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Allemagne

Événements de 2019 - Section du chapitre UE

Des personnes tiennent des bougies à l’extérieur du cimetière juif de la synagogue de Halle en Allemagne, le 11 octobre 2019, après le décès de deux personnes tuées lors d’une fusillade à caractère antisémite.

© 2019 Hannibal Hanschke/Reuters

Les arrivées de demandeurs d’asile et de migrants ont connu un fléchissement pour la quatrième année consécutive. Au cours des 10 premiers mois de 2019, 122 225 demandeurs d’asile avaient été enregistrés. Fin juin, 56 628 demandes étaient en instance.

L’Allemagne continue de jouer un rôle de leader dans la réinstallation des réfugiés au sein de l’UE. Au 30 octobre, le pays avait accepté 229 réfugiés secourus en mer. Au moment de la rédaction du présent rapport, 13 municipalités avaient signé la « Déclaration des villes offrant un refuge sûr », initiative lancée en avril, indiquant au gouvernement fédéral qu’elles étaient disposées à accepter la réinstallation de réfugiés secourus en mer.

Une série de modifications introduites en juin 2019 dans la loi fédérale relative à l’immigration et à l’asile a eu des incidences négatives sur les droits humains. Les ONG ont critiqué les réductions des prestations sociales et les motifs permettant la rétention de migrants en attente d’expulsion, ainsi que le maintien de l’utilisation de prisons pour la rétention des migrants. Des amendements séparés introduits dans la loi sur les expulsions, entrés en vigueur en août, limitent la capacité de travailler ou d’étudier des demandeurs d’asile déboutés qui ne peuvent pas être expulsés.

Les agressions contre les réfugiés, les demandeurs d’asile et ceux qui leur portent assistance demeurent un sujet de préoccupation. Au cours du premier semestre de 2019, la police a enregistré 609 agressions contre des réfugiés et de demandeurs d’asile, 60 attaques contre des centres d’accueil de réfugiés et 42 attaques contre des organisations humanitaires et des bénévoles ont été enregistrées. Les autorités policières ont attribué l’écrasante majorité de ces actes à des auteurs « motivés par une idéologie de droite ».

En octobre, le gouvernement a révélé que 12 500 infractions pénales « à motivation politique » (catégorie qui inclut les crimes haineux) avaient été perpétrées par des membres de groupes d’extrême droite au cours des huit premiers mois de l’année.

Des actions en justice actuellement en instance ont été engagées pour contester la constitutionnalité de lois en Bavière qui autorisent la police à placer des personnes en détention préventive pendant une période pouvant aller jusqu’à trois mois, dans certains cas sans avoir accès à un avocat, au motif qu’elles pourraient poser un danger à la sécurité nationale plutôt que pour avoir commis un délit. Au cours de l’année, les législateurs d’au moins quatre autres Länder ont proposé ou adopté des dispositions analogues inquiétantes.

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