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IV. CONCLUSION

Tant l'expérience historique qu'un examen des conditions actuelles dans le monde indiquent que des syndicats démocratiques, indépendants et forts sont vitaux pour des sociétés où les droits de l'homme soient respectés. Les droits de l'homme ne peuvent pas s'épanouir là où les droits des travailleurs ne sont pas appliqués. Ceci est aussi vrai pour les Etats-Unis que pour n'importe quel autre pays.

Les violations des droits du travail aux Etats-Unis sont d'autant plus dérangeantes que l'administration américaine fait pression sur d'autres pays pour garantir le respect des droits des travailleurs reconnus au plan international comme faisant partie du système d'investissement et d'échange global au sein de l'Organisation Mondiale du Commerce, par exemple, ou bien dans le nouvel Accord de libre-échange des Amériques. L'insistance des Etats-Unis pour asseoir les échanges sur une base de droits est contrecarrée quand les droits fondamentaux du travail sont systématiquement violés aux Etats-Unis.

Sans diminuer la gravité des violations des droits des travailleurs aux Etats-Unis, une perspective équilibrée doit être conservée. Les travailleurs américains ne sont pas généralement confrontés à des violations grossières des droits de l'homme telles que l'assassinat de dirigeants syndicaux par des escadrons de la mort ou bien la mise hors la loi de la négociation collective ou des grèves. Mais l'absence de répression gouvernementale systématique ne signifie pas que les travailleurs aux Etats-Unis ont l'exercice effectif du droit à la liberté d'association. Au contraire, la liberté d'association des travailleurs est soumise à des attaques répétées aux Etats-Unis et le gouvernement manque à sa responsabilité selon les normes internationales des droits de l'homme de dissuader de telles attaques et de protéger les droits des travailleurs.

Aussi longtemps que l'organisation des travailleurs, la négociation collective et le droit de grève seront envisagés seulement comme des conflits économiques impliquant l'exercice du pouvoir pour l'obtention de salaires plus élevés pour les employés ou de profits plus élevés pour les employeurs, le changement dans la pratique et le droit du travail américain est peu probable. Reformuler ces activités en tant que droits de l'homme qui doivent être respectés selon le droit international peut engager un processus de changement.

Ce dont on a le plus besoin, c'est d'un nouvel esprit d'engagement de la part de la communauté du droit du travail et du gouvernement pour rendre effectives les normes internationales des droits de l'homme et l'affirmation toujours vitale dans le droit du travail basique des Etats-Unis de la pleine liberté d'association des travailleurs. Une façon de faire avancer un tel changement d'esprit est, pour les Etats-Unis, de ratifier les conventions 87 et 98 de l'OIT. Ceci enverra un signal fort aux travailleurs, aux employeurs, aux autorités du droit du travail et à la communauté internationale que les Etats-Unis sont sérieux pour ce qui est de s'en tenir eux-mêmes aux droits de l'homme internationaux et aux normes des droits du travail, autant qu'ils font pression pour l'inclusion de telles normes dans les nouveaux accords commerciaux régionaux et globaux.

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