Les premiers jours ayant suivi le rachat de Twitter par Elon Musk n’ont pas permis d’être optimiste en examinant l’angle des droits humains. Le style chaotique et impulsif de Musk laisse planer une incertitude quant à l'avenir de cette plateforme, et laisse de nombreuses questions sans réponse. Mais ce que nous savons déjà est pour le moins préoccupant et, dans certains cas, véritablement alarmant.
L'une des premières mesures concrètes prises par Musk a été de licencier près de la moitié du personnel de Twitter, y compris l'équipe travaillant sur les questions de droits humains, l'équipe qui tentait d'améliorer l'expérience des personnes handicapées sur Twitter et l’accessibilité de cette plateforme, ainsi que l'équipe cherchant à limiter les préjugés et préjudices exprimés sur celle-ci. Peu après, d’importants collaborateurs responsables de la sécurité des informations et des questions de confidentialité, parmi d’autres, ont démissionné.
En outre, la décision de Musk de facturer des frais mensuels pour être un utilisateur "vérifié" de Twitter risque d'augmenter le nombre de cas d’usurpation d'identité et de donner plus de poids à la désinformation, comme nous l'avons vu si clairement ces derniers jours. Pour certains, y compris les défenseurs des droits humains, l'usurpation d'identité peut avoir des conséquences graves, voire fatales. À la suite de ces problèmes, Twitter a suspendu le déploiement du service d'abonnement « Twitter Blue » jusqu'à nouvel ordre.
Les entreprises ont la responsabilité de respecter les droits humains. Comme toutes les plateformes des réseaux sociaux, Twitter doit s’assurer que ses actions ayant un impact sur les droits humains soient menées d’une manière transparente, responsable et cohérente.
Tribune complète en anglais : en ligne ici.
Twitter n'avait pas répondu à notre demande de commentaire, au moment de la publication de cette tribune.
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