Skip to main content

Pologne

Événements de 2018 - Section du chapitre UE

La présidente de la Cour suprême polonaise Malgorzata Gersdorf (vue de dos vers le bas de la photo) s’adresse à une foule de manifestants et journalistes rassemblés devant le siège de la Cour suprême à Varsovie, le 4 juillet 2018.

© 2018 Reuters

Essai principal

 
Anti-government protestors in Venezuela take to the streets for a candlelight vigil in honor of protesters killed in clashes with security forces.
La résistance croissante aux autocrates

Essais

 
illustration
As China’s Grip Tightens, Global Institutions Gasp

Limiting Beijing’s Influence Over Accountability and Justice

 
illustration
Caught in the Middle

Convincing “Middle Powers” to Fight Autocrats Despite High Costs

 
illustration
Atrocities as the New Normal

Time to Re-Energize the “Never Again” Movement

 
illustration
Can Algorithms Save Us from Human Error?

Human Judgment and Responsibility in the Age of Technology

 
illustration
Living Longer, Locked Away

Helping Older People Stay Connected, and at Home

 
201901wr_equatorialguinea_human_rights
Equatorial Guinea

Events of 2018

 
illustration
Social Media’s Moral Reckoning

Changing the Terms of Engagement with Silicon Valley

Le gouvernement a continué de mettre à mal l’État de droit et la protection des droits humains tout au long de l’année.

Restreindre l’indépendance du pouvoir judiciaire est resté un objectif majeur, en dépit des critiques internationales croissantes. Une loi entrée en vigueur en juillet abaisse l’âge de départ à la retraite des juges de la Cour suprême, forçant 27 juges à prendre leur retraite–soit plus du tiers de tous les juges de la Cour. La première présidente de la Cour suprême a refusé de quitter ses fonctions et, au moment de la rédaction du présent rapport, elle continuait à travailler. En août, la Cour suprême a suspendu l’application de la loi, demandant que la Cour de justice de l’UE détermine si ladite loi violait la législation européenne. Deux demandes similaires ont suivi, en août et en septembre, dans le cadre de deux affaires traitées par des juridictions de droit commun. En octobre, la Cour de justice de l’UE a ordonné à la Pologne de suspendre l’application de la Loi sur la Cour suprême, à la suite d’une demande de mesures provisoires émanant de la Commission européenne.

Les attaques du gouvernement à l’encontre de l’État de droit ont commencé à avoir des répercussions sur la coopération judiciaire de la Pologne avec d’autres États de l’UE. En juillet, la Cour de justice de l’UE a jugé que les tribunaux irlandais avaient le droit de refuser l’extradition vers la Pologne d’un ressortissant polonais s’ils concluaient qu’il existait un risque réel que cette personne ne soit pas jugée dans le cadre d’un procès équitable, invoquant les procédures prévues à l’article 7. En septembre, le Réseau européen des Conseils de la Justice a suspendu la Pologne en raison de préoccupations liées à l’indépendance de son mécanisme de nomination des magistrats.

Outre les saisines et les arrêts de la Cour de justice de l’UE, d’autres institutions de l’Union ont adopté diverses mesures à l’encontre de la Pologne au cours de l’année (voir section sur l’État de droit).

En juin, le gouvernement a fait adopter une loi qui érige en infraction pénale l’imputation à la Pologne d’une quelconque responsabilité ou co-responsabilité pour les atrocités de l’ère nazie perpétrées sur le sol polonais.

Face à la condamnation internationale, les autorités ont supprimé la peine maximale de trois ans d’emprisonnement pour cette infraction pénale, mais elles ont maintenu les amendes.

À la mi-janvier, le parlement polonais a adopté une loi proposée par le gouvernement entravant le droit des militants écologistes de manifester lors de la Conférence des Nations Unies sur le climat en décembre 2018 et permettant aux autorités de les soumettre à une surveillance gouvernementale.

Les ONG travaillant sur des questions liées à l’asile et à la migration, aux droits des femmes ou aux droits des LGBT ont fait part de difficultés persistantes pour accéder aux financements publics disponibles auparavant, et certaines ont fait l’objet d’une campagne de diffamation dans les médias pro-gouvernementaux.

Les refoulements sommaires à la frontière avec la Biélorussie de demandeurs d’asile, pour la plupart originaires de la République russe de Tchétchénie et d’Asie centrale, se sont poursuivis. En mai, la plus haute juridiction administrative a jugé que les gardes-frontières avaient failli à leur obligation d’examiner correctement l’intention d’un demandeur d’asile de solliciter l’asile.

Lire le chapitre UE

Sections (pays) du chapitre sur l’UE :  | Allemagne  | Croatie  | Espagne  | France  | Grèce  | Hongrie  | Italie  | Pays-Bas  | Pologne  | Royaume-Uni

-----------------------

Tweet