo se sont rendus à la paroisse catholique pour y chercher l’imam local de Djomo, Abdoulaye Liman, qui avait trouvé refuge à la paroisse avec les musulmans restants de Guen. Les anti-balaka ont commencé à emmener l’imam hors de la paroisse, mais le prêtre a convaincu les anti-balaka de le relâcher. Cependant, des témoins ont raconté à Human Rights Watch que quelques instants plus tard, des combattants anti-balaka sous le commandement de Beïna sont entrés dans l’enceinte et ont dit aux autres combattants de l’emmener, « Non, nous n’avons pas besoin de ce papa. » Lorsque le prêtre de la paroisse a de nouveau tenté d’intervenir, les anti-balaka lui ont dit : « Un prêtre n’est pas un dieu. Nous avons tué des prêtres auparavant. Nous pouvons vous tuer aussi. »
Essayant de protéger l’imam, le prêtre a été frappé par un combattant anti-balaka et est tombé par terre. Alors que l’imam les suppliait pour avoir la vie sauve, les anti-balaka l’ont conduit hors de l’enceinte de l’église. Des témoins ont entendu un coup de feu quelques instants plus tard. Au bout de quelques minutes, les combattants anti-balaka sont revenus dans l’enceinte avec leurs machettes couvertes de sang, et ont ordonné aux réfugiés d’aller enterrer leur imam.
Le chef de ces combattants, identifié comme un jeune homme prénommé Jean du groupe anti-balaka de Kombo, a ensuite déclaré : « Je suis sans pitié. »
Les personnes qui ont enterré l’imam ont rapporté qu’il avait reçu une seule balle à la taille et qu’une machette avait été utilisée pour lui ouvrir le crâne et lui trancher la gorge. L’imam Abdoulaye Liman était l’une des plus vieilles autorités musulmanes de la région. Les résidents locaux ont dit qu’il avait 102 ans.
Après le meurtre de l’imam, bon nombre des 500 personnes déplacées à la paroisse catholique ont décidé qu’il était trop dangereux de rester là. Des centaines d’entre elles ont commencé à partir. Les combattants anti-balaka ont, cette nuit-là, tué au moins une personne, Aladji Rafaou, aux environs de la paroisse alors que les musulmans déplacés tentaient de fuir.
« Les anti-balaka tuent des personnes dans les lieux qui semblaient sûrs, où elles avaient trouvé refuge », a expliqué Lewis Mudge. « Ces personnes fuyant les anti-balaka ont besoin de protection de toute urgence. »
Le 1er avril, des soldats de maintien de la paix de l’UA ont transporté jusqu’à Carnot les 158 personnes déplacées qui se trouvaient toujours à Djomo. Tandis que ce petit groupe a bénéficié d’un transport organisé par les forces de maintien de la paix de l’UA, la majorité de ceux qui se sont enfuis vers les villes proches de la frontière camerounaise ont dû le faire sans bénéficier d’une telle protection.
Le massacre perpétré à Yakongo par la Séléka et par des Peuls
Le 22 février, des combattants de la Séléka, soutenus par des éleveurs de bétail peuls, ont attaqué le village de Yakongo, tuant au moins 19 civils. Lors de l’attaque, des combattants anti-balaka du village ont riposté en tirant sur les assaillants, ont alors tué deux combattants anti-balaka.
Pendant que certains combattants de la Séléka et Peuls faisaient diversion dans le village en négociant l’achat de manioc et d’arachides, d’autres membres du groupe ont encerclé les maisons, ont volé le manioc et les réserves d’aliments, et ont mis le feu aux maisons.
Le chef du village a raconté à Human Rights Watch : « Lorsque j’ai entendu les coups de feu, je me suis précipité dehors et j’ai vu un Peul mettre le feu à une maison. J’ai dit à ma femme de réunir nos quatre enfants et nous avons couru dans la brousse... À 19 h, je suis revenu au village et j’ai découvert que mon frère avait été tué. J’ai vu plusieurs cadavres et j’ai sauvé un bébé dont la mère a eu la gorge tranchée. »
Une autre survivante a montré à Human Rights Watch la blessure au ventre de son fils de neuf ans. L’enfant a eu le ventre éraflé par une balle, mais n’a pas été gravement blessé. Une des victimes de l’attaque, Felix Sadal, avait deux ans. Les personnes qui ont enterré son corps ont expliqué à Human Rights Watch que l’enfant et sa mère, Mary Ponforo, ont été abattus avec la même balle. L’enfant est mort dans les bras de sa mère.
Human Rights Watch s’est rendu à Yakongo, situé à 20 kilomètres de piste accidentée à l’écart de la route principale allant de Boda à Carnot, et a identifié les 21 tombes. Un chercheur a recensé 61 maisons incendiées.
« Les soldats de maintien de la paix assurent la sécurité dans les villes principales, mais les communautés plus petites dans le sud-ouest du pays restent exposées », a expliqué Lewis Mudge. « Les forces de maintien de la paix internationales doivent redoubler d’efforts pour empêcher les attaques et protéger les personnes de ces agressions atroces. »
***Documents complémentaires : photos.