(New York, le 1er juin 2018) - Le gouvernement chinois devrait reconnaître la vérité sur le massacre de manifestants pro-démocratie en juin 1989 et en assumer la responsabilité, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Les autorités devraient immédiatement libérer les activistes détenus pour avoir tenté de commémorer cet événement, et cesser de censurer les discussions de la répression sanglante.
« Vingt-neuf ans après le massacre de Tiananmen, le "rêve chinois" évoqué par le président Xi Jinping sous-entend que le monde devrait oublier cet événement, mais les tentatives de dissimuler la vérité n'ont fait que renforcer le besoin de justice et de reddition de comptes », a déclaré Sophie Richardson, directrice de la division Human Rights Watch de Chine.
Human Rights Watch a appelé le gouvernement chinois à marquer le 29e anniversaire des événements du 4 juin 1989 en reconnaissant les violations commises, et en prenant les mesures suivantes :
- Respecter les droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique, et mettre fin au harcèlement et à la détention arbitraire de personnes qui contestent la version officielle des événements du 4 juin 1989 ;
- Accepter de rencontrer les membres de l’organisation « Mères de Tiananmen », leur présenter des excuses officielles, publier les noms des victimes et dédommager de façon appropriée leurs familles ;
- Autoriser l’ouverture d’une enquête publique et indépendante sur les événements du 4 juin 1989, et rendre les résultats publics ;
- Autoriser le retour des citoyens chinois qui sont toujours en exil en raison d’activités liées aux événements de juin 1989 ; et
- Enquêter sur le rôle des hauts responsables du gouvernement et de l’armée ayant planifié ou ordonné l'utilisation illégale de la force meurtrière contre des manifestants pacifiques, en engager des poursuites, le cas échéant.
Communiqué intégral en anglais :
www.hrw.org/news/2018/06/01/china-answer-tiananmen-massacre-calls-justice
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