Africa - West

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VII. CONCLUSION

    Les femmes d'Afghanistan ont payé le prix fort de la guerre civile. En outre, les talibans les ont privées de leurs libertés et droits fondamentaux, dans tous les aspects de leurs vies, dont la liberté de mouvement, d'association et d'expression ainsi que dans l'accès au travail et à l'éducation. Aujourd'hui, alors que le conflit s'intensifie avec la guerre contre le terrorisme dirigée par les Etats Unis, les femmes afghanes sont confrontées à de possibles souffrances supplémentaires et une privation encore plus grande de leurs droits humains, de leurs libertés fondamentales et de leur dignité personnelle, de la part des factions en guerre.

    De plus, les femmes vont probablement supporter certaines des conséquences les plus graves de l'action militaire. Alors que la communauté internationale, en particulier les Nations Unies, s'interroge sur l'avenir de l'Afghanistan après le conflit, la détermination des responsabilités pour les abus passés et le respect des droits des femmes, en théorie et en pratique, doivent être au coeur de tout plan de reconstruction et de développement. A ce jour, aucun responsable d'abus contre les droits humains commis pendant la guerre civile n'a eu à rendre compte de ses actes. La situation est identique en ce qui concerne les violations spécifiques des droits des femmes infligées sous les talibans. Les réfugiés, dont la majorité sont des femmes et des enfants, continuent à fuir l'Afghanistan, confrontés alors à un avenir sans joie et rencontrent peu de soutien au Pakistan ou dans d'autres pays voisins.

    Au minimum, la communauté internationale doit clairement affirmer son engagement à garantir les droits humains des femmes. Entre autres, la communauté internationale doit pleinement intégrer les femmes, non seulement comme bénéficiaires mais aussi comme décideuses et prendre en considération les problèmes sexo-spécifiques dans tout plan de reconstruction et de développement à l'issue du conflit. Deuxièmement, la communauté internationale devrait interdire à tout responsable de violations des droits humains des femmes de participer à quel que gouvernement que ce soit après le conflit. Elle devrait aussi s'assurer que les auteurs de tels actes auront à rendre de comptes.

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