Africa - West

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VII. QUI EST RESPONSABLE : VERS L'ETABLISSEMENT DES RESPONSABILITES

Lors d'une interview réalisée par le Washington Post en juillet 1997, le Vice-Président rwandais Paul Kagame a déclaré que le gouvernement rwandais avait planifié et conduit la campagne militaire qui avait démantelé les camps à l'Est du Congo et évincé l'ancien Président Mobutu85 . Selon le Washington Post, Kagame ne laissait aucun doute quant à ses objectifs :

    "Ce qui a déclenché la guerre, a déclaré Kagame, ce sont les camps de réfugiés hutu. Les miliciens hutu utilisaient les camps comme bases à partir desquelles ils lançaient des raids au Rwanda. Il a ajouté que les Hutu achetaient des armes et préparaient une invasion de grande envergure du Rwanda".

    Selon Kagame, le plan de bataille qu'il avait élaboré avec ses conseillers était simple. Le premier objectif était de "démanteler les camps", le deuxième était de "détruire la structure" de l'armée hutu et des milices basées dans les camps et aux alentours, soit en faisant reculer les combattants hutu au Rwanda et en "s'en chargeant ici" ou en les dispersant'86 .

Le troisième objectif de Kagame était de renverser Mobutu. Le président congolais Kabila a confirmé l'assistance militaire du Rwanda au Congo lors d'une visite officielle à Kigali le 9 septembre 1997, lorsqu'il a remercié publiquement le Rwanda pour son aide pendant la guerre87 .

Ces déclarations viennent étayer les nombreux témoignages recueillis par HRW / FIDH auprès de Congolais, de réfugiés et d'expatriés au Congo à propos de la présence de troupes rwandaises et autres troupes étrangères au Congo pendant la guerre. De même, l'objectif avoué de Kagame de détruire "la structure" des ex-FAR peut expliquer la poursuite active des réfugiés, des ex-militaires et des milices sur le territoire congolais jusque dans des zones de moindre importance stratégique telles que Mbandaka.

Tout en reconnaissant publiquement l'implication des militaires, tant Kabila que Kagame ont nié que des massacres de civils aient été perpétrés par des troupes sous leur commandement88 . Dès le début de la guerre et jusqu'à ce jour, l'identité de beaucoup de commandants et de stratèges de l'AFDL et de ses alliés a cependant été tenue secrète. Tout au long des sept mois de campagne militaire, les officiers supérieurs se trouvant sur le terrain circulaient souvent sans uniforme et beaucoup n'utilisaient que leur prénom en public. De plus, les grades étaient apparemment confondus ou intentionnellement simplifiés pour éviter d'identifier la hiérarchie militaire : beaucoup d'officiers d'origine katangaise ou angolaise avaient reçu ou assumaient le grade de "général" tandis que bon nombre d'officiers ougandais et rwandais se faisaient seulement appeler "commandant" ou "colonel" suivi uniquement de leur prénom. Il se peut que beaucoup de ces prénoms utilisés en public aient été des pseudonymes.

Des structures régionales de pouvoir basées sur le modèle de Kinshasa ont été mises en place dans bon nombre de provinces. Dans plusieurs régions, des membres de l'opposition politique ou de groupes ethniques locaux ont été installés aux postes de gouverneurs, parfois après de simples élections à main levée organisées dans des stades. Malgré cette méthode apparemment démocratique, les responsables des communautés locales et les fonctionnaires congolais ainsi que les membres des organisations humanitaires internationales et les fonctionnaires de l'ONU ont déclaré que les autorités civiles avaient peu de pouvoir dans les prises de décision, surtout pour les problèmes touchant aux réfugiés, et que les questions importantes étaient gérées par les autorités militaires.

Dans plusieurs provinces, des généraux katangais ont été nommés commandants militaires régionaux et sont secondés par des officiers rwandais ou ougandais chargés des opérations et des questions relatives aux réfugiés et à la sécurité. Des tensions apparaissent souvent entre les diverses factions militaires, surtout entre les militaires d'origine rwandaise ou ougandaise et ceux originaires d'Angola, du Katanga ou de groupes ne parlant pas le Kinyarwanda89 . Un général katangais, prétendument responsable de la province de l'Equateur, a déclaré tout net à un membre d'une organisation humanitaire congolaise qu'il ne s'occupait pas de la question des réfugiés90 .

Il se peut que l'identité des officiers supérieurs et des stratèges ait été intentionnellement cachée par l'AFDL afin de protéger les responsables de crimes de guerre. Cependant, certains d'entre eux sont maintenant connus des ambassades à Kinshasa, des organisations humanitaires et des Congolais comme stratèges, comme officiers de terrain, ou les deux à la fois. Le Lt Colonel James Kabarebe, souvent connu sous le nom de Commandant "James" ou "James Kabare", a été décrit par un fonctionnaire de l'ambassade des Etats-Unis à Kinshasa comme étant l'officier le plus puissant du Congo et l'un des principaux stratèges pendant les sept mois qu'a duré la guerre91 . Anglophone, James prétend avoir des grands-parents originaires de Rutshuru au Nord-Kivu et avoir vécu quelque temps en Ouganda. James a opéré sur le terrain pendant la guerre; il a expliqué à un fonctionnaire de l'ambassade à Kinshasa comment il avait modifié la tactique de l'AFDL après la prise de Kisangani. Il aurait commandé les opérations sur le terrain lors de la bataille décisive de Kenge, juste avant la chute de Kinshasa, et aurait ensuite dirigé les troupes qui ont pris la capitale.

James a continué à jouer un rôle-clé dans la structure militaire à Kinshasa et est probablement l'officier le plus puissant du Congo au moment où sont écrites ces lignes. Il a participé aux premières discussions officielles entre le Président Kabila et l'Ambassadeur américain Bill Richardson à Lubumbashi au début juin 1997. Le Vice-Président rwandais Kagame a admis que James avait joué un rôle essentiel dans le commandement des opérations au Congo pendant la guerre et qu'il avait été désigné pour organiser la nouvelle armée congolaise92 .

D'autres officiers ont été aperçus régulièrement par de nombreux observateurs dans des zones où ont eu lieu des massacres. La liste qui suit reprend le nom de quelques-uns des officiers qui pourraient avoir été impliqués dans l'organisation ou l'exécution de massacres de civils au Congo ou pourraient avoir été au courant de ces massacres. Cette liste est incomplète et ne représente probablement qu'une petite fraction des personnes impliquées. En publiant cette liste, HRW / FIDH ne cherche pas à accuser ces personnes de crimes de guerre mais elle veut insister sur le fait que des enquêtes doivent être menées par les gouvernements compétents afin de clarifier le rôle de chacune de ces personnes et, c'est tout aussi important, clarifier le rôle d'autres parties impliquées dans les massacres.

Le Commandant "David"

Se fait appeler commandant ou major et est originaire du Rwanda ou de la région de Rutshuru au Nord-Kivu. Parlant couramment l'Anglais et le Kinyarwanda, David a déclaré qu'il avait quitté le Rwanda dans son jeune âge pour aller étudier en Ouganda. Selon certains, il aurait également étudié au Canada. D'après de nombreux témoignages, il est âgé d'environ trente ans, mesure 1,82 m., est mince, a des cheveux assez longs, la peau très foncée, et présente les caractéristiques de beaucoup de membres de l'ethnie tutsi. David est membre de l'APR93 .

David a joué un rôle important dans la chute de Goma le 31 octobre 1997. Les personnes expatriées à Goma à l'époque avaient reçu comme instruction du HCR de s'adresser au "Major David" au cas où elles rencontreraient l'APR pendant leur évacuation94 .

David se trouvait à Beni en novembre 1996, à Isiro au début 97, et enfin à Kisangani en avril 1997 au moment où l'accès aux camps de réfugiés avait été bloqué et des massacres avaient eu lieu à grande échelle95 . David était à Mbandaka le 13 mai 1997 lorsque, selon des témoins, plus de 1.300 personnes ont été tuées par les troupes de l'AFDL et leurs alliés.96 David a expliqué à plusieurs sources à Mbandaka qu'il avait parcouru le trajet entre Kisangani et Mbandaka à pied.
Après le départ du Commandant Wilson et du Commandant Godfrey (voir plus loin) de Mbandaka, David a revendiqué la responsabilité de l'Equateur. Beaucoup de ceux qui ont eu affaire à lui l'ont dépeint comme quelqu'un d'intelligent, d'efficace, aimant la discipline. Au moins en une circonstance, il a ordonné qu'un soldat qui était sous ses ordres soit fouetté en public pour un viol présumé97 . Lors d'une conversation informelle avec des collègues, il a mentionné combien il était facile de tuer :

    "C'est si facile de tuer quelqu'un; il suffit de faire cela - [dit-il en braquant son doigt comme s'il s'agissait d'un pistolet] - et c'est fini"98 .

Le Général Gaston Muyango

Originaire de la région du Katanga, le Général Muyango parlerait le Tshiluba, le Lingala et le Portugais. Muyango s'est trouvé dans beaucoup d'endroits entre Kisangani et Mbandaka peu après les massacres. Il est arrivé à Mbandaka le 13 mai 1997, où plus de 1.300 réfugiés ont été tués par les troupes de l'AFDL et leurs alliés. A Mbandaka, il a séjourné dans la maison de l'ex-ministre Edouard Mokolo située Avenue Itela99 .

Malgré son grade de général, Muyango a été décrit par de nombreux Congolais et expatriés comme ayant peu de pouvoir à Mbandaka. Les membres d'organisations humanitaires ont déclaré que pour les questions importantes, ils devaient s'adresser aux Commandants David, Godfrey Kabanda ou Wilson. Muyango a affirmé dans plusieurs conversations privées qu'il ne s'était pas occupé des questions concernant les réfugiés. Il aurait souvent été en conflit avec les commandants cités plus haut et aurait quitté Mbandaka vers la troisième semaine de juin.

Le Commandant "Godfrey" Kabanda

Le Commandant "Godfrey" aurait été le commandant en chef ou l'un des commandants dirigeant les opérations de l'AFDL à Mbandaka le 13 mai 1997 pendant le massacre de Mbandaka. Il est décrit comme étant petit et robuste, avec des traits faciaux caractéristiques de certains Tutsi. Godfrey s'est déclaré commandant militaire de la région d'Equateur. Selon des rapports de presse, Godfrey a nié tout massacre à Mbandaka mais il a ouvertement parlé du fait qu'un certain nombre de ses soldats étaient des Tutsi ayant survécu aux attaques perpétrées par les réfugiés hutu contre les Tutsi congolais dans l'Est du Congo en 1996100 .

Godfrey a quitté Mbandaka quelques semaines après le massacre du 13 mai 1997.

Le Lt Colonel ou Col. Cyiago (Kiago)

Souvent aperçu juste derrière les lignes de front pendant la guerre, un Lt Colonel ou Colonel avec un nom ressemblant à Cyiago (ou "Kiago") était responsable d'une partie des troupes de l'AFDL se trouvant sur la route entre Kisangani et Mbandaka, zone où ont eu lieu des massacres. S'exprimant en Kinyarwanda et en Kiswahili, Cyiago est grand, foncé, mince et aurait utilisé les services d'un interprète pour pouvoir communiquer. Cyiago a été accusé d'avoir participé à l'enlèvement d'au moins un fonctionnaire congolais qui avait parlé à propos des massacres en Equateur. Cyiago est membre de l'APR101 .

Le Commandant ou Lt Colonel "Wilson"

Wilson se trouvait sur les lieux ou près des lieux de massacres au Sud-Kivu, au Haut-Congo et en Equateur pendant la période où ont eu lieu lesdits massacres. Plusieurs témoignages indiquent qu'il pourrait diriger une unité spéciale de l'APR composée principalement de soldats rwandais expérimentés et impliquée dans plusieurs grands massacres au Congo102 .
Wilson était à Kisangani lors des interventions militaires qui ont eu lieu à Biaro, Kasese I et Kasese II, et qui ont probablement fait des milliers de victimes parmi les réfugiés. Selon des membres d'organisations humanitaires à Kisangani, Wilson était chargé d'entraîner la population congolaise locale au sud de Kisangani et de l'inciter à lancer des attaques contre les réfugiés. Il comptait parmi les commandants dirigeant les opérations de l'APR à Mbandaka le 13 mai 1997 lorsqu'un massacre a eu lieu. Il est resté à Mbandaka jusqu'au 24 mai 1997 environ, date à laquelle il aurait été remplacé par le Commandant David103 .

Wilson présente des scarifications marquées au visage et en plus de l'Anglais, il parle aussi le Kiswahili typique de l'Ouganda. Il déclare venir d'Uvira, à l'Est du Congo. Beaucoup de ceux qui ont eu à traiter avec lui à propos des questions de réfugiés disent de lui qu'il est professionnel et intelligent. Wilson se serait souvent fait appeler "Khadafi" au Rwanda dans l'APR.104

Le Colonel "Richard"

Selon des membres de l'armée de l'AFDL à Mbandaka, le Colonel Richard, membre de l'APR, était l'un des commandants responsables des opérations à Mbandaka pendant le massacre du 13 mai 1997105 .

Le Major "Jackson" Nkurunziza (ou Nziza)

Un officier qui aurait pour nom Major Nkurunziza (aussi appelé Colonel ou Commandant "Jackson") a été aperçu par de nombreuses sources au Maniema, au Sud-Kivu et au Haut-Congo près des lieux où il y avait une concentration de réfugiés et/ou des massacres ont eu lieu. Selon des Congolais et des membres d'organisations humanitaires, Jackson, également connu sous le nom de "l'exterminateur", parle le Kiswahili de l'Ouganda et s'exprime couramment en Anglais et en Kinyarwanda106 .

Au début avril, Jackson était commandant dans la région de Shabunda où il a déclaré aux membres des organisations humanitaires que sa mission consistait à éliminer les ex-FAR et les Interahamwe. Au cours de cette période, des sources humanitaires ont vu des charniers et des cadavres en décomposition qui, affirment-elles, étaient ceux de réfugiés civils de la région de Shabunda et des régions avoisinantes. D'autres sources ont corroboré le fait que Jackson se trouvait aux barrages au sud de Kisangani de la mi-avril à la fin avril 97, au moment où des massacres auraient eu lieu dans les camps de réfugiés de la région. Il est resté à Kisangani jusqu'à la mi-mai et ensuite au Sud-Kivu et Maniema jusqu'en juillet 1997 à une période où le HCR organisait des rapatriements volontaires107 . Il a été à nouveau aperçu dernièrement à Kisangani, au début septembre 1997108 .

Le Commandant "Joseph"

Selon des témoins de la zone du Masisi, le Commandant "Joseph" ou "Yusef" était chargé des troupes de l'AFDL stationnées dans le village de Rukwi au Nord-Kivu à la fin 1996. Joseph, qui aurait été capitaine dans l'armée burundaise, a été accusé par des témoins d'avoir commandé les troupes qui ont participé à des massacres dans les villages de Nyakariba et Nyamitaba à la fin décembre 1996109 .

Le Colonel "Dominic Yugo"

Selon les témoignages d'ONG congolaises locales, d'innombrables journalistes et de membres d'organisations humanitaires internationales, un officier faisant partie des mercenaires de Mobutu dans la région de Kisangani et connu sous le nom de Colonel "Dominic Yugo" s'est rendu responsable de nombreuses exactions et violations du droit humanitaire international. Yugo, un Serbe, a personnellement exécuté et torturé des civils congolais soupçonnés de collaborer avec l'AFDL. Le 8 mars 1997, sur une route proche de l'aéroport de Kisangani, Yugo a abattu par balles deux missionnaires protestants, bible en main, les accusant d'être des espions de l'AFDL110 . Un importateur de boeufs de Goma a été arrêté par des mercenaires le 23 février 1997 sur ordre de Yugo et il a décrit par la suite les tortures et les traitements inhumains que Yugo en personne leur avait fait subir, à lui et à d'autres détenus111 .

Selon un membre d'une organisation humanitaire, Yugo a revendiqué la responsabilité d'attaques aériennes sur Walikale et Bukavu, incidents qui ont fait de nombreux morts et blessés parmi les civils112 .




85 John Pomfret, "Rwanda Planned and Led the Attack on Zaire," Washington Post, 9 juillet 1997.

86 Ibid.

87 Integrated Regional Information Network, Update 245, 10 septembre 1997.

88 Dans l'interview qu'il a accordée au Washington Post, Kagame ne nie pas la possibilité "d'atrocités individuelles".

89 Outre les nombreux récits faisant état de ces tensions, trois incidents différents impliquant une fusillade ont eu lieu dans trois provinces différentes entre des éléments rwandais et katangais pendant le séjour de HRW / FIDH au Congo.

Au moins quatre militaires y ont perdu la vie.

90 Témoignage recueilli par HRW / FIDH, Mbandaka, 20 août 1997.

91 Entretien de HRW / FIDH, Ambassade américaine, Kinshasa, 22 août 1997.

92 John Pomfret, "Rwandans Led Revolt in Congo," Washington Post, 9 juillet 1997.

93 Témoignages recueillis par HRW / FIDH à Kinshasa et Goma, août 1997.

94 Témoignages recueillis par HRW / FIDH auprès de membres d'organisations humanitaires à Goma, novembre 1996.

95 Entretiens de HRW / FIDH avec un fonctionnaire de l'ambassade américaine, Kinshasa, 22 août 1997, et des membres d'organisations humanitaires à Goma, 28 août 1997.

96 Entretiens de HRW / FIDH avec des coopérants de Mbandaka, Kinshasa, 5 août 1997.

97 Entretiens téléphoniques de HRW / FIDH avec des membres d'organisations humanitaires anciennement à Mbandaka, juillet 1997.

98 Entretien de HRW / FIDH avec un collègue de David, Congo, 27 août 1997.

99 Témoignages recueillis par HRW / FIDH auprès de témoins oculaires entre Kisangani et Mbandaka, août 1997.

100 Colin Nickerson, "Refugee Massacre Unfolds in Congo," Boston Globe, 6 juin 1997.

101 Témoignages recueillis par HRW / FIDH, premier village, Kinshasa et Nairobi, juillet et août 1997.

102 Entretiens de HRW / FIDH avec des journalistes et des membres d'organisations humanitaires sur le terrain, juillet et septembre 1997.

103 Ibid.

104 Entretiens téléphoniques de HRW / FIDH avec des fonctionnaires de l'ONU en Europe, juillet 1997.

105 Entretien téléphonique de HRW / FIDH avec un journaliste à Washington, 30 septembre 1997.

106 Entretiens de HRW / FIDH, Congo, Nairobi et New York, juillet-septembre 1997.

107 Ibid.

108 Entretiens de HRW / FIDH avec des journalistes, des membres d'organisations humanitaires et des fonctionnaires de l'ONU, juillet-septembre 1997.

109 Témoignages recueillis par HRW / FIDH, Nairobi, mars et août 1997.

110 James McKinley, "Serb Who Went to Defend Zaire Spread Death and Horror Instead," New York Times, 19 mars 1997.

111 Ibid.

112 Entretien de HRW / FIDH avec un membre du HCR, septembre 1997.

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