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Kinyatembe (près de Kirumbu), territoire de Masisi
Pierre est un jeune de 17 ans du village de Kinyatembe. Lorsque des combattants du CNDP sont arrivés le 28 juin, il s’est enfui dans la colline surplombant le village et a vu le CNDP abattre sa tante, son bébé qu’elle portait sur le dos et sa fille de 14 ans. « Elle courait derrière la maison lorsque le CNDP est arrivé », a raconté Pierre aux chercheurs de Human Rights Watch. « Elle n’allait pas très vite, alors ils l’ont arrêtée et l’ont tuée, elle et les enfants. Une autre personne a été tuée à coups de machette ». Après avoir pillé et incendié 20 habitations à Kinyamatembe, le CNDP est parti et les PARECO sont revenus. Bon nombre de villageois avaient fui ; ceux qui étaient restés avaient trop peur de dormir dans leur village et maintenant ils passent la nuit cachés dans la forêt voisine.

Mashango (près de Bukombo), territoire de Rutshuru
Claude vit à Mashango, un village du groupement Bukombo. À la mi-février, des combattants PARECO ont tué six membres de la famille du chef local. « Ils les ont attachés et les ont fait sortir de la maison », a-t-il expliqué. « Puis ils ont mis le feu à la maison et les ont tous abattus. L’un a été abattu d’une balle dans la nuque, une femme a eu la tête arrachée par une balle. Ils ont tiré sur le garçon de 14 ans dans le bas-ventre et sur celui de 10 ans dans les jambes. La cinquième personne a reçu une balle dans le côté et la dernière a eu une jambe coupée à la machette avant qu’ils lui tirent dans l’autre jambe. » Plus tard, Claude a trouvé leurs corps devant les ruines de leur maison.

Bwero (près de Kalembe), territoire de Masisi
Antoine a fui Bwero après les attaques répétées des FDLR sur son village. « En janvier, les FDLR sont arrivées chez nous et ont attaché deux membres de ma famille », a-t-il expliqué. « Puis les FDLR les ont abattus et ont jeté leurs corps dans les latrines. Ils ont été pris pour cible parce qu’ils étaient allés dans des zones contrôlées par le CNDP. » Antoine a été relâché parce qu’il est handicapé. Trois autres ont été enlevés par les FDLR au cours de cet incident et n’ont pas été revus depuis lors.

Shoni (près de Bukombo), territoire de Rutshuru
Élise a fui Shoni pour rejoindre un camp de déplacés à Nyanzale plus tôt dans l’année. « Mon fils Pierre a été tué en avril par le CNDP alors qu’il se rendait aux champs à la recherche de nourriture », a-t-elle raconté. « Les amis qui étaient avec lui ont vu lorsqu’il a été tué et ils sont revenus en courant pour me le dire. Je vivais déjà dans un camp de déplacés et mon fils se rendait régulièrement aux champs pour chercher de quoi manger. Deux autres personnes que je connais ont été tuées par le CNDP alors qu’elles étaient retournées chercher de la nourriture en mars. Elles ont été battues à mort avec un petit marteau appelé « agafuni ». Leurs têtes avaient été fendues. Je l’ai vu de mes propres yeux et j’ai aidé à enterrer leurs corps. »

Kitchanga, territoire de Masisi
Marceline est déplacée à Kitchanga. « Nous avions entendu dire qu’il y avait des pourparlers de paix à Goma et nous pensions que cela signifiait que la guerre était finie », a-t-elle expliqué. « Mais nous constatons avec surprise que jusqu’à aujourd’hui, la guerre continue et nous ne voyons aucune différence. »

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