V. Réponses légales, politiques et de programmes en vue de protéger les enfants domestiquesContexte politique et économiqueLa crise de janvier 2007 en Guinée les manifestations de février 2007La présidence du Président Conté sest caractérisée par un pouvoir autoritaire, de la corruption, un manque de respect pour les droits de lhomme et des pratiques en vue du développement insuffisantes. Pendant des années, les Guinéens subirent cette situation sans protester. Cet apparent stoïcisme évolua lannée dernière lorsque les deux plus gros syndicats du pays organisèrent des grèves. Les deux premières grèves eurent lieu en janvier et juin 2006 et montrèrent que les syndicats avaient le pouvoir de conduire des manifestations populaires et la capacité de paralyser lactivité économique à travers le pays.244 Une troisième manifestation éclata en janvier 2007, après que le Président Conté se soit rendu personnellement à la prison centrale de Conakry et ait libéré deux proches alliés en détention à cause de charges de corruption qui pesaient contre eux.245 Sous limpulsion des syndicats, les Guinéens descendirent dans la rue et demandèrent non seulement une amélioration de leur situation économique mais aussi la nomination dun premier ministre de consensus qui nommerait un gouvernement de consensus.246 Durant toute la durée de la grève, les forces de sécurité usèrent de la force de manière excessive et de manière mortelle, et ce contre des manifestants non armés. Daprès le gouvernement, 129 personnes furent tuées et plus de 1700 furent blessées.247 Le 27 janvier, comme partie de la négociation en vue de mettre fin à la grève, le gouvernement et les syndicats signèrent finalement un accord dans lequel le gouvernement sengageait à nommer un premier ministre de consensus et accepta dautres concessions demandées par les syndicats, comme une réduction du prix de lessence et du riz.248 Cependant, la vindicte populaire connut un autre pic lorsque le Président Conté rompit laccord et nomma un proche, Eugène Camara, comme premier ministre. Dautres manifestations ébranlèrent le pays, et les institutions gouvernementales furent occupées et pillées par la population en colère. Le gouvernement déclara la loi martiale et larmée commit encore plus de graves violations contre les manifestants et les passants à travers le pays.249 Un nouveau départSoumis à une intense pression venue de lintérieur et de lextérieur du pays, le Président Conté nomma finalement un premier ministre de consensus, Lansana Kouyaté, daprès une liste de noms fournie par les syndicats. Beaucoup dobservateurs espèrent que ce diplomate de carrière, expert des questions de développement, va avoir la possibilité de lancer les réformes structurelles attendues depuis longtemps par le pays. Fin mars 2007, Kouyaté annonça la création dun nouveau gouvernement, dont aucun de ceux qui avaient le pouvoir avant ne faisaient partie. Lors de son discours à la Nation, il promit de sattaquer à la « situation catastrophique » du pays de manière urgente, mettant en priorité lunité nationale, lEtat de droit et de meilleures conditions de vie pour les gens, et en particulier pour les jeunes.250 Il y a donc une réelle opportunité de sattaquer aux problèmes structurels qui minent léconomie et les politiques en Guinée. En avril 2007, les guinéens étaient pleins despoir que le nouveau gouvernement puisse enfin améliorer leur situation.
Laide des bailleurs de fondsCertains donateurs ont été réticents à envoyer des fonds en Guinée, en raison de leurs inquiétudes en matière de respect des droits humains, de gouvernance et de corruption. LUnion europénne a suspendu son aide au développement en 2002 et la bloquée de manière permanente en 2003, invoquant laccord de Cotonou qui oblige un partenaire de lUE à respecter les droits humains et la démocratie. Elle le fit après avoir constaté les innombrables irrégularités de lélection présidentielle.251 Cependant, les donateurs bilatéraux nont pas réduit leur aide de la même manière. Les Etats-Unis ont continué à fournir une aide au développement à la Guinée et a été le donateur bilatéral le plus généreux de la Guinée ces dernières années. Entre 2004 et 2006, laide américaine se situait entre 14 et 19 millions de dollars par an.252 Les Etats-Unis considèrent que la Guinée est un facteur de stabilité dans la région, et des investissements substantiels ont été fait par le secteur privé américain en guinée, en particulier dans lindustrie basée sur la bauxite.253
Après que le gouvernement ait pris ses fonctions en mars 2007, lUnion européenne finalisa un prêt de plus de 18 millions deuros, le 9ème fond de développement européen (FDE). LUE sest aussi engagée a fournir un soutien additionnel pour les élections parlementaires prévues en juin 2007.254 Le Secrétaire général de lONU a appelé la communauté internationale a augmenter sa coopération économique avec le gouvernement,255 et le fonds central de réponse immédiate des Nations Unies débloqua immédiatement 2,35 millions de dollars pour une aide humanitaire durgence. La France a également promis une aide humanitaire immédiate et a offert son soutien pour lavenir.256 Etant donné que le gouvernement de Kouyaté continue ses efforts en vue de mettre en uvre les réformes économiques et politiques tant attendues, les donateurs vont probablement recommencer à financer la Guinée dans un futur proche.
Politiques et programmes destinés à protéger les enfants des abus, de lexploitation par le travail et de la traiteMalgré des interdictions légales, les filles domestiques font régulièrement lobjet dabus physiques et sexuels, dexploitation par le travail et de trafics. Beaucoup de Guinéens violent la loi non seulement en employant de toutes jeunes filles domestiques, mais également en les soumettant à des abus physiques et sexuels, en les exploitant, en les forçant au travail et en les enrôlant dans des trafics. En pratique, ces abus restent le plus souvent impunis et souvent ne sont même pas considérés comme des crimes. Les filles domestiques ne sont pas les seuls enfants à souffrir de ces abus, mais elles sont particulièrement vulnérables, en raison de leur genre, de labsence de leurs parents biologiques et du fait quelles viennent pour la plupart de familles rurales pauvres. Au-delà des interdictions légales, les politiques et programmes du gouvernement ne protègent pas efficacement les filles domestiques contre ces abus. La Guinée, comme la plupart des pays africains, ne dispose pas dun système de services de protection de lenfance. Le Ministère des affaires sociales possède une Direction de lenfance qui développe et conduit les politiques pour lenfance, mais elle nest pas opérationnelle. Au lieu de cela, le Ministère passe des contrats avec des ONG guinéennes qui proposent certaines activités de protection. Les ONG remplissent un rôle très important en fournissant une protection pour les enfants domestiques, de même que pour les autres enfants. Cependant, les ONG nationales ne peuvent pas actuellement combler le manque de protection : Elles se chargent déjà de nombreuses tâches en même temps, et ce avec des ressources humaines limitées, une formation insuffisante et un financement inadéquat. Lorsque des programmes pour lenfance sont lancés, ils sont souvent destinés à une catégorie particulière, comme les filles, les orphelins et les orphelins et enfants vulnérables (orphans and vulnerable children, OVCs) affectés par le VIH/SIDA, les enfants réfugiés, les victimes de la traite et les enfants qui travaillent. Ces programmes peuvent inclure les enfants domestiques, mais à moins quil ny ait un angle spécifique concernant ce groupe dans le programme, il y a un risque que les besoins des filles domestiques ne reçoivent aucune réponse. Protection contre les abus physiques et sexuelsLes châtiments corporels et autres formes de violence physique sur les enfants sont prohibés à lécole et à la maison, mais bien peu est fait afin de faire respecter ces règles. Le Ministère des affaires sociales na pas de services de protection de lenfance. Cependant, dans les cas extrêmes, il est arrivé que ses responsables officiels interviennent afin de protéger des enfants qui étaient victimes dabus et devaient être changés denvironnement ; ils ont généralement agi de la sorte avec laide dONG locales. Le Ministère garde aussi un registre des cas les plus graves dabus sur des enfants. Dans le cas dune mère qui avait brûlé sa fille à leau bouillante, le Ministère a initié des poursuites judiciaires afin de poursuivre la mère devant la justice. 257 Ce sont principalement les ONG nationales qui soccupent de la protection de lenfance, à laide dun soutien financier fourni par des donateurs internationaux. Ils ont des programmes de surveillance du bien-être des enfants et interviennent dans le cas denfants victimes dabus. Deux de ces groupes, lAGUIAS et lACEEF, se concentrent sur la situation des filles domestiques. Ils ont des réseaux de surveillance à Conakry, Kindia, Boke et Forécariah (Basse Guinée), Labe et Mamou (Moyenne Guinée), Kissidougou et Macenta (Région des forêts). Ils initient des dialogues avec les tuteurs des filles et tentent daméliorer leur situation au sein de la famille. Lorsquun tel dialogue ne fonctionne pas ou savère impossible, il arrive quils enlèvent la fille à la famille qui lemploie et quils la placent dans des refuges ou des familles de protection, ou quils laident en la ramenant à sa famille ou à dautres parents. Durant notre recherche, nous avons rencontré de nombreux enfants domestiques qui ont directement bénéficié des interventions de lAGUIAS et de lACEEF. Ces ONG ont écouté leurs questions et inquiétudes, leur ont apporté un soutien psychologique, ont convaincu leurs gardiens de les laisser aller à lécole ou de leur donner une formation adéquate, les ont inscrites à lécole ou identifié un lieu dapprentissage approprié pour elles, et les ont même enlevées à leurs familles abusives et placées dans des environnements protecteurs. Cependant, juquaujourdhui, il ny a aucun cadre légal qui régule le rôle et lautorité de ces ONG qui travaillent avec les enfants. Etant donné limportance de leur travail et son impact direct sur les droits des enfants et de leurs familles les ONG fournissent de facto un service public aux enfants vulnérables il est crucial que des décisions soient prises afin de sassurer de lexistence dune base légale pour leur travail, et dun cadre légal au sein duquel elles peuvent continuer à travailler. Cela devrait compléter le rôle et le cadre existant des services de protection de lenfance.
Diverses agences mettent en oeuvre des programmes concernant les droits de femmes afin de renforcer la position sociale des femmes et des filles ainsi que dans le but de prévenir la violence exercée à leur encontre. Ces programmes sont dune grande importance pour les filles domestiques qui sont particulièrement exposées aux abus. Par exemple, la Coalition nationale de Guinée pour les droits et la citoyenneté des femmes(CONAG-DCF), soccupe de rapporter les cas de violences faites aux femmes, fournit une assistance aux femmes en prison et organise des activités de sensibilisation sur les mariages anticipés et dautres questions concernant les filles.258 En plus de cela, plusieurs agences ont des programmes qui fournissent des services dintervention rapide, une assistance sociale, des services de réhabilitation pour les victimes dabus sexuels et des traitements médicaux. LAGUIAS a également récemment ouvert une maison sécurisée pour les femmes et les filles victimes dabus sexuels ou physiques, et possède un numéro durgence pour les victimes de violences sexuelles.259 Dans la Région des forêts, durement affectée par la guerre, lUNICEF soutient les structures existantes en offrant des conseils bénévoles et des tests pour le VIH/SIDA, des programmes de traitement de prévention contre la transmission du SIDA de la mère à lenfant, et dautres traitements pour les malades du SIDA et les victimes de violences sexuelles. LUNICEF a également établi des comités de protection de lenfance dans la Région des forêts. Le but de ces entités est de surveiller les problèmes concernant les droits des enfants au niveau local et de transmettre les cas ou intervenir si nécessaire.260 Les comités sont composés de responsables gouvernementaux locaux, de groupes de jeunesse, dONG, de responsables éducatifs et dautres membres de la communauté locale.261 La protection de lenfance ne se restreint pas à la protection physique contre les abus, elle consiste aussi en un soutien psychologique pour les victimes. En mars 2007, lUNICEF et le Ministère des affaires sociales a débuté un programme de formation pour les assistants sociaux et le personnel médical sur laide psychologique aux victimes de traumatismes dans le pays. La réponse des structures de santé et des ONG après lafflux de victimes de violence en janvier/février 2007 a mis en lumière le besoin de services plus performants:
Cette déclaration peut être appliquée à tout ce qui concerne la protection de lenfance en général. Tandis que les efforts consentis par les autorités guinéennes et les acteurs internationaux sont importants, ils ne sont pas systématiques, et sont loin dêtre suffisants pour gérer même les plus urgents des besoins des victimes dabus. Le problème des soins de protection et refuges est, à ce titre, emblématique. Quand les enfants sont retirés dune famille où ils sont victimes dabus, ils ont besoin dêtre placés dans un environnement de soins et de protection. Mais choisir des parents daccueil et contrôler leur comportement prend beaucoup de temps et est difficile. Les refuges noffrent en général pas de soin de long-terme et doivent également être soigneusement observés. Au niveau international, la question des violences faites aux enfants est arrivée sous les projecteurs durant lannée 2006 quand les Nations Unies ont finalisé une étude approfondie sur le sujet. Létude rapporte des cas de violence à la maison, à lécole, sur le lieu de travail, au sein des structures de soin et judiciaires, et au sein de la communauté. Il sintéresse également au sort des domestiques et fait des recommandations détaillées sur comment mieux protéger les enfants.263 LAssemblée Générale des Nations Unies a accueilli positivement le rapport et a appelé les Etats à mettre en uvre ses recommandations.264 Combattre le travail des enfantsJusquà maintenant, le gouvernement a manqué de capacité et de volonté politique pour sattaquer sérieusement au problème du travail des enfants. Il nexiste pas de liste de travaux dangereux pour aider à formuler les politiques délimination de toutes formes de travaux dangereux effectués par des enfants. Il y a des tribunaux du travail, mais ils ne sont pas utilisés par les enfants domestiques. Le mandat de ces tribunaux incluse pourtant ce groupe, mais bien peu denfants domestiques sont conscients de leurs droits. Le Ministère a des inspecteurs du travail, mais ils inspectent rarement les endroits où le travail des enfants a lieu, et ne soccupent pas du problème des enfants domestiques, car cela nest apparemment pas considéré comme une priorité. LOIT a apporté son soutien au Ministère du travail en vue de fournir une information et un code de conduite sur comment surveiller le travail des enfants.265 Mais la situation na pas connu dévolution depuis. Il existe maintenant une fenêtre dopportunité pour le nouveau gouvernement afin quils prenne la question plus au sérieux et quil lance des mesures efficaces pour mettre fin au travail denfants âgés de moins de 15 ans, et bannir toute implication denfants dans les pires formes de travaux. En Guinée, lOIT a récemment mis laccent sur le travail des enfants dans lagriculture. Au cours du Projet dagriculture et de commerce pour lAfrique de lOuest, 760 enfants ont été enlevés à ce type dactivité.266 En outre, lOIT a joué un rôle clé dans le développement de stratégies visant à prévenir le trafic denfants travailleurs.267 LOIT a également fait une contribution importante à travers sa récente étude approfondie sur le travail des enfants en Guinée. Cette étude fournit pour la première fois des informations statistiques détaillées sur la proportion denfants impliqués dans le travail des enfants et notamment dans leurs pires formes possibles, lorigine sociale des enfants travailleurs, les différents types de travail juvénile, le trafic et dautres questions.268 Au niveau régional, lOIT sest engagée en mettant en priorité la fin des pires formes de travail juvénile. A la onzième conférence africaine régionale de lOIT à Addis Abeba, en avril 2007, lOIT a développé un plan daction autour dun « Agenda 2007-2015 pour le travail décent en Afrique ». Il recommande à tous les pays africains de préparer des plans dactions aux calendriers précis avant 2008, avec pour but lélimination des pires formes de travail juvénile dès 2016.269 Plusieurs organisations internationales et nationales travaillent sur cette question du travail juvénile, comme Save the Children, Anti-Slavery International, lAssociation des Jeunes Travailleurs, lACEEF et lAGUIAS. Récemment, lUNICEF a financé une étude du gouvernement sur le travail des enfants dans les mines.270 Anti-Slavery International, une ONG basée au Royaume-Uni, a, en particulier, une grande expertise concernant les questions denfants domestiques dans plusieurs parties du monde, et a développé dimportants outils de plaidoyer.271 En Afrique de lOuest, en particulier, lorganisation a développé un Code de conduite pour les enfants domestiques qui est utilisé par les ONG locales pour encourager de meilleurs comportements de la part des employeurs.272 Le gouvernement américain surveille les pratiques de travail juvénile autour du globe et publie un rapport annuel avec une vue densemble de la situation pays par pays.273 Le rapport aide à maintenir une attention sur ce problème et fournit une information actualisée. Les efforts internationaux et régionaux pour mettre fin à la traite en Afrique de lOuestDurant ces dernières années, le gouvernement guinéen a lancé des mesures pour mettre fin aux trafics dans le pays et dans la sous-région. LUNICEF, lOrganisation internationale des migrations (OIM) et diverses ONG internationales et nationales joue également un rôle clé dans le combat contre le trafic. Cependant, les efforts anti-trafics actuels se trouvent confrontés à un certain nombre de difficultés. En labsence dun cadre basé sur les droits et de lignes de conduites claires concernant les migrations légitimes, laccent actuellement mis sur larrêt des trafics aux frontières et dans les alentours fait peser le risque de mettre en danger les droits à la liberté de circulation des jeunes. En outre, les mesures anti-trafic actuelles sont minées par différentes pratiques et limitations stratégiques, comme nous lexpliquons plus bas. Divers acteursEn 2003, le Ministère des affaires sociales a commandé une étude approfondie sur le problème du trafic, étude qui a permis débaucher une politique.274 LUNICEF a fait des activités anti-trafic une de ses priorités et fournit au gouvernement une aide financière et technique substantielle. Par exemple, le bureau régional pour lAfrique Centrale et de lOuest UNICEF, avec dautres acteurs a développé « les principes conducteurs pour la protection des enfants victimes du trafic », afin de conseiller et de guider des politiques et des programmes en réponse.275 A travers la collaboration avec des ONG locales tel que ACEEF et Sabou Guinée, lOrganisation internationale pour les migrations (OIM) propose un programme pour le retour et la réintégration des enfants victimes de trafics et qui ont été exploités en Guinée, ou qui sont dorigine guinéenne.276 LUNICEF et dautres acteurs comme le gouvernement américain et dautres gouvernements donateurs soutiennent également les ONG nationales dans leur combat contre le trafic. Une grande partie du travail didentification et dassistance pour les victimes vient de lAGUIAS, lACEEF, Sabou Guinée, et dautres associations. En outre, Save the Children, Terre des Hommes et dautres agences internationales fournissent une aide pratique aux victimes. Laccord anti-traite des êtres humains Mali-Guinée, juin 2005Au niveau régional, les gouvernements maliens et guinéens ont signé un accord anti-traite en juin 2005.277 Cet accord est ambitieux. Il prévoit tout un éventail de mesures, telles que léchange dinformation et la création dun mécanisme commun didentification et denregistrement des cas de traite ; lélaboration de plans daction nationaux ; la création dun fonds pour les victimes de ces trafics ; harmoniser les législations concernant la traite des êtres humains ; larsenal judiciaire contre la traite ; des programmes daugmentation de lenregistrement des naissances ; sensibilisation des communautés dans les zones de réception ; mécanismes de rapatriement pour les victimes de trafics ; réhabilitation des victimes.278 Depuis la signature de cet accord, les gouvernements guinéens et maliens sont restés en contact régulier et ont organisé une réunion de suivi afin dévaluer les progrès accomplis. Dautres réunions dobservation des progrès sont prévues. Les deux gouvernements ont engagé des mesures importantes afin de mettre en uvre laccord. Le gouvernement malien a lancé diverses activités de son côté. Ces dernières incluent une campagne dinformation sur la nécessité davoir des documents officiels de voyage pour les enfants ; la création dun organe gouvernemental de coordination sur la traite ; la formation en matière de traite des forces de sécurité, des assistants sociaux, des inspecteurs du travail et des autres acteurs pertinents ; et le rapatriement et lassistance aux victimes de ces trafics.279 Cela inclue également le renforcement et lextension des Comités de surveillance. Ces comités locaux aux parties multiples, établis par le gouvernement et lUNICEF, ont été mis sur pied dans plusieurs pays dAfrique de lOuest280 afin de sensibiliser les communautés locales au problème de la traite et afin dempêcher des victimes potentielles de la traite de partir, mais ont parfois empêché des migrations ordinaires, comme des études récentes lont signalé.281 Le gouvernement guinéen a également entrepris dimportantes activités pour combattre la traite des êtres humains, bien quelles ne soient pas toutes liées aux trafics entre le Mali et la Guinée. Un pas particulièrement important a été franchi avec la création de la police mondaine, une unité de police responsable des enquêtes concernant la prostitution infantile, la traite des enfants, les abus commis sur des enfants, de même que les soi-disant problèmes de moralité publique comme la prostitution.282 Bien quen sous-effectif et manquant de couverture dans certaines parties du pays, la police mondaine a amélioré de manière significative les capacités du gouvernement à enquêter sur de tels crimes. Cela signifie que plus de cas de traite et dabus présumés commis sur des enfants se trouvent maintenant devant les tribunaux.283 La police mondaine a également mené des formations avec les forces de sécurité à la frontière sur les questions de la protection de lenfance et de la traite. Le but de ces activités est de sensibiliser les responsables aux frontières, les travailleurs sociaux et les autres représentants du gouvernement présents aux frontières aux problèmes de la traite, de leur fournir les outils permettant didentifier la traite et de les impliquer dans le travail de prévention.284 Des patrouilles de frontières conjointes Mali-Guinée ont été organisées.285 LOIM se trouve également actuellement dans le processus de planification de formations sur les questions relatives à la traite, destinées au personnel chargé de faire respecter les lois, notamment le personnel judiciaire.286 Hélas, les activités actuelles manquent dun cadre explicite de respect des droits qui exprimerait le droit à la liberté de mouvement et les différences entre la migration et la traite.287 En outre, le gouvernement guinéen et lUNICEF sont en train de créer des comités locaux de protection de lenfance en Haute-Guinée. Comme mentionné plus haut, de tels comités existent déjà dans la Région des forêts, où ils ont été partiellement créés en réponse au problèmes de traite des êtres humains avec le Liberia, la Côte dIvoire et la Guinée ; leur but est de protéger les enfants au niveau local. Le but du gouvernement est de créer quatre comités comme celui-ci en Haute-Guinée.288 Etant donné lexpérience problématique des comités de surveillance dans dautres pays, et le besoin dun mandat plus large pour la protection de lenfance, la création de comités aux mandats élargis semble appropriée. Le gouvernement guinéen et lUNICEF ont également initié un important travail de sensibilisation. Différents moyens de communication comme le théâtre, des affiches, la radio et des programmes télévisuels ont été utilisés pour atteindre la population et expliquer le problème de la traite des êtres humains avec des messages simples et non techniques.289 Bien que nétant pas directement liées à laccord Mali-Guinée, ces activités sont essentielles pour répondre à ce problème. Le gouvernement a également créé un organe de coordination, le Comité national contre la traite, qui met en liaison des responsables officiels de ministères, la police, lappareil judiciaire, des ONG et dautres acteurs impliqués dans la lutte contre la traite. Tandis que certains acteurs du Comité sont en contact régulier, cet organe se réunit rarement.290 En ce moment, le gouvernement est en train de rédiger une nouvelle législation sur la traite des femmes et des enfants. Cette nouvelle loi a pour but de répondre de manière plus ciblée aux besoins des enfants et des femmes; elle est également présentée comme faisant partie du processus dharmonisation des standards législatifs au niveau local.291
Laccord régional anti-traiteEn juillet 2006, vingt-six Etats dAfrique de lOuest et du Centre ont signé une résolution anti-traite292 et un plan daction293 pendant une conférence ministérielle sur la traite organisée par la Communauté économique des Etats dAfrique de lOuest (CEDEAO) et la Communauté économique des Etats dAfrique Centrale (CEAAC). Cest la première fois quun programme anti-traite détaillé est approuvé par tous les gouvernements régionaux. Le plan daction envisage un large champ dactivité, et notamment la ratification des traités internationaux et régionaux pertinents, le développement de politiques nationales, la création de comités nationaux anti-traite, la signature de traités bilatéraux, le renforcement des comités de surveillance, le lancement de poursuites judiciaires dans le cadre de la traite et laide aux victimes de la traite. Les Etats signataires sengagent également à mettre en oeuvre les règles de conduite de lUNICEF pour protéger les enfants victimes de la traite. Le plan daction prévoit la publication de rapports annuels dévaluation des progrès accomplis. Le rôle des Etats-UnisEn 2000, le Congrès américain a décidé de lancer des actions énergiques concernant la traite aux Etats-Unis et à létranger et a adopté un Acte en faveur des victimes de la traite et de protection contre la violence.294 Le Département dEtat a également créé un nouveau bureau, le Bureau de la Traite des êtres humains (Trafficking in Persons Office, TIP), qui observe la traite autour du globe et publie chaque année un rapport avec un chapitre spécifique par pays.295 Le travail du TIP a une caractéristique particulière : il catégorise les pays par niveaux. Le classement par niveau indique dans quelle mesure le gouvernement dun pays se met en conformité avec les normes minimums pour lélimination de la traite, tel que défini dans lActe sur la traite mentionné plus haut. Les gouvernements du niveau 1 saccordent parfaitement avec cet Acte, tandis que ceux du niveau 3 ne le sont pas de manière satisfaisante et ne font pas assez defforts pour lêtre. Le gouvernement américain prévoit des sanctions pour les pays du groupe 3.296 La Guinée est actuellement classée au niveau 2, ce qui signifie quelle ne répond pas aux normes délimination de la traite de manière satisfaisante, mais quelle fait des efforts dans ce sens. Cependant, en 2005, la Guinée a été placée dans la liste sous surveillance du niveau 2. Cette liste sert davertissement en direction dun pays sur le point de passer dans le groupe 3 sil ne prend pas de mesures anti-traite significatives. La Guinée est sortie de la liste sous surveillance lors de la signature de laccord anti-traite avec le Mali, et des actions qui en découlèrent. En plus de surveiller les questions de traite en Guinée et dappeler à plus dactions, lambassade des Etats-Unis finance également des projets dONG et dagences internationales dans cette région.297 DéfisMalgré des efforts significatifs dans le combat anti-traite, dimportantes difficultés demeurent. Tout dabord, lidentification des victimes de la traite et leur porter assistance sont toujours très difficiles. Comme décrit plus haut, le gouvernement lui-même ne dispose pas de services de protection de lenfance et donc repose essentiellement sur les ONG et sur dautres acteurs pour amener les cas de traite et dexploitation à sa connaissance. Bien que des efforts spécifiques aient été faits pour détecter la traite aux frontières, de telles mesures nexistent pas à lintérieur du pays. La traite interne a donc de bonnes chances de ne pas être remarquée, de la même manière que les cas qui nauraient pas été identifiés à la frontière. En outre, la collaboration avec les ONG maliennes et la communauté malienne en Guinée est limitée. Cela constitue un obstacle potentiel à lidentification, à laide et au rapatriement des victimes de la traite. Ainsi, quand Human Rights Watch a cherché de laide pour plusieurs filles maliennes victimes de la traite, il sest avéré quil y avait très peu de contacts entre le Haut Conseil des Maliens et les personnes qui travaillent sur les questions relatives à la traite au sein du gouvernement, des ONG nationales, ou de lOIM.298 La stratégie anti-traite actuelle des gouvernements et des agences à travers lAfrique de lOuest échoue également à impliquer les intermédiaires et à développer des méthodes pour rendre limmigration sans danger. Elle pourrait même potentiellement rendre limmigration et la traite de plus en plus souterraine et par la même accroître les risques pour les enfants qui voyagent pour travailler.299 Il existe aussi un risque que, si laccent est mis sur la traite au détriment des autres formes dexploitation par le travail, les ressources soient enlevées aux enfants victimes et ils sont plus nombreux - de lexploitation par le travail et dautres formes dabus. Poursuites judiciaires concernant les abus, lexploitation et la traite des enfantsLa poursuite judiciaire des crimes commis sur des enfants est un pan majeur de la protection de lenfance: si les abus sont jugés et sanctionnés, cela peut être faire office de dissuasion. Cela envoie en effet un signal clair du fait que certains actes sont illégaux et que ceux qui sen rendent coupables peuvent être identifiés et être tenus responsables. Cependant, jusquici, il ny a eu aucunes poursuites contre des personnes responsables de crimes commis contre les enfants domestiques, et très peu de poursuites contre ceux qui ont commis des crimes sur dautres enfants. Le nombre peu élevé des procès reflète en partie les faiblesses du système judiciaire guinéen. Le pouvoir judiciaire nest pas indépendant du pouvoir exécutif ; il manque de moyens financiers ; le personnel judiciaire manque de formation ; et les avocats sont trop peu nombreux. En outre, la corruption affaiblit encore le système. Il nest pas rare que le personnel judiciaire attende des pots-de-vin ou que des cas soient abandonnés parce que le suspect a payé un pot-de-vin.300 Dans certains cas, cela a mené à des violences.301 Tandis quil y a plusieurs cas dabus commis sur des enfants qui sont en attente devant les tribunaux, il ny a eu que très peu de cas de poursuites pour traite ou exploitation par le travail en 2006.302 Dans les années précédentes, quelques cas de traite ont été jugés, mais aucun cas dexploitation par le travail.303 Daprès un Juge dinstruction de la Cour dAppel, il y a eu plusieurs cas de poursuites pour violences sexuelles en 2005 et 2006; cependant, il na pu être vérifié si ces crimes avaient été commis ou non sur des filles.304 Aucun jugement contre des personnes responsables dexploitation par le travail na été prononcé jusquici. Améliorer laccès des filles à léducationLe gouvernement et les bailleurs de fonds internationaux ont pris des mesures pour accroître le taux dinscription des filles à lécole en Guinée. La Guinée fut lun des premiers pays à adhérer au Projet de requête pour la procédure accélérée en faveur de léducation pour tous (EFA-FTI) en 2002. Le Projet de requête pour la procédure accélérée est uneinitiative de plusieurs donateurs visant à accélérer le processus en faveur de lun des objectifs du Millénaire pour le développement, lenseignement primaire universel pour tous les garçons et les filles.305 Bien que le taux dinscription des filles reste bas, la situation sest améliorée régulièrement depuis 2000.306 Dans le secteur de lenseignement officiel, le gouvernement a tenté daméliorer laccès des filles à léducation au travers dactivités diverses, y compris via la construction de nouvelles écoles dans des zones rurales, la conscientisation, la formation des enseignants à la spécificité de genre, des prix dencouragement et des bourses en faveur des filles, et lamélioration des infrastructures sanitaires dans les écoles. 307 Certaines écoles offrent également des rations de nourriture aux filles et à leur famille afin dencourager leur présence à lécole. Le gouvernement a par ailleurs développé un Code de conduite à lattention des enseignants ; celui-ci comprend linterdiction dabus sexuels ou de lexploitation des filles.308 De plus, une stratégie clef a été la création décoles en dehors du système éducatif officiel, les écoles « Nafa » (ou « écoles de la seconde chance »). Ces écoles dispensent un enseignement primaire et des formations professionnelles à des enfants ayant dépassé lâge normal dinscription, en trois ans au lieu de quatre. Les élèves en réussite scolaire peuvent passent dans le système éducatif officiel et intégrer lenseignement secondaire. Les écoles sont presque entièrement fréquentées par des filles, et 163 écoles Nafa sur 186 sont situées dans des zones rurales. Elles sont gérées en partenariat par le gouvernement guinéen, lUNICEF et les communautés locales.309 Cependant, le gouvernement et les communautés locales nont pas toujours contribué à la gestion des écoles, comme prévu. Ce qui a entraîné un manque de personnel enseignant, une réduction des programmes dapprentissage et un manque déquipement entre autres.310 A ce jour, moins dun pour cent des candidats y obtiennent en réalité une place ; lUNICEF et le gouvernement envisagent daugmenter le nombre décoles Nafa.311 Il ny a eu que peu defforts faits en faveur de la scolarisation des filles domestiques. Cela paraît surprenant, étant donné lattention prêtée pour garantir que les enfants domestiques puissent bénéficier dun enseignement, et lextrême difficulté rencontrée par de nombreux enfants domestiques à fréquenter lécole. LUNICEF a récemment proposé un projet régional de scolarisation pour les filles domestiques. Malheureusement, ce projet, du nom bien choisi « dÉducation pour la Libération », na, à ce jour, pas été financé. Save the Children a lancé un programme de scolarisation pour les enfants défavorisés et a permis linscription scolaire de4800 enfants qui avait été exploités ou qui faisaient toutes sortes de travaux dangereux ; ce nombre inclut des filles domestiques.312 AGUIAS a aidé à linscription scolaire de filles domestiques. AGUIAS et ACEEF ont tous deux aidé des filles à obtenir des formations en apprentissage. Par ces actions, ces ONG ont changé les vies de nombreux enfants domestiques. Human Rights Watch a interrogé plusieurs filles qui ont exprimé leur grand soulagement davoir finalement obtenu des formations en apprentissage ou la possibilité daller à lécole, et qui sont profondément reconnaissantes envers lassociation locale qui les a assistées.
Sur le plan international, lOIT et les agences des Nations Unies ont récemment créé le High Level Task Force on Child Labor and Education (Groupe de travail de haut niveau sur le Travail des enfants et lEducation), de manière à mettre laccent sur limportance de la lutte contre le travail des enfants si lon veut atteindre lobjectif denseignement primaire universel.313 Lors de la Rencontre régionale africaine davril 2007, lOIT a déclaré dans son rapport « quun enseignement de qualité, gratuit et obligatoire, jusquà lâge minimum dadmission à lemploi est un moyen principal déliminer le travail des enfants ».314 LUNICEF prépare en ce moment un projet spécifique sur les filles domestiques et léducation.315 244 Human Rights Watch, The Perverse Side of Things. 245 Guinée: Grève générale anti-corruption, RFI, 10 janvier 2007, http://www.rfi.fr/actufr/articles/085/article_48793.asp (Consulté le 11 avril 2007). 246 Human Rights Watch, Mourir pour le changement, p.14; Politique: Avis de grève générale. Le texte integral en exclusivité, Guinéenews, 3 janvier 2007, http://www.guineenews.org/articles/article.asp?num=2007138129 (Consulté le 19 mars 2007). 247 Human Rights Watch, Mourir pour le changement ; International Crisis Group, Change or Chaos, Africa Report No.121, 14 février 2007, http://www.crisisgroup.org/library/documents/africa/west_africa/121_guinea___change_or_chaos.pdf (Consulté le 7 mai 2007). 248 Le texte intégral des accords entre les syndicalistes et lEtat guinéen, Guinéenews, January 28, 2007, http://www.guineenews.org/articles/outils/print.asp?ID=200712854911 (Consulté le 11 avril 2007).Laccord prévoyait également que le procès contre Sylla et Soumah, les deux hommes puissants soupçonnés, devrait continuer sans interférence de lexécutif. 249 Human Rights Watch, Mourir pour le changement. 250 Guineas leader names government, BBC, 28 mars 2007. http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/6505263.stm (Consulté le 11 avril 2007). 251 A la fin 2006, lUE a indiqué quelle pourrait reprendre son aide au développement; cela eut lieu après que le gouvernement guinéen ait rempli une des conditions imposée par lUE, à savoir loctroi dune licence pour des radios privées; IRIN, Guinea: EU aid back but social problems remain. 252 USAID, Guinea budget, http://www.usaid.gov/policy/budget/cbj2006/afr/gn.html, (Consulté le 12 avril 2007). 253 USAID, Guinea Strategy Statement, http://www.usaid.gov/gn/mission/strategy/guinea_strategy_statement_2006-08.pdf (Consulté le 12 avril 2007). 254 « Un don de 7,5 millions deuros de lUE pour appuyer les élections législatives de juin 2007 en Guinée », 6 janvier 2007, http://www.apanews.net/elect_article.php?id_article=18188 (Consulté le 12 avril 2007). 255 Secretary-General calls for aid for Guinea after accord on new prime minister, UN News Centre, 27 février 2007, http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=21694&Cr=guinea&Cr1= (Consulté le 12 avril 2007). 256 Guinea: Cash for water, sanitation and health,IRIN, 2 mars 2007, http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=70495 (Consulté le 12 avril 2007). 257 Entretien de Human Rights Watch avec le Conseiller juridique du Ministère des affaires sociales, Conakry, 5 février 2007. 258 Entretien de Human Rights Watch avec Nanfadima Magassouba, Directrice de CONAG et membre du personnel, 9 février 2007. 259 ARC fut créée en tant quONG internationale en 2005, et devint une partie de lAGUIAS en 2006. Entretien de Human Rights Watch avec Aïssatou Barry, Directrice de lAGUIAS, Conakry, 5 décembre 2007. 260 UNICEF, Rapport daction humanitaire 2007, p. 217-220. 261 UNICEF, « Les comités locaux de protection/CLP et leur dispositif communautaire de protection », document non daté; Entretien de Human Rights Watch avec lofficier de protection de lUNICEF, Conakry, 5 décembre 2006. 262 « Renforcer les capacités des travailleurs sociaux », JMJ Newsroom, 14 mars 2007, http://www.justinmoreljunior.net/jmj_newsroom/lire_l_article.html?tx_ttnews%5Bpointer%5D=3&tx_ttnews%5Btt_news%5D=755&tx_ttnews%5BbackPid%5D=46&cHash=31c20ac5a5 (Consulté le 14 avril 2007). 263 Paulo Sérgio Pinheiro, World Report On Violence Against Children. 264 Assemblée générale, Resolution 61/146. Rights of the Child,23 janvier 2007, A/RES/61/146, http://www.violencestudy.org/IMG/pdf/A_RES_61_146.pdf (Consulté le14 avril 2007). La violence contre les enfants est un thème qui a été soulevé par les Nations Unies sur le terrain: le 16 juin 2006, lors de la journée pour les enfants africains, lUNICEF à Conakry a publié un appel en vue de protéger les enfants contre la violence physique. 265 Entretien de Human Rights Watch avec le représentant de lOIT, Conakry, 6 février 2007. 266 Entretien de Human Rights Watch avec le représentant de lOIT, Conakry, 6 février 2007. 267 Sur les mesures anti-traite, voir plus bas. 268 Guinée Stat Plus / BIT, « Etude de base sur le travail des enfants en Guinée ». 269 ILO Urges Africans to Fight Child Labour, BuaNews, 27 avril 2007. http://allafrica.com/stories/200704270200.html (Consulté le 8 mai 2007): « Lagenda du travail décent en Afrique: 2007-2015 », Rapport du Directeur général, onzième réunion régionale africaine, Addis Abeba, avril 2007, para 231, http://www.ilo.org/public/french/standards/relm/rgmeet/11afrm/dg-thematic.pdf (Consulté le 8 mai 2007). 270 Ministère des Affaires Sociales/ Ministère de lEmploi, « Etude sur les enfants travaillant dans les mines et carrières », 2006. 271 Anti-Slavery International, Child domestic workers: A handbook on good practice in programme interventions (Londres: Anti-Slavery International 2005), http://www.antislavery.org/homepage/resources/child%20domestic%20workers%20a%20handbook%20on%20good%20practice%20in%20programme%20interventions.pdf (Consulté le 7 mai 2007) Anti-Slavery International, Manuel de sensibilisation - Les enfants domestiques: Trouver une voix (Londres: Anti-Slavery International 2002), http://www.antislavery.org/homepage/resources/AdvocacyHandbookFre.pdf (Consulté le 7 mai 2007). 272 Anti-Slavery International, Sub Regional Project on Eradicating Child Domestic Work and Child Trafficking in West and Central Africa. Code of Conduct, 2004, http://www.antislavery.org/homepage/resources/PDF/Code%20of%20Conduct%20final.PDF (Consulté le 7 mai 2007). 273 Pour des rapports récents, voir le site internet du Bureau du travail du Département dEtat, http://www.dol.gov/ilab/media/reports/iclp/main.htm (Consulté le 7 mai 2007). 274 Stat View International, « Enquête nationale sur le trafic des enfants en Guinée ». 275 UNICEF, « Principes directeurs pour la protection des droits des enfants victimes de la traite », 2005. 276 Entretien de Human Rights Watch avec le représentant de lOIM à Dakar, 8 mai 2007. 277 « Accord de Coopération entre le Gouvernement de la République du Mali et le Gouvernement de la République de Guinée en matière de lutte contre la traite des enfants », 16 juin 2005. 278 République de Guinée, « Présentation Rapport Guinée », Bamako, novembre 2006. 279 République du Mali, « Présentation Rapport Mali », Bamako, novembre 2006. 280 UNICEF Centre de recherche Innocenti, Child Trafficking in West Africa, p.14-16. 281 Castle and Diarra, The International Migration of Young Malians, p.180-185; Joanna Busza, Sarah Castle et Aisse Diarra, Trafficking and health. Dans : British Medical Journal, vol. 328, juin 5, 2004, p.1369-1371; Dottridge et Feneyrol, Action to strengthen indigenous child protection mechanisms in West Africa. 282 Entretien de Human Rights Watch avec le Commissaire Bakary, Chef de la Police mondaine, Conakry, 6 février 2007. De telles forces de police existent dans de nombreux pays et sont souvent développées afin de combattre la prostitution. En Guinée, la mission de cette force de police consiste à lutter contre les crimes commis sur les enfants, notamment la prostitution infantile. 283 Voir ci-dessous la sous-section sur les poursuites judiciaires. 284 Entretien de Human Rights Watch avec le personnel dACEEF, février 2007 ; Ministère de la Sécurité, Division de la Police Mondaine, « Atelier de formation de 40 cadres des forces de sécurité et des Assistants sociaux de la région de Kankan », 2006. 285 Entretien de Human Rights Watch avec les représentants de lunité travaillant sur la question des enfants en situation difficile, Ministère des affaires sociales, 5 février 2007; République de Guinée, « Présentation Rapport Guinée », Bamako, movembre 2006. 286 Entretien téléphonique de Human Rights Watch avec un représentant de lOIM à Dakar, 8 mai 2007. 287 Comité Interministériel de Lutte contre la Traite des Personnes, « Plan daction national de lutte contre la traite des personnes, en particulier les femmes et les enfants, 2005-2006 »; République de Guinée, «Présentation Rapport Guinée », Bamako, novembre 2006 ; République du Mali, « Présentation Rapport Mali », Bamako, novembre 2006. 288 Entretien de Human Rights Watch avec lofficier de protection de lUNICEF et avec des représentants de lunité travaillant sur lenfance en situation difficile, Conakry, le 5 février 2007. Entretien de Human Rights Watch avec lofficier de protection de lUNICEF, Conakry, 5 décembre 2006, et le 5 février 2007. 290 Entretien de Human Rights Watch avec un représentant officiel de lambassade, Conakry, 5 décembre 2007. 291 Entretien de Human Rights Watch avec le Conseiller juridique du ministère des Affaires sociales, Conakry, le 6 décembre 2006; République de Guinée, « Présentation Rapport Guinée », Bamako, novembre 2006. 292 Conférence ministérielle conjointe CEDEAO/CEEAC sur la lutte contre la traite des personnes, « Résolution sur la lutte contre la traite des personnes », Abuja, les 6 et 7 juillet 2007. 293 Conférence ministérielle conjointe CEDEAO/CEEAC sur la lutte contre la traite des personnes, « Plan dAction conjoint CEDEAO/CEEAC de lutte contre la traite des personnes, en particulier des femmes et enfants en Afrique de lOuest et du Centre (2006-2009) », Abuja, les 6 et 7 juillet 2007. 294 Loi sur la protection des victimes de la traite et de la violence, Public Law 106-386 28 octobre 2000. 295 Pour le dernier chapitre sur la Guinée, voir Département dEtat américain, Bureau de surveillance et de lutte contre la traite des êtres humains, Trafficking in Persons Report 2006, p.129-130. 296 Département dEtat américain, Bureau de surveillance et de lutte contre la traite des êtres humains, Trafficking in Persons Report 2006. 297 Entretien de Human Rights Watch avec le personnel de lambassade américaine, Conakry, 5 décembre 2006. 298 Entretien de Human Rights Watch avec le vice-président du Haut Conseil des Maliens, Conakry, 6 février 2007. 299 Dottridge et Feneyrol, Action to strengthen indigenous child protection mechanisms in West Africa. 300 Entretien de Human Rights Watch, « Rapport annuel, 2007, Guinée », http://hrw.org/french/docs/2007/01/11/guinea14967.htm (Consulté le 14 avril 2007). 301 Département dEtat américain, Bureau de la démocratie, des droits de lhomme et du travail, Country Reports on Human Rights Practices 2006: Guinea. 302 Les cas actuels incluent: une femme à Conakry sur laquelle on enquête actuellement. Elle aurait brulé sa fille avec de leau bouillante; un marabou à Labe, en Moyenne-Guinée, qui est en prison sur la base daccusations dabus commis sur une fille; plusieurs cas de traite présumés à Nzérékoré, Guinée des forêts; et le cas dun pasteur et dun directeur décole. Entretien de Rights Watch avec le Conseiller juridique du Ministère des Affaires sociales, Conakry, 5 février 2007; Entretien par téléphone de Human Rights Watch avec un représentant du ministère des affaires sociales, 18 avril 2007; courriel de Sabou Guinée à Human Rights Watch, 27 avril 2007. 303 Entretien de Human Rights Watch avec un représentant de lOIT, Conakry, 6 février 2007. 304 Entretien de Human Rights Watch avec le Président de la Chambre dAccusation de la Cour dappel, Conakry, 6 février 2007. 305 République de Guinée, Projet de requête pour la procédure accélérée en faveur de léducation pour tous, octobre 2002, http://www.fasttrackinitiative.org/library/Guinea_Education_Plan.pdf ; Education for All Fast Track Initiative, About FTI, http://www.fasttrackinitiative.org/content.asp?ContentId=958 ; (Consulté le 8 mai 2007). 306 Ministère de lenseignement pré-universitaire et de léducation civique, Annuaire statistique enseignement élémentaire. Année scolaire 2005-2006, septembre 2006, p.24. 307 Interview du directeur du Comité national pour légalité du Ministère de léducation par Human Rights Watch, Conakry, 8 février 2007; réseau pour léducation des femmes et des filles de la CEDEAO (WENE), LEducation des filles en Guinée, 10 octobre 2006, http://www.wene.org/articles.php?lng=fr&pg=499 (Consulté le 12 avril 2007). 308 Ministère de lenseignement pré-universitaire et de léducation civique, Etude sur la violence scolaire et la prostitution occasionnelle, p.43ff. 309 Entretien avec un spécialiste de léducation à lUNICEF par Human Rights Watch, Conakry, 5 décembre 2006, et le Coordinateur de la Commission nationale sur léducation fondamentale pour tous, Ministère de léducation, 9 février 2007. 310 Save the Children, Combattre le travail et lexploitation des enfants à travers léducation (CCLEE) en Guinée. Rapport synthèse du diagnostic participatif communautaire dans les cinq districts du projet, août 2005, p.9-10. 311 Entretien avec le Coordinateur de la Commission nationale sur léducation fondamentale pour tous, Ministère de léducation, par Human Rights Watch, 9 février 2007. 312 Entretien avec des représentants de Save the Children par Human Rights Watch, Conakry, 4 décembre 2007. 313 Global Task Force on Child Labor and Education for All, Newsletter 2007. 314 Lagenda du travail décent en Afrique: 2007-2015. 315 Entretien téléphonique avec un représentant de lOIT par Human Rights Watch, 20 avril 2007. |