(New York, le 16 janvier 2012) – Le parlement égyptien récemment élu devrait d’urgence réformer l'arsenal législatif utilisé par le gouvernement Moubarak pour restreindre diverses libertés, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch dans un rapport qui formule plusieurs recommandations en matière de réforme législative et institutionnelle. Diverses lois ont été utilisées sous la présidence de Moubarak pour restreindre la liberté d’expression et notamment la capacité à critiquer le gouvernement, limiter la liberté d’association et de réunion, détenir des personnes indéfiniment sans inculpation, et permettre aux forces de police de commettre des abus sans devoir rendre compte de leurs actes.
Le rapport de 46 pages, intitulé The Road Ahead: A Human Rights Agenda for Egypt’s New Parliament (« Le chemin à parcourir : Un agenda des droits humains pour le nouveau parlement égyptien »), examine neuf domaines de la législation égyptienne que le nouveau parlement devrait réformer d’urgence afin que les lois puissent servir à protéger les droits des Égyptiens au lieu de les réprimer. Plusieurs lois actuelles - le code pénal, la loi sur les associations, la loi relative aux rassemblements, et la loi sur l’état d'urgence - affaiblissent l'État de droit au lieu de le renforcer, et favorisent l’impunité pour les policiers et soldats ayant commis des violations de droits humains, a ajouté Human Rights Watch.
« La transition vers la démocratie en Égypte, qui est actuellement bloquée, ne pourra reprendre qu’une fois que le nouveau parlement démantèlera la boîte à outils juridiques dont le précédent gouvernement s'est servi pendant des décennies pour reduire au silence les journalistes, punir les opposants politiques, et étouffer la société civile », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.
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