Les autorités mauritaniennes restreignent la liberté d’expression et de réunion, notamment en étouffant les critiques portant sur la situation passée et actuelle de l’esclavage en Mauritanie, sur la discrimination fondée sur la caste ou l’ethnie, sur l’impunité à l’égard d’atrocités commanditées par l’État par le passé, ou encore sur l’intolérance du président vis-à-vis des divergences d’opinion. Des personnes sont poursuivies en vertu de lois qui pénalisent l’« incitation à la haine raciale » et les atteintes aux principes religieux, et qui peuvent être interprétées de façon très vague. La peine de mort est obligatoire pour sanctionner les « propos blasphématoires » et les actes dits « sacrilèges », même si la Mauritanie observe depuis de nombreuses années un moratoire de facto sur les exécutions. Bien que le gouvernement ait pénalisé l’esclavage, les organisations de défense des droits humains et de lutte contre l’esclavage dénoncent le fait qu’il perdure, ainsi que la détresse de nombreux anciens esclaves et de leurs descendants, qui vivent dans une pauvreté extrême et sont marginalisés. La difficulté à obtenir des documents d’identité nationale constitue un obstacle à l’accès aux services sociaux de base. Le mariage des enfants, la mutilation génitale féminine et d’autres formes de violence liée au genre perdurent. Les mécanismes juridiques permettant de lutter contre la violence sexuelle sont insuffisants.

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