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Bahreïn : L'armée et la police ont tiré sur des manifestants, faisant au moins 38 blessés

Les États-Unis et les autres pays donateurs devraient immédiatement suspendre toute aide militaire

Actualisation :
24.02 : Libération de 23 opposants.

(Manama, le 18 février  2011) - Au moins 38 personnes ont été blessées aujourd'hui lorsque les forces de sécurité bahreïniennes ont ouvert le feu  sur des manifestants venus prier près du rond-point de la Perle à Manama, a déclaré Human Rights Watch. Le Roi Hamad, en tant que commandant-en-chef des Forces de défense du Bahreïn (BDF), devrait ordonner immédiatement la cessation des attaques contre des manifestants pacifiques. Les États-Unis, le Royaume-Uni, et d'autres pays donateurs devraient immédiatement suspendre toute assistance militaire au gouvernement de Bahreïn, a ajouté Human Rights Watch.

Plusieurs patients à l'hôpital de Salmaniyya ont indiqué à Human Rights Watch que l'armée et la police ont ouvert le feu, sans avertissement préalable, sur une foule venue faire les prières du soir près du rond-point de la Perle, dont l'accès est contrôlé par un important dispositif policier depuis l'assaut meurtrier par les forces de sécurité survenu la veille. Un manifestant a ajouté qu'il a été attaqué par un homme armé en civil.

Les États-Unis ont fourni au gouvernement de Bahreïn environ 20 millions de dollars en aide militaire en 2010, principalement pour l'achat d'équipement militaire et d'armes, et pour couvrir des frais de formation militaire. Il était prévu avant les récents événements que ce montant atteigne 20,2 millions de dollars en 2011. On ignore actuellement si des armes achetées dans le cadre de l'assistance militaire américaine ont été utilisées par les forces de sécurité bahreïniennes lors de l'attaque de ce jour.

« Les médecins ont confirmé qu'il y a 38 blessés à ce jour, dont trois dans un état critique », a déclaré Anna Neistat, chercheuse senior de la division Urgences auprès de Human Rights Watch, qui se trouve actuellement à Manama. « Les forces de sécurité bahreïniennes ne font qu'empirer la situation et la gravité de leurs propres exactions en empêchant le personnel médical de se rendre sur les lieux pour soigner les blessés. »

Pour lire l'intégralité de ce communiqué en anglais, veuillez cliquer ici.

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