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(New York, le 21 décembre  2013) - Les forces gouvernementales syriennes ont mené en toute illégalité des dizaines de raids aériens dans le gouvernorat d'Alep au cours du dernier mois, tuant des centaines de civils, dont de nombreux enfants , a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Les attaques ont touché des zones résidentielles et commerciales, tuant souvent des dizaines de civils, parfois sans même la présence d’une cible militaire à proximité. Human Rights Watch a mené des entretiens téléphoniques avec des victimes, des témoins, des militants locaux et des membres d’équipes médicales, et a analysé plusieurs vidéos et photographies mises en ligne sur Internet . Un consultant de Human Rights Watch a visité trois sites d’attaques et a interrogé huit victimes qui ont survécu, ainsi que des témoins.

« Les forces gouvernementales ont créé un véritable désastre à Alep au cours du dernier mois , tuant des hommes, des femmes et des enfants », a déclaré Ole Solvang , chercheur senior auprès de la division Urgences de Human Rights Watch . « Soit les Forces aériennes syriennes font preuve d’une incompétence criminelle, ne se souciant pas de savoir si elle tuent des dizaines de civils, soit elles prennent délibérément pour cible des zones civiles. »

Le Réseau syrien pour les droits de l'homme (Syrian Network for Human RightsSNHR), basé à Londres, a documenté la mort de 232 civils entre le 15 et le 18 décembre, la grande majorité à la suite de frappes aériennes.

Un autre groupe basé en Syrie, le Centre de documentation des violations (Violations Documentation Center, VDC), a établi une liste de 206 personnes - y compris deux combattants - tuées lors de ces attaques aériennes durant la même période. Selon VDC, 433 personnes - dont seulement huit combattants de l'opposition -  ont été tuées lors d’attaques aériennes dans le gouvernorat d'Alep entre le 22 novembre et le 18 décembre.

Les recherches menées par Human Rights Watch indiquent par ailleurs que les forces de l'opposition ont également mené durant la même période des attaques aveugles, et donc illégales, contre le secteur d’Alep contrôlé par le gouvernement ; ces attaques ont fait de nombreuses victimes civiles.

Des pourparlers de paix doivent s’ouvrir le 22 janvier à Montreux, en Suisse, dans le cadre des négociations politiques « Genève II » entre le gouvernement et certains représentants de l'opposition.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait selon Human Rights Watch saisir la  Cour pénale internationale  de la situation en Syrie, imposer un embargo sur les armes et adopter des sanctions contre les responsables gouvernementaux impliqués dans des violations de droits humains.

Pour lire le communiqué intégral en anglais, veuillez cliquer ici.

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