Africa - West

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RECOMMANDATIONS

Au gouvernement du Kenya :

· Le plan national à moyen terme relatif au VIH/SIDA, aux mesures de stratégie politique et à leur mise en _uvre concernant le VIH/SIDA au Kenya devrait comporter un plan très complet de protection des enfants affectés par le SIDA, accompagné d'un plan d'action bien défini et d'un budget.
· Le gouvernement devrait de toute urgence ratifier la Convention de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) No. 182 relative à l'élimination des pires formes de travail des enfants et établir des mécanismes de surveillance et de traitement des problèmes inhérents au travail des enfants.
· Le gouvernement devrait travailler avec des bailleurs et des organisations non gouvernementales afin de développer et mettre en _uvre un système fournissant une aide légale aux enfants, dans les conflits de propriété ou afin de modifier les procédures de résolution des conflits de propriété pour que le recours à une assistance légale soit moins nécessaire. Le Children Bill 2001 devrait refléter ces changements.
· Le Département des Enfants devrait s'assurer que tous les personnels s'occupant d'enfants, notamment le personnel rémunéré et les bénévoles, sont formés à la situation des enfants affectés par le VIH/SIDA, y compris à l'éventail des agressions auxquelles ils sont le plus exposés et aux questions d'héritage.
· Le Ministère de l'Education devrait accélérer la formation des professeurs à l'utilisation du programme sur le VIH/SIDA afin d'assurer sa totale mise en _uvre, dans toutes les écoles, d'ici janvier 2002 et d'assurer un appui continu à l'utilisation et l'évaluation de ce programme.
· Le Conseil National pour le Contrôle du SIDA devrait identifier les ministères et les entités non gouvernementales les mieux adaptés pour s'efforcer, de toute urgence, de lancer une campagne pour une information adaptée sur le VIH/SIDA auprès des enfants en âge scolaire qui ont quitté l'école. La Kenya Broadcasting Company ainsi que d'autres stations de radio et de télévision gérées par l'état et ayant une audience significative dans le pays devraient être utilisées de façon optimale afin de fournir une information adaptée et claire sur la transmission du VIH, le traitement et les soins contre le SIDA.
· Le Président Moi, ainsi que d'autres responsables du gouvernement kenyan, devraient contribuer à briser le silence et l'isolement qui entourent le VIH/SIDA en s'exprimant fréquemment lors d'occasions publiques pour encourager à la non discrimination à l'encontre des personnes affectées par le VIH/SIDA et leur famille et à une utilisation accrue des services liés au SIDA.
· Le Conseil National pour le Contrôle du SIDA devrait formuler des recommandations auprès du gouvernement afin que ce dernier améliore sa surveillance et son inspection des orphelinats et autres lieux d'hébergement collectif des enfants, en particulier en ce qui concerne la protection des enfants affectés par le SIDA, contre la discrimination, le dépistage obligatoire et les abus.
· Le gouvernement devrait prendre des mesures pour réaliser son engagement en faveur d'une éducation primaire gratuite pour tous les enfants du Kenya, sur une base non discriminatoire.
· Le Président du Kenya devrait approuver la version finale de l'acte récemment adopté intitulé Industrial Property Act. Le gouvernement devrait garantir une action de suivi afin d'augmenter l'accès des personnes atteintes du SIDA aux traitements, tant contre le SIDA lui-même que contre les infections opportunistes.

Aux bailleurs internationaux qui soutiennent le gouvernement du Kenya :

· Considérer comme prioritaire de soutenir les efforts du gouvernement afin d'assurer que les enfants affectés par le SIDA sont protégés contre les abus, le manque de soins, la privation de leur droit à l'héritage, le travail à risques et l'abandon prématuré de leur scolarité.
· Envisager d'affecter des fonds supplémentaires au Département des Enfants afin que le nombre de personnes rémunérées pour s'occuper des enfants (et pas seulement les bénévoles) puisse être augmenté, reflétant ainsi l'accroissement du nombre d'enfants ayant besoin d'une protection spécifique.
· Lors des consultations internationales entre bailleurs, s'assurer que les besoins des enfants affectés par le SIDA sont traités comme prioritaires en termes d'allocations de ressources, de développement de politiques et de programmes.

Aux Nations Unies :

· S'assurer que les politiques et programmes destinés à la protection des enfants affectés par le SIDA sont soutenus prioritairement à travers le fonds mondial pour le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose ainsi qu'à travers d'autres mécanismes. Concernant les enfants affectés par le SIDA, veiller à une plus large disponibilité des directives sur les programmes et les politiques. S'assurer que le partage des pratiques les meilleures concernant les enfants affectés par le SIDA est facilité.

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