(New York, le 14 octobre 2019) - Le mouvement mondial #MeToo a conduit à d'importants changements sociaux, culturels et juridiques, mais de nombreux défis subsistent, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui, à la veille du deuxième anniversaire du lancement de ce hashtag devenu viral sur les médias sociaux.
Human Rights Watch a diffusé une vidéo dans laquelle des activistes de six pays – la Belgique, les États-Unis, la Gambie, le Liban, l’Ouganda et la République dominicaine – évoquent les succès du mouvement #MeToo ainsi que la nécessité de prendre des mesures supplémentaires afin d’empêcher les violences sexuelles ou le harcèlement, et d’obtenir justice en cas de tels abus.
« Le mouvement #MeToo est en plein essor après avoir déferlé comme un raz-de-marée sur les médias sociaux, et a déjà mené à un débat public vigoureux ainsi qu’à l’évolution de normes sociales et à des changements concrets dans les lois et les politiques », a déclaré Nisha Varia, directrice du plaidoyer auprès de la division Droits des femmes à Human Rights Watch.
Une importante avancée a été l’adoption par des gouvernements, des employeurs et des représentants syndicaux du monde entier de nouvelles normes juridiques internationales concernant la violence et le harcèlement sur le lieu de travail. La Convention sur la violence et le harcèlement de l'Organisation internationale du travail (OIT) définit des obligations minimales quant à la manière dont les gouvernements devraient traiter ces abus.
À ce jour, 10 pays – l’Afrique du Sud, l’Argentine, la Belgique, la France, l’Irlande, l’Islande, la Namibie, l’Ouganda, les Philippines et l’Uruguay - ont annoncé leur intention de ratifier ce traité.
Malgré les progrès réalisés, il y a également eu des contrecoups, comme la résistance à certaines réformes, et les poursuites en diffamation contre des personnes ayant fait des allégations d’abus sur les médias sociaux. En France, Sandra Muller, dont un tweet avait déclenché le mouvement #balancetonporc en 2017, a été condamnée en septembre 2019 à des dommages et intérêts à verser à l’homme qu’elle avait accusé.
Les six activistes qui s’expriment dans la vidéo sont :
- Chidi King, directrice du département Égalité de la Confédération syndicale internationale (CSI), basée en Belgique ;
- Eulogia Familia, vice-présidente de la Confédération nationale de l’unité syndicale (CNUS), en République dominicaine
- Ghida Anani, directrice du Centre de ressources pour l’égalité des sexes (ABAAD), au Liban ;
- Rosebell Kagumire, basée en Ouganda, rédactrice-en-chef du site AfricanFeminism.com ;
- Roushaunda Williams, déléguée à Chicago du syndicat américain UNITE HERE ; et
- Toufah Jallow, qui en dénonçant les abus commis par l'ex-dictateur de la Gambie, a déclenché un mouvement #MeToo dans ce pays.
Communiqué complet en anglais :
www.hrw.org/news/2019/10/14/metoo-movements-second-anniversary
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Tweets
Deux après le lancement du mouvement #MeToo en octobre 2017, on peut se réjouir d'avancées comme l'adoption de la Convention de l'#OIT sur la violence et le #harcèlement sexuel (photo). Mais il faut aller plus loin, selon HRW. https://t.co/PiJkVLHgNT #Droitsdesfemmes
— HRW en français (@hrw_fr) October 14, 2019
(VIDÉO, s/titres via cc) – À l’occasion du 2ème anniversaire de #MeToo, six activistes de divers pays s’expriment sur les progrès accomplis et sur les défis à relever. Plus d’infos >> https://t.co/PiJkVLHgNT - YT https://t.co/Xc6SCuDLiq #Droitsdesfemmes pic.twitter.com/qARNz4je4R
— HRW en français (@hrw_fr) October 15, 2019