Dans un rapport publié hier, le Département de Justice des États-Unis (Department of Justice, DOJ) a appelé à la mise en place de plusieurs réformes relatives au recours à l'isolement cellulaire aux États-Unis, y compris l'interdiction de l'isolement pour les mineurs. Le rapport préconise des changements au Bureau américain des prisons et favorise des « principes directeurs » qui devraient être appliqués à d'autres organismes fédéraux, comme le Département de la sécurité nationale (Department of Homeland Security) au niveau national mais aussi local.
Le rapport préconise de mettre fin au recours à l'isolement cellulaire pour les mineurs, ainsi que l’ont recommandé Human Rights Watch et le Comité des Nations Unies contre la torture.
Le rapport va même au-delà juste en regardant les enfants en exhortant toutes les juridictions à reconsidérer l'utilisation de l'isolement cellulaire pour les jeunes adultes âgés de 18 à 25, en appelant à la formation du personnel des institutions pénitentiaires à ce sujet, et en élaborant des politiques souples en fonction du développement personnel de ces personnes.
Le rapport omet à juste titre des descriptions trop vagues de l'isolement cellulaire et définit le « logement restreint » (« restrictive housing ») au sens large, ainsi : « séparation de l’individu de la population carcérale générale, que ce soit volontaire ou involontaire; placement dans une chambre ou cellule verrouillée, que ce soit seul(e) ou avec un(e) autre détenu(e) ; et une incapacité à quitter la chambre ou d'une cellule durant presque toute la journée, typiquement 22 heures ou plus ».
Tribune intégrale en anglais :
www.hrw.org/news/2016/01/26/dispatches-us-restricting-solitary-confinement-0