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Chine

Événements de 2024

Des policiers saisissaient une pancarte que tenait Elsa Wu, mère adoptive de l'activiste Hendrick Lui, devant le siège du Tribunal de première instance de West Kowloon, à Hong Kong, le 19 novembre 2024. Elle protestait contre la détention de Hendrick Lui, l’un des activistes condamnés à des peines de prison en vertu de la loi sur la sécurité nationale.

© 2024 David Chan/SOPA Images/LightRocket via Getty Images

Plus de dix ans après l’arrivée au pouvoir du président Xi Jinping, les efforts de centralisation du contrôle ont conduit à une répression accrue dans tout le pays. Il n’y a pas de société civile indépendante en Chine, ni de liberté d’expression, d’association, de réunion ou de religion, et les défenseurs des droits humains et autres personnes perçues comme critiques sont persécutés par le gouvernement. Ce même gouvernement considère les Tibétains et les Ouïghours, culturellement et ethniquement distincts, comme une menace et les soumet à une répression particulièrement sévère. Des centaines de milliers d’Ouïghours sont toujours emprisonnés dans le cadre de crimes contre l’humanité commis dans la région par le gouvernement. Celui-ci a également mis fin aux libertés civiles longtemps protégées à Hong Kong. Bien que les gouvernements étrangers reconnaissent l’aggravation de la situation des droits humains en Chine, ils ne demandent pas de comptes à Pékin.

Liberté d’expression

Le gouvernement chinois contrôle tous les grands canaux d’information, comme la télévision, la radio et la presse écrite. Son « Grand Pare-feu » empêche les Chinois d’accéder aux informations généralement disponibles sur Internet. Il impose également un contrôle idéologique sur le système éducatif.

Si la plupart des Chinois pratiquent habituellement l’autocensure, certains articles – ceux qui ne remettent pas en cause la légitimité du parti communiste chinois – sont parfois portés à la connaissance du grand public. Un reportage sur la contamination de l’huile de cuisson publié par un média chinois en juillet et le billet de l’avocat chinois Yi Shenghua, en août, dénonçant l’existence d’un marché illégal de restes humains, ont suscité l’attention d’un large public. Ils ont été rapidement suivis d’une censure officielle et de sanctions.

De nombreux cas de censure ont été recensés tout au long de l’année. En janvier, la police de Shanghai a arrêté le cinéaste Chen Pinlin ( « Platon ») pour un documentaire sur les manifestations du livre blanc de 2022.

Les autorités ont continué à adapter le régime de censure et de surveillance du pays pour renforcer leur contrôle. En février, la loi sur les secrets d’État a été remaniée. Les décrets d’application ont été publiés en juillet en étendant le champ d’application déjà très large de la loi. En juillet, le gouvernement a proposé un nouveau système de carte d’identité numérique au niveau national. Ces cartes, soi-disant facultatives, donneraient aux agences de l’État des moyens encore plus importants de surveiller les personnes en ligne et hors ligne.

Des sujets autrefois tolérés sont devenus interdits. L’économie chinoise étant en perte de vitesse, le gouvernement a interdit les discussions sur ses politiques économiques et pénalisé ceux qui les critiquent. En septembre, un économiste de l’Académie chinoise des Sciences sociales a disparu après avoir dénoncé les politiques économiques du président Xi sur un groupe WeChat privé. Toujours en septembre, la police de Pékin a arrêté l’artiste américain Gao Zhen, célèbre pour ses œuvres critiquant feu le dirigeant chinois Mao Zedong, pour avoir « calomnié les héros et les martyrs de la Chine » alors qu’il était en visite dans le pays. Ces deux sujets – les politiques économiques de la Chine et l’héritage calamiteux de Mao – étaient des sujets qui pouvaient être débattus ouvertement en Chine jusqu’à une date récente.

Le renforcement du contrôle de l’information par le gouvernement chinois a des implications internationales, dans la mesure où il prend pour cible les détracteurs de la Chine en exil ou les ressortissants étrangers qui vivent à l’étranger. Le « professeur Li », qui recueille des informations et des vidéos en provenance de toute la Chine et les diffuse sur X, a révélé qu’il avait été harcelé en Italie, où il est installé, et la police chinoise a également interrogé ceux qui le suivent en Chine. En août, plusieurs reportages d’investigation ont révélé comment des personnes affiliées au gouvernement chinois avaient intimidé et agressé des manifestants chinois, hongkongais et tibétains lors de la visite de Xi à San Francisco.

La condamnation à neuf ans de prison de l’activiste politique taïwanais Yang Chih-yuan pour « séparatisme » et la condamnation à mort avec sursis de l’écrivain australien naturalisé Yang Hengjun pour « espionnage » ont suscité une grande attention dans ces deux pays. En février, il a été établi que le célèbre prix Hugo de littérature de science-fiction s’était autocensuré pour exclure certains auteurs susceptibles d’être sélectionnés pour le prix de 2023, avant la tenue de la cérémonie en Chine.

Liberté de religion

Le gouvernement chinois n’autorise la pratique que de cinq religions officiellement reconnues, et ce dans des locaux agréés, et il garde la mainmise sur les nominations de personnel, les publications, les finances et les demandes d’inscription aux séminaires.

Depuis 2016, lorsque le président Xi a appelé à la « sinisation » des religions, les autorités ont cherché à remodeler les religions pour promouvoir l’allégeance au Parti et à Xi. Elles ont accéléré l’éducation idéologique des responsables religieux et supprimé toute documentation religieuse en ligne considérée comme « non autorisée », notamment en supprimant les applications et les vidéos à caractère religieux, et en harcelant les personnes qui produisent et partagent ce type de supports.

La police arrête, détient, harcèle et perturbe régulièrement les activités pacifiques des dirigeants et membres de divers groupes religieux « illégaux », notamment les congrégations catholiques et protestantes (ou « églises de maison ») qui refusent de rejoindre les églises officielles. Pendant toute l’année 2024, plusieurs de ces personnes ont été accusées et condamnées pour des crimes inventés de toutes pièces. En juillet, Zhang Chunlei, responsable de l’église de maison Église réformée Ren’ai, a été condamné à cinq ans de prison pour « incitation à la subversion » et « fraude ». Le gouvernement continue de classer certains groupes religieux, notamment le Falun Gong, dans la catégorie des « cultes diaboliques » et soumet leurs membres au harcèlement, à l’emprisonnement arbitraire et à la torture.

En octobre, le Vatican a renouvelé pour la troisième fois l’accord Chine-Vatican de 2018, qui donne aux autorités chinoises le pouvoir de nommer des évêques catholiques alors même qu’elles continuent de persécuter les églises de maison catholiques et leurs dirigeants, notamment l’évêque Cui Tai.

En septembre, le gouvernement a libéré le pasteur sino-américain David Lin, qui a passé près de 20 ans en prison.

Défenseurs des droits humains

Les défenseurs des droits humains en Chine sont fréquemment harcelés, torturés et emprisonnés. La police harcèle également leurs familles, y compris leurs enfants. Certains, comme l’avocat Gao Zhisheng et Peng Lifa, connu sous le nom de « Bridge Man » pour avoir affiché publiquement des pancartes antigouvernementales, sont toujours portés disparus de force.

En février, l’activiste des droits de la femme Li Qiaochu a été condamnée à près de quatre ans de prison pour avoir dénoncé les conditions de détention de son partenaire et collègue activiste Xu Zhiyong. Elle a été libérée en août après avoir purgé sa peine, pour laquelle elle était détenue depuis 2021. En octobre, Xu Zhiyong a commencé une grève de la faim pour protester contre le traitement inhumain qu’il subissait en prison.

Les autorités chinoises ont libéré la journaliste citoyenne Zhang Zhan en mai, après qu’elle a purgé une peine de quatre ans de prison pour avoir publié un reportage sur la pandémie de Covid-19. Elles l’ont de nouveau placée en détention à la fin du mois d’août et l’ont arrêtée en novembre pour avoir « créé des troubles ».

En juin, la journaliste féministe Huang Xueqin et l’activiste des droits du travail Wang Jianbing ont été condamnés respectivement à cinq ans et trois ans et six mois de prison pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’État » pour leur implication de premier plan dans le mouvement #MeToo.

En octobre, l’avocat défenseur des droits humains Yu Wensheng et son épouse, l’activiste Xu Yan, ont été reconnus coupables d’« incitation à la subversion du pouvoir de l’État ». Yu a été condamné à trois ans et Xu à vingt-et-un mois de prison. Ils ont été placés en détention alors qu’ils étaient en route pour rencontrer la délégation de l’Union européenne en Chine en avril 2023. 

Droits des femmes et des filles

La discrimination sexuelle à l’embauche reste très répandue, tandis que des cas alarmants de violence à l’égard des femmes et de harcèlement sexuel ont retenu l’attention du public au cours des dernières années.

La baisse du taux de fécondité en Chine a conduit le gouvernement à passer du contrôle des naissances à la promotion du mariage et du retour aux « vertus traditionnelles », au détriment de l’égalité entre les hommes et les femmes.

Les efforts du gouvernement pour augmenter le taux de natalité se limitent aux couples hétérosexuels et mariés. Dans une affaire qui a fait date, un tribunal de Pékin a rejeté le dernier recours de Xu Zaozao, qui voulait faire congeler ses ovules. Cette décision a porté un coup d’arrêt aux droits reproductifs des femmes célibataires.

En août, le gouvernement chinois a présenté un projet de loi révisé visant à simplifier l’enregistrement des mariages tout en ajoutant une période abusive de « 30 jours de réflexion » afin de rendre le divorce plus difficile.

Orientation sexuelle et identité de genre

Si l’égalité des droits pour les personnes LGBT est de mieux en mieux acceptée par l’opinion publique chinoise, la répression croissante a aussi entraîné une augmentation de la censure et la fermeture d’espaces et de groupes de défense LGBT.

En janvier, Weibo a censuré des photos et des vidéos virales de la célébrité transgenre Jin Xing, qui tenait un drapeau arc-en-ciel avec le slogan « l’amour est l’amour, amour et genre ne sont pas liés ». L’un des derniers bars lesbiens de Chine, le Roxie, a fermé ses portes en juin, invoquant la pression des autorités.

En août, une décision relative à la garde d’enfants rendue par un tribunal de Pékin a pour la première fois reconnu légalement en Chine qu’un enfant pouvait avoir deux mères. La requérante, Didi, s’est toutefois vu refuser tout contact avec son fils au motif qu’elle ne l’a pas mis au monde et qu’elle n’a pas de lien génétique avec lui.

Tibet

Les autorités poursuivent leur strict contrôle de l’information dans les régions tibétaines et répondent par la répression aux préoccupations de la population sur des questions telles que les relocalisations de masse, la dégradation de l’environnement ou la marginalisation de la langue tibétaine dans l’enseignement primaire.

Les informations sont strictement restreintes, mais selon des médias gérés par des Tibétains en exil, la majorité des détentions arbitraires seraient dues à la publication en ligne de contenus non approuvés, ou à des contacts en ligne avec des Tibétains vivant hors de Chine. Des Tibétains accusés de ce type de délits ont été condamnés à plusieurs années de prison

En février et en mars, des centaines de moines et de villageois du comté de Derge, dans le Sichuan, auraient été arrêtés pour avoir protesté contre la construction d’un barrage hydroélectrique qui submergera des monastères historiques et de nombreux villages tibétains.

Hong Kong

En mars, le gouvernement de Hong Kong a introduit une nouvelle loi sur la sécurité nationale, la loi sur la Sauvegarde de la sécurité nationale (Safeguarding National Security Ordinance, SNSO), qui succède à la loi draconienne sur la sécurité nationale de 2020. La SNSO criminalise les activités pacifiques, étend les pouvoirs de la police et remplace la loi sur la sédition datant de l’ère coloniale, en portant la peine maximale pour « sédition » de deux à sept ans d’emprisonnement.

Après l’entrée en vigueur de la SNSO, la police a arrêté six personnes en mai, dont le célèbre activiste Chow Hang-tung, déjà emprisonné pour avoir prétendument publié des messages « séditieux » en ligne commémorant le massacre de Tiananmen de 1989. Trois personnes ont été condamnées à des peines de 10 à 14 mois de prison pour « sédition » pour avoir porté un T-shirt, publié des messages en ligne et dessiné des graffitis pro-démocratiques sur des autobus. Le gouvernement de Hong Kong a utilisé les nouveaux pouvoirs que lui confère la SNSO pour révoquer les passeports hongkongais de six activistes en exil et pour refuser aux prisonniers politiques une libération anticipée pour bonne conduite.

En mai, trois juges triés sur le volet et chargés des affaires de sécurité nationale ont condamné 14 activistes et anciens législateurs de Hong Kong pour « conspiration en vue de commettre des actes de subversion » dans le cadre du plus grand procès sur la sécurité nationale jamais organisé à Hong Kong. 31 autres accusés avaient auparavant plaidé coupable. En novembre, le tribunal a condamné ces 45 personnes à des peines allant de 4 ans et 2 mois de prison à 10 ans de prison.

Depuis 2020, au moins 304 personnes ont été arrêtées pour avoir prétendument violé la loi sur la sécurité nationale, la SNSO et la loi sur la « sédition », qui a été révoquée. Parmi les 176 personnes inculpées, 161 ont été condamnées. Selon les chiffres de la police, 10 279 personnes ont été arrêtées dans le cadre de manifestations pro-démocratiques en 2019, dont 2 328 ont « subi des conséquences juridiques », notamment une condamnation, souvent pour des délits non violents comme celui de « rassemblement illégal ».

La liberté de la presse a encore reculé. Le procès du magnat de la presse Jimmy Lai pour atteinte à la sécurité nationale, qui s’est ouvert en décembre 2023, se poursuit. Âgé de 76 ans, Lai est détenu à l’isolement depuis décembre 2020. En septembre, deux journalistes du journal Stand News, aujourd’hui disparu, ont été respectivement condamnés à 21 et 11 mois de prison pour « sédition ». Le même mois, le gouvernement a refusé un visa de travail et d’entrée à Hong Konk à un photojournaliste de l’Associated Press qui avait pris des photos de Jimmy Lai en prison.

Le gouvernement de Hong Kong a harcelé à plusieurs reprises l’Association des journalistes de Hong Kong, notamment en lui réclamant 400 000 HK$ (51 000 dollars) d’arriérés d’impôts. Radio Free Asia, financée par le gouvernement américain, a fermé ses bureaux à Hong Kong en mai 2024.

Les autorités ont restreint les libertés d’expression, d’association et de réunion. Le 4 juin, la police a arrêté au moins neuf personnes qui tenaient des pancartes, allumaient des bougies ou des lampes de poche près du parc Victoria, où les commémorations du massacre de Tiananmen avaient lieu avant 2020.

Le gouvernement a aussi restreint la liberté d’expression. En mai, la Haute Cour a statué que l’injonction du gouvernement de bloquer l’utilisation de la chanson populaire protestataire de 2019, « Glory to Hong Kong », était légale. Des distributeurs écossais et américains ont à plusieurs reprises retiré la chanson de plateformes de streaming, alors que l’injonction n’avait pas d’effet extraterritorial. En octobre, les autorités de Hong Kong ont semblé bloquer l’accès de certains internautes hongkongais à Flow HK, un magazine en ligne hébergé aux États-Unis.

En janvier, le Conseil de développement des arts de Hong Kong, financé par le gouvernement, a retiré son financement des Hong Kong Drama Awards, tandis que le département des Loisirs et des Services culturels a refusé de mettre un lieu à la disposition des organisateurs de la cérémonie de remise des prix.

Xinjiang

Le gouvernement chinois a commis des crimes contre l’humanité à l’encontre des Ouïghours et d’autres musulmans turciques dans le cadre de sa campagne abusive « Frapper fort contre le terrorisme violent ». Les violations commises au Xinjiang concernent notamment des détentions arbitraires à grande échelle, la torture, la surveillance de masse, le travail forcé, la persécution culturelle et religieuse et la séparation des familles.

Le gouvernement chinois continue de nier ces abus. En réponse à un certain nombre de recommandations importantes formulées lors de l’Examen périodique universel de son bilan en matière de droits humains par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en janvier, le gouvernement chinois a rejeté un rapport sans précédent des Nations Unies datant de 2022 et documentant ces abus, notamment des allégations de crimes contre l’humanité, en le qualifiant d’« illégal et invalide ». En août, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a indiqué que « de nombreuses lois et politiques problématiques » qui sous-tendent le rapport 2022 des Nations Unies restaient en vigueur et a souligné les difficultés à assurer le suivi de la situation en raison de « l’accès limité à l’information et la crainte de représailles visant les personnes qui collaborent avec les Nations Unies ». En septembre, les États-Unis ont fait une déclaration commune au Conseil des droits de l’homme de l’ONU au nom du « noyau dur de pays » qui avait déjà demandé que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU consacre une discussion approfondie à la situation, en appelant le gouvernement chinois à « s’engager de manière significative » avec l’ONU pour mettre en œuvre les recommandations du rapport.

Dans ses déclarations officielles, la Chine continue de réaffirmer sa campagne abusive, qui assimile le comportement pacifique quotidien des Ouïghours au terrorisme et à l’extrémisme. En mai, Chen Wenqing, un haut responsable du gouvernement central chargé des affaires politiques et juridiques, a déclaré que le gouvernement allait « continuer à sévir contre les crimes terroristes violents » et « promouvoir la légalisation et la normalisation de la lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité » dans la région ouïghoure.

On estime qu’un demi-million de personnes ont été condamnées à de longues peines d’emprisonnement sans procédure régulière au cours de la campagne « Frapper fort contre le terrorisme violent », et beaucoup restent emprisonnées, notamment Rahile Dawut, Gulshan Abbas, Perhat Tursun, Adil Tuniyaz, Yalqun Rozi, Ekpar Asat. Ilham Tohti, un célèbre intellectuel ouïghour, a passé dix ans en prison dans le cadre d’une injuste condamnation à perpétuité pour « séparatisme ».

En février, la Chine a révisé sa réglementation au Xinjiang afin de renforcer le contrôle des pratiques religieuses, notamment en ce qui concerne l’apparence, le nombre, l’emplacement et la taille des lieux de culte, et d’exiger qu’ils deviennent des lieux de formation qui promeuvent les valeurs du Parti communiste chinois auprès de la population.

Un rapport de Human Rights Watch a révélé que certains importants constructeurs automobiles étaient de plus en plus susceptibles de recourir au travail forcé des Ouïghours dans leur chaîne d’approvisionnement en aluminium, un phénomène qui vient s’ajouter à un nombre croissant d’études montrant que le travail forcé des Ouïghours touche plusieurs industries partout dans le monde, notamment celles des panneaux solaires, des voitures, de l’habillement, des fruits de mer et des minerais essentiels. Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours en 2022, le gouvernement américain a refusé l’entrée à des marchandises liées au travail forcé dans le Xinjiang, pour une valeur totale de 750 millions de dollars. En décembre, l'Union européenne a approuvé un règlement interdisant l'importation et l'exportation de « produits issus du travail forcé ».

Politiques en matière de changement climatique et impact

La Chine est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, le premier producteur et consommateur de charbon et le premier importateur de pétrole et de gaz. Ses banques comptent parmi les plus grands bailleurs de fonds des activités liées aux combustibles fossiles dans le monde.

Malgré l’amélioration des objectifs de la Chine, le Climate Action Tracker estime que l’objectif de réduction des émissions nationales est « très insuffisant » pour atteindre l’objectif de l’accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels. Les phénomènes météorologiques extrêmes dus au réchauffement climatique sont devenus plus fréquents en Chine et devraient augmenter en fréquence et en gravité.

Correction

Ce chapitre a été modifié pour supprimer la mention selon laquelle Epoch Times, un média géré par le groupe religieux persécuté Falun Gong, a fermé son bureau de Hong Kong en 2024. Epoch Times n'a pas fermé son bureau, mais a suspendu son édition imprimée en septembre 2024 en raison « du non-renouvellement du bail de son imprimerie » et de « divers éléments à Hong Kong ».