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Gaza : Les bailleurs de fonds et l'ONU devraient presser Israël de lever le blocus

Les restrictions punitives imposées à la population entravent les efforts de reconstruction

(Jérusalem, le 12 octobre 2014) – Les pays donateurs participant à la conférence sur l'aide à la Palestine qui s’ouvre aujourd’hui au Caire devraient presser Israël de lever les nombreuses restrictions imposées de manière injustifiée à la libre circulation des personnes et des biens dans la bande de Gaza et à ses frontières, selon Human Rights Watch. Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait renforcer ses précédentes résolutions ignorées par Israël à ce jour, en appelant à la suppression des restrictions injustifiées.

Les restrictions globales imposées par Israël de manière disproportionnée ou sans rapport à des motifs sécuritaires entravent inutilement l’accès des habitants de Gaza à la nourriture, à l'eau et à l'éducation, et portent atteinte à leurs autres droits fondamentaux. Le refus d'Israël de lever ces restrictions constitue un grave obstacle à une reprise durable de la bande de Gaza après un blocus de sept ans et les combats de juillet - août qui ont endommagé une grande partie de ce territoire, a ajouté Human Rights Watch.

« Les bailleurs de fonds qui continuent de payer les factures pour la reconstruction de Gaza devraient insister pour qu'Israël lève les restrictions injustifiées qui exacerbent davantage encore une situation humanitaire déjà difficile, et punissent de manière indue les civils », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

Le conflit de juillet - août 2014 a considérablement aggravé la crise humanitaire qui sévissait déjà dans la bande de Gaza. Selon une évaluation de l'ONU, les affrontements ont laissé 108 000 personnes sans abri, complètement détruit 26 écoles et 4 centres de santé primaires, et détruit ou endommagé 350 entreprises et 17 000 hectares de terres agricoles. Le taux de chômage dans la bande de Gaza, qui se situait déjà à 45 %, n’a fait que croître à la suite du conflit, selon le Programme de développement des Nations Unies (PNUD).

L’unique centrale électrique de la bande de Gaza a été pratiquement mise hors service à la suite de plusieurs frappes apparemment menées par les forces israéliennes. Même lorsque cette centrale était opérationnelle, la pénurie de carburant déclenchait des pannes d'électricité qui pouvaient durer jusqu'à 12 heures par jour; actuellement les coupures de courant durent 18 heures par jour. Les attaques ont également détruit ou endommagé deux sites de traitement des eaux usées et entre 20 et 30 % des réseaux d'approvisionnement en eau et d’évacuation des eaux usées, privant ainsi près d'un demi-million de personnes d’eau courante.

Selon le droit international, les parties à un conflit armé qui commettent des violations des lois de la guerre peuvent être tenues responsables de l’apport de réparations à des États ou à des individus pour les dommages causés. De telles réparations pourraient contribuer au financement de nouveaux projets et avoir un effet dissuasif permettant de prévenir de futures attaques illégales, selon Human Rights Watch.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a déjà appelé Israël dans le passé à lever ses restrictions sur Gaza (résolution 1860 ang fra), tout comme d'autres organes intergouvernementaux. Le 15 août 2014, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont appelé à une « amélioration fondamentale des conditions de vie des Palestiniens dans la bande de Gaza par la levee du bouclage de Gaza » (ang fra).

Pour lire le communiqué intégral en anglais, veuillez suivre ce lien.

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