Rapports de Human Rights Watch

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Les crises immédiates: opposition interne et guerre

 

Les défis internes

Habyarimana a instauré un Etat à parti unique où un contrôle central strict a été conjugué à une campagne de développement économique au départ réussie. Mais à la fin des années 80—après une quinzaine d'années au pouvoir—son contrôle politique s'est érodé et le pays était en proie à la morosité économique. Pressé par les bailleurs de fonds internationaux d'accorder un espace plus grand à l'opposition politique, Habyarimana a autorisé la création de multiples partis politiques en 1991. Les principaux adversaires dans cette arène politique nouvellement ouverte étaient des partis dirigés par d'autres Hutu, en particulier un parti nostalgique de la première république et tirant sa force du centre et du sud du Rwanda.

 

La guerre

En octobre 1990, le Front Patriotique Rwandais (FPR), un mouvement dirigé par des enfants des Tutsi qui avaient fui la révolution de 1959, a attaqué le Rwanda à partir de l'Ouganda. Il affirmait qu'il se battait pour le droit au retour des réfugiés tutsis et pour le renversement d'un gouvernement répressif. L'armée gouvernementale rwandaise, bénéficiant de l'assistance militaire française, a repoussé le FPR de l'autre côté de la frontière dès le premier mois de combats. En 1991 cependant, un FPR réorganisé s'est lancé dans une guérilla, attaquant le Rwanda à partir de ses bases en Ouganda. En juin 1992, les troupes du FPR ont réussi à s'ancrer en territoire rwandais et suite à de très longues négociations, le FPR et le gouvernement rwandais ont signé les accords d'Arusha, destinés à mettre fin à la guerre, en août 1993.

 


<  |  index  |  suivant>>avril 2006