Conclusion
Les acteurs internationaux clefs qui travaillent à la résolution de la crise en Côte dIvoire les Nations Unies, lUnion Africaine et la Communauté économique des Etats ouest-africains (ECOWAS) doivent réfléchir sur les risques quil y a à permettre à limpunité de fleurir au nom de la préparation de la paix, et à la façon dont cela a servi à compliquer au lieu de faciliter leurs efforts pour provoquer un retour à la stabilité politique en Côte dIvoire. Ils doivent élaborer une stratégie concrète pour combattre la crise dimpunité actuelle. Ils doivent démontrer leur leadership en prenant des mesures concrètes et immédiates pour obtenir justice pour les violations passées et présentes en Côte dIvoire, et adresser ainsi un signal aux auteurs de délits et aux dirigeants politiques qui excusent leurs actions par leur inaction que les atteintes permanentes aux droits humains des Ivoiriens ne seront plus tolérés.
Coordonner la poursuite de la paix et de la justice doit être fait soigneusement. Cependant, retarder la justice a servi à renforcer la culture dimpunité, à encourager les criminels et à rendre la recherche de la stabilité politique encore plus incertaine. Pendant ce temps, la situation humanitaire et des droits humains pour des millions de citoyens ivoiriens ordinaires sest sérieusement détériorée. Des institutions autrefois fortes et faites pour les protéger la police, lappareil judiciaire maintenant au contraire les attaquent ou les ignorent. Les services publics dont ils bénéficiaient autrefois vont en se détériorant, avec souvent des conséquences mortelles.
Autrefois le fondement de la stabilité et un moteur économique du développement régional, la Côte dIvoire risque de devenir le pivot de linstabilité régionale. Si la communauté internationale ne prend pas des mesures fortes et unifiées pour résoudre la crise et si les dirigeants ivoiriens ne les adoptent pas, la région toute entière, y compris la paix naissante en Sierra Leone et au Liberia, pourrait être affectée.
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