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Thaïlande : Il faut éviter de renvoyer des demandeurs d'asile chinois vers la Chine

Les membres de l'Église chrétienne seraient confrontés à de graves risques en Chine

Des chrétiens chinois – membres de l'Église réformée de Shenzhen, également connue sous le nom d'église Mayflower – quittaient le poste de police de Nongprue, au sud de Bangkok, afin de se rendre au tribunal provincial de Pattaya, en Thaïlande, le 31 mars 2023. © 2023 AP Photo/Sakchai Lalit

(New York, le 1er avril 2023) – Le gouvernement thaïlandais devrait veiller à ce que 63 demandeurs d'asile chinois chrétiens récemment détenus ne soient pas renvoyés en Chine, où ils risquent la persécution, la torture et d'autres graves abus, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Le 30 mars 2023, les autorités thaïlandaises ont arrêté 28 adultes et 35 enfants chinois qui sont membres de l'église réformée de Shenzhen, également appelée « église Mayflower », dans la ville côtière de Pattaya, suite à l’expiration de la validité de leurs visas. Ces demandeurs d'asile sont venus en Thaïlande en 2022 pour échapper à la persécution infligée par les autorités chinoises. Ils ne peuvent toutefois pas obtenir un renouvellement de leurs visas, car la réglementation thaïlandaise en matière d'immigration exige que les ressortissants chinois se présentent d'abord à l'ambassade de Chine.

« En Chine, sous le président Xi Jinping, les dirigeants et les membres des "églises de maison" [églises chrétiennes non enregistrées] qui n’adhèrent pas aux églises officielles sont de plus en plus souvent victimes de harcèlement, d'arrestations arbitraires ou d'emprisonnement »,  a déclaré Elaine Pearson, directrice de la division Asie à Human Rights Watch. « Les autorités thaïlandaises devraient reconnaître les graves dangers auxquels ces chrétiens seraient confrontés en case de retour en Chine, et en aucun cas les forcer à retourner dans ce pays. »

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, devrait avoir un accès sans entrave aux demandeurs d'asile pour évaluer leur statut de réfugié et veiller à ce que personne ne soit expulsé vers un lieu où sa vie ou sa liberté seraient menacées, en vertu du principe de non-refoulement dans le cadre du droit international coutumier, selon Human Rights Watch. Le gouvernement du Premier ministre thaïlandais, le général Prayut Chan-ocha, collabore depuis longtemps avec les autorités chinoises en harcelant ou détenant des membres exilés de groupes politiques, religieux et ethniques chinois - ainsi que des militants des droits humains et des journalistes – ayant fui vers la Thaïlande pour échapper à la persécution ; dans certains cas, des personnes ont été renvoyées de force vers la Chine.

Communiqué complet en anglais : en ligne ici.

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