Deux femmes participaient à un rassemblement tenu le 18 mai 2024 à Varsovie, en Pologne, afin d’attirer l’attention sur le sort de prisonniers d’opinion incarcérés au Bélarus (pays voisin de la Pologne), et d’appeler à leur libération. 
© 2024 Sipa via AP Images

 

Depuis juillet 2024, les autorités biélorusses ont accordé des grâces présidentielles à des centaines de prisonniers condamnés pour avoir exercé leurs droits fondamentaux ; certaines personnes avaient participé à des manifestations pacifiques en 2020 lors de l’élection présidentielle, entachée de soupçons de fraude électorale ; d’autres avaient simplement exprimé des critiques envers le gouvernement.

Cependant, les autorités biélorusses n'ont pas réduit la répression, et n’ont mis fin qu’à un nombre restreint de détentions basée sur des motifs politiques. Selon le Centre des droits humains, Viasna, au moins 1 184 prisonniers politiques demeurent derrière les barreaux, et sont souvent victimes de mauvais traitements ou de torture, de conditions d’isolement, et de discrimination.

En septembre 2025, les autorités biélorusses ont procédé a deux libérations groupées de prisonniers:

Le 11 septembre, 40 prisonniers politiques ont été libérés dans le cadre de négociations entre la Biélorussie et les États-Unis, à la suite d'une visite à Minsk de l'envoyé spécial américain Keith Kellogg. La plupart des prisonniers ont été expulsés vers la Lituanie, contraints ainsi de quitter leur pays et leurs proches. L'un d'entre eux, Mikalai Statkevich, un opposant politique ayant passé cinq ans en prison sur la base de fausses accusations d'« organisation d'émeutes », a refusé de se rendre en Lituanie, et aurait été renvoyé en prison au Bélarus.

Le 16 septembre, le président Alexandre Loukachenko a signé une deuxième grâce présidentielle libérant 25 personnes, dont certaines avaient été condamnées pour des crimes « liés à l'extrémisme ». On ignore combien de prisonniers politiques se trouvaient parmi elles.

Parmi les prisonniers politiques qui sont toujours derrière les barreaux au Bélarus figurent de nombreux éminents défenseurs des droits humains qui purgent de longues peines, prononcées en représailles à leur travail légitime en faveur des droits humains.

Ci-dessous sont de brefs profils de cinq prisonniers politiques au Bélarus. Veuillez cliquer sur leurs photos pour en savoir plus à leur sujet. 

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Ales Bialiatski

Ales Bialiatski, lauréat du prix Nobel de la paix 2022, est le fondateur et président du Centre des droits humains Viasna, l'une des principales organisations de défense des droits humains au Bélarus. (Plus d’infos en cliquant sur sa photo)

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Uladzimir Labkovich

Uladzimir Labkovich est un avocat à Viasna, qui avait coordonné la campagne « Défenseurs des droits humains pour des élections libres », visant une plus grande transparence et régularité des élections au Bélarus. (Plus d’infos en cliquant sur sa photo)

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Nasta (Anastasia) Lojka

Nasta (Anastasia) Lojka est une éminente défenseure biélorusse des droits humains ayant travaillé notamment sur la lutte contre la discrimination, les violations des normes de procès équitables, et les droits des étrangers. (Plus d’infos en cliquant sur sa photo)

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Marfa Rabkova

Marfa Rabkova est une militante des droits humains et coordinatrice du programme de bénévolat de Viasna ; les bénévoles participaient à la surveillance des élections et des manifestations pacifiques au Bélarus, parmi d’autres activités. (Plus d’infos en cliquant sur sa photo)

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Valiantsin Stefanovic

Valiantsin Stefanovic, éminent défenseur biélorusse des droits humains, est l’un des membres du conseil d'administration de Viasna. (Plus d’infos en cliquant sur sa photo)