Rapports de Human Rights Watch

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VII. Conclusions

Les acteurs clés ayant un enjeu dans la résolution de la crise en Côte d’Ivoire —le gouvernement  ivoirien, les Forces Nouvelles, les Nations Unies, et l’Union Africaine— doivent développer une stratégie concrète pour combattre la crise actuelle d’impunité.  Le problème de l’impunité devrait être considéré comme aussi essentiel au processus de paix que le désarmement, l’émission de cartes d’identité pour les citoyens ivoiriens qui n’en ont pas, et l’inscription des électeurs. 

Le fait de ne pas traiter de façon adéquate les violations incessantes commises par tous les côtés et l’impunité dont elles bénéficient pourraient saper les droits civils et politiques fondamentaux dans la préparation et la tenue des élections programmées pour fin 2006. Les acteurs internationaux clés jouant un rôle de médiateurs de la crise doivent reconnaître que remettre à plus tard les mécanismes de dissuasion et d’exigence de rendre des comptes au nom d’un fragile processus de paix servira seulement à compliquer ce processus et n’est pas le meilleur moyen de réaliser une paix durable, qui est essentielle à la stabilité de la sous région tout entière. Ces acteurs doivent prendre sur le champ des mesures concrètes et immédiates pour exiger des comptes pour les violations passées et en cours; ils doivent envoyer un signal fort aux coupables que l’ère de l’impunité en Côte d’Ivoire doit prendre fin et que d’autres abus dans la période pré électorale et au-delà ne seront pas tolérés.



<<précédente  |  index  |  suivant>>mai 2006