L'assassinat de l'ambassadeur américain Chris Stevens et de trois autres membres du corps diplomatique américain à Benghazi le 11 septembre 2012 devrait rappeler au gouvernement libyen l’urgente nécessité de maîtriser les groupes armés qui continuent de défier la loi en Libye.
Alors que les récentes élections en Libye avaient pour but de conférer au gouvernement central une nouvelle légitimité et autorité, divers groupes armés continuent de sévir en toute impunité dans ce pays. Avant l’attaque contre l’ambassade américaine, la ville de Benghazi avait déjà été le théâtre d’attaques contre d’importantes organisations humanitaires. Ces dernières semaines, des groupes armés ont assailli des sites religieux soufis à travers le pays, détruisant des mosquées tandis que les forces de sécurité du gouvernement ont été incapables de stopper la violence, ou se sont volontairement abstenues dans certains cas.
Les équipes de Human Rights Watch ont eu l’occasion de rencontrer l'Ambassadeur Stevens en Libye en 2008 ; elles ont admiré son dévouement, son courage et son soutien apporté au peuple libyen à un moment difficile de son histoire, ainsi que sa reconnaissance de l'importance fondamentale des droits de l'homme pour les Libyens. Human Rights Watch exprime ses condoléances à la famille et aux amis de l'Ambassadeur Stevens, ainsi que des autres victimes de l'attentat, et exhorte le gouvernement libyen à identifier les responsables afin de les traduire en justice.
