Rapports de Human Rights Watch

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VII. Conclusion

Les droits examinés dans le présent rapport, notamment le droit intrinsèque à la vie, à ne pas être torturé, la liberté d’expression et de réunion, ainsi que le droit à être jugé dans un délai raisonnable, constituent des fondements importants pour toute société démocratique. Pourtant, plus de 20 ans après la fin de la dictature cruelle de Sékou Touré en Guinée, et plus de 10 ans après le passage du pays à une démocratie multipartite, les brutalités perpétrées par les forces de sécurité guinéennes, et par conséquent les violations des droits susmentionnés, n’ont pas cessé.

Pour mettre un terme aux violations décrites dans le présent rapport, il faudrait que les autorités guinéennes prennent des mesures immédiates pour en finir avec l’impunité qui enhardit les auteurs de ces actes et entretient les abus. Pour ce faire, le gouvernement doit montrer qu’il se soucie de la protection des droits de ses citoyens en ouvrant sans délai des enquêtes sur les violations mises en évidence dans le présent rapport et il doit veiller à ce que les responsables de ces exactions répondent de leurs actes.

Parallèlement, afin d’encourager l’instauration d’un climat de lutte contre l’impunité, les  acteurs clés qui investissent dans l’avenir du pays, notamment les principaux bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux de la Guinée – à savoir les Etats-Unis, la France et l’Union européenne, – devraient apporter leur soutien aux organisations locales non gouvernementales afin que ces dernières puissent mieux assurer leur travail d’observation et d’information sur les violations commises par les forces de sécurité et pour qu’elles puissent mener des campagnes contre ces violations, notamment au nom des prisonniers, au niveau national.



<<précédente  |  index  |  suivant>>Août 2006